La Taverne des Hobbits
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Oget Ysri

Le 16 de Norui de l'An 1640 - 08:30 / 09:45 - Echanges avec Oget - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs - Session N°64 du 06/04/2022

Djiska leur ouvre la porte avec un grand sourire puis va chercher Oget, un grand sourire aux lèvres qui les salue puis les amène dans un petit salon privé. Ils traversent le hall principal de la Maison qui est occupé par quelques clients accompagnés de jeunes femmes dénudées assises à leurs côtés. Oget va chercher une bouteille de Vespéral et propose aux compagnons de s'installer dans les fauteuils en cuir du salon privé d'Oget. Puis, rapidement, Oget demande :
- "Alors ! Qu'est-ce que vous êtes devenus depuis cette fameuse nuit ?"
- "Nous étions, un peu, comme en détention, dans une prison assez agréable, on va dire." répond Daëgon.
- "D'accord ! Oui, on a su que vous étiez au Thalion, ça s'est vite su. Les nouvelles vont vite." répond Oget.
- "Oui, nous étions dans une belle cage dorée en attendant que l'affaire commence à se dénouer au sein de la ville d'elle-même." ajoute Fànaviryan.
- "Oui, évidemment, on entend beaucoup parler du conseiller d'Hallas qui a été arrêté et qui est un agent d'Angmar. Ça fait parler. J'ai été un peu surpris de voir arriver les gardes du Thalion en début d'après-midi venir chercher Reoluin. Je m'attendais plus à ce que vous repassiez pour interroger ce sale type." indique Reoluin.
- "On a dû improviser..." indique Tirash.
- "Oui, ça a été une rude nuit..." ajoute Daëgon.
- "Oui ! Pour tout le monde... De ce que m'a rapporté Djiska, en effet, il s'est passé de nombreuses choses. Après, le traitre, je l'avais gardé au chaud. Je vous attendais pour discuter avec lui. Donc, à présent, qu'est-ce que vous envisagez ?" demande Oget.
- "Hé bien, nous avons affaire à l'extérieur de la ville, donc, il va falloir que l'on prenne tout doucement les dispositions pour repartir." annonce Tirash.
- "D'accord. Ça a été un vrai plaisir de pouvoir vous rencontrer. Sachez que vous serez toujours les bienvenus au sein de ma Maison. D'ailleurs, il va falloir que je vous règle le complément de ce qui était prévu pour la capture du traitre." indique Oget.
- "Si ça ne vous dérange pas, ces messieurs en seraient fort reconnaissants." indique Fànaviryan.
- "Je vais chercher ça de suite." annonce Oget en se levant et quittant le salon privé.

Oget revient quelques minutes plus tard avec une bourse et annonce :
- "Je vous remets, pour vous quatre, à chacun cinq écus d'or. J'espère que cela répondra à vos attentes."
- "Oui, c'est très bien et pour nous aussi, c'était un plaisir de traiter avec quelqu'un comme vous." annonce Daëgon.
- Oget lève son verre et dit : "A votre compagnie ! Espérons qu'elle puisse prospérer très longtemps ! Comment votre amie dunéenne se porte-t-elle ?"
- "Elle se remet tout doucement au Thalion." indique Daëgon.
- "Est-ce qu'avant de quitter le Thalion, est-ce que vous auriez des besoins particuliers ?" demande Oget.
- "De mon côté, j'aimerais bien rencontrer Elga." répond Tirash.
- Après quelques secondes de réflexion, Oget répond : "Je vois cette proposition avec elle."
- "Très bien !" répond Tirash.
- "Pour ma part, j'aurais voulu savoir si vous aviez encore le livre que je vous avais confié de Reoluin de compte ou s'il avait été saisi par la même occasion ? Parce que je l'ai évoqué à une connaissance commune et qui devait missionner quelqu'un pour venir le récupérer pour l'aider à y voir plus clair." demande Fànaviryan.
- Oget réfléchit quelques secondes puis répond : "Je peux vous le redonner si vous le voulez."
- "Parfait !" réagit Fànaviryan.
- Oget prend, de nouveau, quelques secondes de réflexion puis dit : "Il doit être dans mon bureau. Je vais donc aller vous le chercher."
- "Très bien !" réagit Fànaviryan.
- Oget se lève et demande : "Et vous, mon cher Daëgon, vous avez des souhaits particuliers ?"
- "Hum... Non, je ne pense pas. Tout va bien, si je peux profiter, de temps en temps, de votre établissement, ça me conviendra tout à fait !" répond Daëgon.
- "Sans aucun souci ! Si avant de partir, vous souhaitez passer un soir, n'hésitez pas, vous serez le bienvenu et très bien accueilli." indique Oget.
- "Et ce, à propos, notre amie Selenia prend le temps de reprendre forme, dès que nous verrons un peu plus clair sur notre départ, je vous informerais pour que nous puissions, peut-être, faire une visite des lieux qui pourraient correspondre au projet que j'avais pu vous présenter." demande Fànaviryan.
- "Pas de soucis." répond Oget.
- "Ça pourrait-être l'occasion pour vous d'organiser une soirée un peu spéciale qui serait rentable à laquelle je participerais volontiers." propose Fànaviryan.
- "On peut prévoir ça..." répond Oget avec un grand sourire puis indique : "Je vous laisse, je vais chercher le livre de compte."

