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Les Régions des Terres du Milieu

Région : Gondor






Type

Vallées alluviales

Superficie

596.090 Kilomètres carrés

Morphologie

Le Gondor a perdu une part de son littoral lors de la catastrophe qui a englouti le Beleriand. L'Ethir Anduin (une embouchure du fleuve inondée), le port de Lond Ernil et les falaises du Belfalas ont tous été créées par la montée du niveau de la mer.

Un basalte noir compose le soubassement dans la plupart de la région, avec quelques states sédimentaires de schiste, de calcaire et de grès dans les fertiles vallées alluviales. En certains endroits, la base granitique perce, et dans le voisinage de l'Ered Tarthnion on peut trouver de grands affleurements de marbre. Au nord de l'Ered Nimrais, les strates de grès et de craie prédominent. Bien que la richesse minérale du Gondor vienne essentiellement des Montagnes Blanches, des mines plus petites ponctuent la campagne et produisent du nickel, de l'étain et du plomb. Une importante industrie saline existe en Anfalas et dans l'Ethir Anduin.

Notes

La réputation du Gondor en tant que "Pays de la Pierre" dément le fait qu'il contient certains des terrains les plus fertiles de l'Endor du nord-ouest. Exception faite des bosquets luxuriants de l'Ithilien, il n'existe pas de grande forêt, mais des petits taillis de pin, cyprès, mélèzes, genièvres et lebethron ponctuent la campagne. La mer joue un rôle important dans l'existence de la plupart des Gondoriens, car elle leur fournit nourriture et moyen de transport.

L'hégémonie Gondorienne

Attendu que les doléances de nombreux loyaux sujets ont atteint nos oreilles concernant l'état déplorable de nos routes et de nos ponts depuis que l'Épidémie a emporté notre oncle, Telemnar le Malheureux, qu'il soit déclaré de par notre autorité royale que nous, Tarondor Premier de Gondor, Roi de la Lignée d'Anárion, Seigneur d'Anórien et de Tolfalas, Grand Gouverneur d'Harondor et d'Umbar, Suzerain du Rhovanion, Gardien des Fidèles de Númenor, Grand Commandeur de l'Armée Royale et Protecteur de l'Arbre Blanc, commandons la réparation du pont de la Route du Gondor sur l'estuaire du Gilrain à Linhir. La route est nécessaire aux déplacements des soldats dans le royaume et aux affaires du commerce d'où notre économie tire ses forces. Pas plus de trois cents erins d'or ne doivent sortir du trésor royal pour financer cette tâche. La cité de Linhir peut rassembler d'autres fonds pour ce projet par tout moyen raisonnable. En outre, Nous ordonnons que les garnisons de Minas Anor, Pelargir et Dol Amroth consacrent dix compagnies des troupes royales à patrouiller la Route du Gondor pendant une période d'un mois, en réparant les dégâts mineurs causés à la route et en rapportant les dégâts majeurs au Légat local. Nous ordonnons cela pour le bien de la nation avec le soutien plein et entier de la Grande Cour et des Offices des Travaux et Décrets.
- Signé : Tarondor, Roi 7 urui 1637 du Troisième Âge

[...] et pourquoi ne nous déclarerions-nous pas un Empire ? N'est-ce pas ce que nous sommes ? Sommes-nous trop timides pour adopter le titre de nos fiers ancêtres númenóréens, alors même que nous possédons des territoires bien plus vastes que tout ce qu'ils auraient pu imaginer ? Considérez que nous recevons désormais un tribut de cinq rois féaux et de pluysieurs douzaines de chefs. Notre monarque est le Roi des Rois ! Nous avons donc le droit de l'appeler Empereur. Acclamons Aldamir, Roi de Gondor et Empereur des Terres de l'Ouest !
- Rhétorique enflammée de Falacar, Prince du Heaume de Gondor (T 1535 du Troisième Âge)

À son apogée, le royaume de Gondor était l'expression ultime des ressources et de l'énergie des Dúnedain. En tant que grands bâtisseurs, les Gondoriens ont établi des cités qui rivalisent encore avec les travaux des Elfes et des Nains pour ce qui est de la splendeur. En tant que soldats, ils ont conquis des territoires bien au-delà des limites du Royaume du Sud conçu par Elendil. Même après les tragédies de la Lutte Fratricide et de la Grande Peste, même après la chute du Royaume du Nord, le Gondor est une entité intacte et puissante. En 1640 du Troisième Âge, cependant, personne ne conteste que le Gondor a décliné. Ses conquêtes ont cessé après la Peste; ses frontières se réduisent fréquemment lorsque la perspective d'administrer les territoires à l'est et au sud devient plus problématique. Néanmoins, le Gondor restera la puissance la plus importante des Peuples Libres jusque bien après le début du Quatrième Âge.

Les Gondoriens sont surtout connus pour leur sens pratique et leur initiative. Ils construisent de grandes cités et forteresses semble-t-il à partir de rien. Ils font des marchands rusés et des érudits méticuleux. L'artisanat qui quitte leurs cités atteint des prix élevés sur les marchés étrangers en raison de sa beauté et de son efficacité. Les Gondoriens parlent couramment aussi bien le sindarin que le westron, en utilisant le premier pour l'écriture et les occasions officielles et le second pour la vie quotidienne.