Oget revient quelques minutes plus tard avec le livre de compte. Puis les compagnons vont lui demander des informations sur les évènements qui ont pu se dérouler en ville depuis leur arrivée au Thalion. Oget va alors évoquer les changements qui s'opèrent en particulier les préparatifs pour la passation de pouvoir. Le seigneur Hallas a convoqué toutes les grandes familles de Metraith ce qui tend à indiquer que des enjeux de pouvoir s'opèrent. Avec la découverte du traitre Reoluin, un trouble s'installe en ville et le pouvoir pourrait changer. Dans quelques jours, selon Oget, il pourrait y avoir des décisions prises.

Tirash va demander à Oget :
- "Est-ce qu'on vous a parlé de notre projet d'escorter des hobbits vers la Comté ?"
- "Non, je n'en ai pas entendu parler." répond Oget.
- "D'accord et qu'est-ce que vous en pensez par rapport à votre connaissance de la ville ? Ça sera plutôt bien accueilli ou pas ?" demande Tirash.
- "Quand vous dites bien accueilli, qu'est-ce que vous entendez par là ?" demande Oget.
- "Par la population. Est-ce qu'ils seraient contents de ça ou trouveraient-ils à récriminer ?" ajoute Tirash.
- "quand vous dites des Hobbits, ça serait combien de personnes ?"
- "Hé bien pour le moment, un petit nombre et peut-être, après, un peu plus." précise Tirash.
- "D'accord... Aujourd'hui, il est clair que la population locale, ceux qui sont visibles c'est-à-dire, ceux qui sont dans le parc, s'ils pouvaient partir, c'est clair que la population en serait ravie." répond Oget.
- "Plus que ceux des Smials ?"
- "Oui parce que ceux des Smials, ça fait bien longtemps qu'ils sont là et sont un peu plus intégrés en ville même si, c'est vrai que ces derniers temps, de nombreuses rumeurs ont circulé sur les Hobbits et qu'ils devenaient de plus en plus mal vu en ville. Ce qui commence aussi à se dire mais ce n'est pas forcément la population locale qui le dit, mais plus dans les hautes sphères, peut-être que le traitre comme on dit en ville était à l'origine de cela..." indique Oget.
- "À l'origine de quoi ?" demande Tirash.
- "Hé bien de..." commence Oget.
- "De la vilaine rumeur selon laquelle les Hobbits seraient de fins cuisiniers mais pas toujours de viande correctement choisie..." ajoute Fànaviryan.
- "Alors, vous dire que si cette rumeur, précisément, venait de lui, je ne sais pas mais, en tout cas, depuis quelques temps, il y avait, en effet, un ressenti de plus en plus prégnant vis-à-vis des Hobbits avec des taxes qui ont été spécifiquement établies à l'encontre d'eux et certains commencent à dire à voix basse qu'il y aurait l'influence de Reoluin derrière cela et qu'il avait des arguments qui paraissaient tout à fait cohérents sauf qu'en y regardant de plus près, avec le recul, on se dit qu'il menait des actions pour que les communautés s'entredéchirent sur Metraith." explique Oget.
- "Qu'il y ait dissentions et chaos dans la ville. Effectivement, entre amours et haines, les amours ne sont pas toujours faciles entre les peuples..." songe Fànaviryan.
- "Sauf que là, le divorce est, un peu, prononcé entre les deux communautés et qu'il sera difficile maintenant de rétablir des relations amicales comme on a pu en avoir dans le passé." estime Oget.
- "C'est fort dommageable effectivement..." réagit Fànaviryan.
- "Je pense, qu'en effet, maintenant, la porte de sortie pour eux, va être de pouvoir gagner leur nouvelle contrée qui se constitue actuellement un peu plus loin vers l'ouest." indique Oget.
- "Et ce qui me fait penser à une chose, mais, peut-être, que certains citoyens finiront par s'apercevoir avant qu'ils s'en aillent tous que d'avoir des petites mains, peut servir à différents escients." estime Fànaviryan.
- "Sans doute, sans doute... mais ça va être, sans doute, après coup. Mais, là, vue tout ce qui s'est passé depuis, plusieurs mois voire plusieurs années, tout ce qui s'est accumulé comme charges vis-à-vis des Hobbits, font, qu'aujourd'hui, la population en a plus que marre d'eux, alors surtout concernant les réfugiés." indique Oget.
- "Peut-être que le traitre va pouvoir permettre une forme de décharge." suggère Fànaviryan.
- "De ce qui se dit, à bas mots, c'est qu'il serait à l'origine de toutes ces rumeurs. Est-ce que la population locale va l'entendre, je ne suis pas certain..." explique Oget.
- "Cela dépendra des suites du procès pour lequel nous avons été fortement convié à rester au plus près des instances." indique Fànaviryan.
- "Oui, j'ai cru comprendre que le Magistrat était très pris par cette affaire et qu'on ne le voyait plus au Thalion..." évoque Oget.
- "Oui il compte bien faire lumière sur la noirceur de ses actes." indique Fànaviryan.
- "Oui, en effet, ce genre d'affaire est à mener mais il semble y mettre beaucoup de moyens dans ce qu'il se dit." indique Oget.
- "Oui, cela pourra, peut-être, amener à une justice qui propose une paix !" annonce Fànaviryan.
- "Oui, peut-être... On a encore du mal à comprendre et à saisir tous les tenants et les aboutissants de tout cela." estime Oget.
- "Oui, ça va se dérouler dans les prochains jours. C'est à souhaiter et que nous puissions connaître le dénouement avant notre départ." espère Fànaviryan.
- "En tout cas, si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à repasser." annonce Oget.
- "Nous n'avons pas du tout eu l'occasion de rencontrer le maire de Metraith et la guilde des marchands. Nous ne savons pas si nous avons grand intérêt à les voir." demande Fànaviryan.
- "Muirgen, il attend avec impatience de savoir quels vont être les retours des décisions du Seigneur Hallas pour savoir si ses prérogatives en ville vont pouvoir être améliorées. Il pourrait, très bien, et c'est le souhait d'Heredon, de permettre que le maire de la ville puisse avoir des pouvoirs tout autre que ceux qu'il a aujourd'hui." répond Oget.
- "Et qui sont limités à ?" demande Fànaviryan.
- "Ah pas grand-chose, en fait... Mais bon, je vous avouerai que je ne le connais peu. Il ne fréquente pas mon établissement. On dit de lui que c'est une personne intègre. Vu les derniers évènements, on peut toujours émettre quelques réserves sur cette notion d'intégrité... On disait la même chose de Reoluin... Quand on voit le résultat... Et pour ce qui est de la guilde des marchands, je ne vous conseille pas d'aller la voir en ce moment, disons, qu'à l'heure actuelle, c'est, peut-être, les seuls en ville qui auraient quelques griefs vis-à-vis de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate. Vous avez, quand même, mis aux fers le dirigeant actuel de la guilde puisque Reoluin était le chef de la guilde des marchands et, à ce titre, représentant et conseiller auprès du Seigneur Hallas. A priori, d'après ce que j'ai compris de certains, ils vous en veulent un peu..." explique Oget.
- "Effectivement, on vient de détruire leur pont direct à l'oreille du Seigneur Hallas." analyse Fànaviryan.
- "Après, ça fait partie des institutions qu'il y ait un représentant de la guilde des marchands auprès du Seigneur Hallas mais je vous avouerai que le Seigneur Hallas demandera, sans doute, des garanties avant d'avoir un nouveau maître de la guilde en tant que représentant." explique Oget.
- "Cela peut s'entendre..." indique Fànaviryan.
- "Donc forcément, cette affaire leur demande un peu plus de travail que ce qu'ils pouvaient avoir jusqu'à maintenant. J'en ai vu deux hier soir et ces représentants de la guilde des marchands n'étaient pas contents. Ils avaient donc besoin de se défouler. Je n'en dirai pas plus..." indique Oget.
- "Merci Maître Oget de nous prévenir d'éventuels conflits que nous aurions pu rencontrer ou avoir par mégarde." indique Fànaviryan.
- "Non, non, c'est un plaisir." répond Oget en se levant.