Le Roi possède le pouvoir absolu en Gondor, mais son autorité est soumise à de nombreuses conditions. La noblesse, descendant de l'élite númenóréenne, a peu de pouvoir réel mais possède une vaste influence par sa richesse et un certain nombre de droits traditionnels. La plupart des officiers choisis pour les diverses positions administratives viennent de l'élite riche et titrée, car le Roi a besoin de leur soutien pour conserver l'unité. Deux fiefs du royaume, Dor-en-Ernil et Tharagrond, sont des principautés indépendantes, autonomes dans leurs frontières tant qu'elles payent un tribut annuel au Roi et fournissent des troupes au Gondor en temps de troubles.

En dehors de la principauté autonome, il existe deux types d'unité politique en Gondor. Dans les terres colonisées par Elendil et ses héritiers, le royaume est divisé en sept provinces : Lebennin, Anórien, Ithilien, Lamedon, Dor-en-Ernil, Anfalas et Tolfalas. Sur ces sept provinces, le Roi ne gouverne directement que l'île de Tolfalas. L'ithilien est un fief de la Reine; le Prince de la Couronne gouverne le Lebennin, l'Anórien est la juridiction traditionnelle du Prince-Président de Minas Anor; Dor-en-Ernil est un fief autonome appartenant aux Princes de Lond Ernil; et des gouverneurs nommés par le Roi administrent les provinces du Lamedon et de l'Anfalas. Chaque province peut-être subdivisée en sous unités ou contenir des fiefs autonomes. Ces divisions sont basées sur la féodalité traditionnelle, et le ROi n'a pas son mot à dire dans leur composition. En principe, toute la propriété des provinces est entre les mains du Roi et de la noblesse, qui la distribuent à leurs sujets en échange de loyers en argent ou en services.

L'autre type d'unité politique se compose des terres ajoutées au Gondor depuis le début du Troisième Âge. Le Calenardhon, le Dor Rhúnen, le Drúwaith Iaur, l'Ouistremarche et l'Harondor sont les cinq territoires du Gondor; le Roi est directement responsable de leur protection et de leur bien-être. L'Harithilien, qui fait pourtant techniquement partie de l'Ithilien tombe sous la juridiction militaire de l'Harondor en raison des urgences stratégiques dans la région. Le Mordor est un cas particulier, car il ne possède aucuns habitants indigènes qui souhaitent se soumettre à l'autorité gondorienne. On peut le considérer comme un arrondissement militaire, peuplé uniquement de soldats et de bandes d'Orques hostiles.

Dans chacun des territoires, des peuples vassaux non gondoriens sont soumis aussi bien à leur ancienne loi qu'à la loi gondorienne. Dans certains cas, comme par exemple avec les Nordiques des plaines du Rhovanion, l'arrangement fonctionne à l'amiable. Dans d'autres cas, comme avec les Haradrim d'Harondor et les Dunéens du Calenardhon, des tensions politiques et raciales se résolvent souvent dans la violence. Le Gondor attend un tribut de ces peuples vassaux à la place des taxes, car ils ne sont pas de véritables citoyens du Gondor. La citoyenneté implique un serment au Roi qui a préséance sur toute autre autorité politique; un serment que de nombreux peuples vassaux rechignent à prêter. Le Gondor veille à ne demander que des tribus modérés; mais, aux yeux de nombreuses gens mécontentes, n'importe quel montant est trop élevé.

La force militaire est le moyen le plus fiable pour le Roi de faire respecter sa volonté; mais aucun Roi depuis la Lutte Fratricide n'a osé utiliser la force dans les provinces. Les territoires, en revanche, ont tous un gouvernement militaire, avec des commandants nommés par le Roi. Ces gouverneurs territoriaux sont généralement choisis en fonction de leur mérite et de leur statut social; et malgré l'importance donnée à la vie martiale, ce sont les unités politiques les plus efficaces en Gondor. Il est heureux qu'ils soient si bien dirigés, car aucun territoire n'est jamais libre de la menace d'invasions ou d'insurrections. En Gondor central, le Roi a moins recours à la force et doit souvent user de diplomatie pour s'occuper des soucis souvent contradictoires de la noblesse, du peuple, de la classe marchande grandissante et de ses propres intérêts.

L'influence du Gondor ne s'interrompt pas à ses frontières. Des émissaires du Roi vivent dans presque toutes les autres villes importantes du nord-ouest de l'Endor (et parfois de plus loin). Souvent, ces diplomates interviennent dans la politique locale lorsque l'issue peut affecter le Gondor. Des espions parcourent le monde pour jauger les forces et les intentions des ennemis potentiels.

Ce sont toutefois les marchands que l'on voit le plus souvent en dehors du Gondor; ils parcourent les mers et les routes pour livrer les produits de l'artisanat gondorien aux autres peuples. Les marchands du Gondor s'intéressent à des contrées aussi lointaines que l'Extrême Harad et le Rhûn; et ils accomplissent souvent eux-mêmes des voyages vers ces pays pour garder un œil sur leurs affaires. En conséquence, alors que l'empire politique du Gondor s'amenuise, son influence commerciale grandit lentement mais sûrement. Le tissu gondorien remplit les marchés de Tharbad, les guerriers nordiques portent des épées d'acier gondorien et les Dúnedain de Fornost assaisonnent leur nourriture d'épices du Sud amenées par des marchands gondoriens. La puissance du royaume de Gondor touche chaque habitant des Terres du Milieu, qu'il en soit citoyen ou non.

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