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 06:30 / 06:40 - Point chez Oget - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs - Session N°58 du 16/02/2022

Pendant ce temps, Daëgon a regagné avec difficulté le chemin des égouts puis de retracer le chemin inverse pour regagner la maison de Reoluin. Il finit par arriver, après de nombreuses minutes dans le noir, à retrouver l'échelle d'accès au cellier de la maison de Reoluin mais il constate que la trappe a été fermée. Daëgon monte l'échelle et pousse la trappe qui s'ouvre. Il entend, par moment, le bruit de la pluie qui frappe les volets mais aucun autre bruit ne semble venir de la maison.

En entrant dans la pièce principale, il n'entend toujours aucun bruit signalant une présence dans la demeure. Il s'arrête quelques instants, écoute. Il va récupérer dans le salon la dernière lanterne allumée puis reprend son chemin vers la porte arrière qui est fermée à clef. Il pose la lanterne sur la table, ouvre la fenêtre, le volet puis passe au travers pour sortir de la maison.

Daëgon se dirige dans le jardin, furtivement, en se déplaçant doucement dans l'obscurité et rejoint les buissons où doivent se cacher Djiska et Reoluin mais en arrivant à l'endroit, personne n'est présent. Daëgon se dirige vers le Rath Anor puis se dirige à la maison d'Oget. En frappant à la porte, Djiska vient lui ouvrir la porte et trouve dans le salon Oget et Fànaviryan. En entrant, il annonce :
- "Bonsoir !"
- "Bonsoir !" répondent Oget et Fànaviryan, chacun un verre à la main.
- "J'ai perdu Tirash. Il est parti avec un groupe dans le souterrain. Moi, j'étais en embuscade et, à priori, ils ont activé un passage secret et je n'ai pas pu les suivre."
- "Ah ! Voilà qui est..." commence à dire Fànaviryan.
- "Gênant..." répond Daëgon.
- "Pour le peu..."
- "Après, ils n'avaient pas l'air si hostiles... Si Tirash est assez diplomate, ça devrait aller mais je ne sais pas trop ce qui va se passer... Ça dépend sur qui il tombe en fait..."
- "C'était des gardes ?" demande Fànaviryan.
- "Ah non, à priori, non... Plus des clandestins, quelque chose comme ça."
- "Mais, je vous en prie, Daëgon, venez-vous assoir !" propose Oget.
- "Merci !"
- "Nous avons toute la nuit devant nous !"
- "Hé bien, je crois qu'il va falloir attendre un petit peu, pour savoir ce que devient Tirash en espérant qu'il s'en sorte bien..." répond Daëgon.
- "C'est ennuyeux parce qu'on a grandement besoin. Je n'ai pas encore évoqué à Maître Oget mes avancées mais il me semble être tombé sur un élément qui pourrait nous servir à mieux cerner la sphère d'influence de Reoluin." indique Fànaviryan.
- "C'est-à-dire ?" demande Daëgon.
- "En tant que marchand, il tenait une comptabilité très propre de son statut légal mais je pense qu'il tenait le rôle d'usurier ou alors il missionnait sa petite garde privée pour certaines actions. En tout cas, j'ai en ma possession un livre qui mentionne le nom de chaque personne avec qui il aurait fait affaire avec leur signature et quelques chiffres." annonce Fànaviryan.
- "Vous l'avez avec vous ma très chère Fana ?" demande Oget.
- "Oui, tout à fait ! Je me disais que Djiska pourrait nous parler de chacun de ces personnes mais je n'avais pas pris le temps de vérifier que les principaux notables que nous avons pu croiser apparaissaient dans ce petit conte."
- "Je connais certains notables. Si vous le souhaitez, je peux consulter ce livre." propose Oget.
- "Nous pourrions faire une petite lecture rapide principalement et déjà de savoir si Muirgen, le maire, et Harge y apparaissent."

Oget prend le livre et commence à parcourir les pages. Il rend alors le livre à Fànaviryan et indique :
- "Moui, écoutez, je pense que l'on trouve, en effet, quelques notables mais ça semble être des reconnaissances de dettes ce qu'il y a de plus commun pour un commerçant."
- "D'accord mais il en a, quand même, une bonne quantité." répond Fànaviryan.
- "En même temps, Reoluin est réputé. Ah ! Attendez, je peux le consulter ?" demande Oget.
- "Oui" répond Fànaviryan en tendant le livre à Oget qui prend le livre, tourne les pages, réfléchit quelques instants puis s'arrête sur une page et dit :
- "Hé oui !!" indique Oget en montrant une page à Fànaviryan et ajoute : "Je lui ai fait une commande, il n'y a pas si longtemps et je ne l'avais pas encore payé."
- "C'est pour sa robe ?" demande Fànaviryan.
- "Non, c'était autre chose." répond Oget.
- "Oui, comme vous dites, la valeur que j'attribue à ce livre s'amoindrie mais s'il s'avère que certaines personnes étaient fortement endettées auprès de lui, cela pouvait lui donner un pouvoir d'influence."
- "Bien sûr, tout à fait mais, c'est le propre des commerçants de pouvoir agir ainsi. Mais où vous avez trouvé ce livre ?"
- "Disons qu'il l'avait un peu mal remisé." répond Fànaviryan.
- "D'accord. Vous êtes allée fouiller dans la maison de Reoluin ??"
- "Bah, Djiska vous l'a ramené..."
- "Oui, tout à fait... Il est au frais..."
- "Et pour les compléments d'enquête, il était important que nous puissions voir avec qui il intercédait parce que nous avons loupé nos cibles secondaires comme il a pu vous le dire et j'espérais qu'à travers ce livre nous puissions en repérer une tierçaire qui serait influente au Thalion."
- "Oh... Il faudrait étudier ça de plus près, voir exactement ce qu'il en retourne." indique Oget.
- "Et c'est vrai que là, dans l'immédiat, l'absence de Tirash m'ennuie parce que je le sais sous la même contrainte de moi, d'un nécessaire bon et long repos."
- "Vous avez, encore, je pense, une heure de vigueur devant vous."

Dix minutes après l'arrivée de Daëgon, Tirash vient frapper à la porte et Djiska vient ouvrir. Tirash entre et voit ses deux compagnons avec Oget qui lui dit :
- "Mon cher Tirash, venez nous rejoindre !"
- "Tirash !! De retour !!" réagit Fànaviryan.
- "Hé bien, quelle nuit !!" répond Tirash.
- "Oh oui !! Ça a été ?" demande Daëgon.
- "Ben écoute, comme tu le vois, je suis entier et puis, j'ai fait une rencontre, ma foi, plaisante. Cette femme qui m'a adressé la parole, je ne sais pas si tu as pu la voir ?" répond Tirash.
- "Oui, je l'ai vue, oui."
- "Elle a été très aimable."
- "D'accord."
- "Je me suis, cependant, engagé à ne pas donner de détails et je respecterai ma parole si ce n'est, les choses importantes dont je dois vous partager." indique Tirash.
- "Je suis content que ça se soit passer comme ça parce que j'ai un peu flippé à ne plus te retrouver." annonce Daëgon.
- "Je t'avoue que j'ai un peu flippé aussi."
- "Votre amie, Fànaviryan, était en train de nous montrer et nous consultions depuis déjà quelques minutes le livre qu'elle a trouvé dans le bureau de Reoluin. A priori, il s'agit du livre des créances que les clients de Reoluin lui devaient." annonce Oget.
- "Ah oui ! C'est intéressant ça..." réagit Tirash.
- "J'ai vérifié, je suis bien dedans également." annonce Oget.
- "Ah !" réagit Tirash.
- "Je lui ai fait une commande, il y a un mois de cela et je ne l'avais pas encore réglée et je pense que je ne lui règlerai pas les robes légères que je lui avais commandé."
- "Vous pouvez barrer la ligne !!" lui conseille Daëgon. - "Et d'ailleurs, mon cher Tirash, Reoluin est bien attaché au sous-sol..." indique Oget.
- "Ah ! Voilà une bonne nouvelle, tout s'est bien passé ?" demande Tirash en regardant Fànaviryan et Daëgon puis Tirash remarque l'attelle au doigt de l'Elfe et Tirash lui dit "Qu'est-ce qui t'es arrivé Fana ?"
- "J'ai eu un fort coup de stress. J'ai mis, peut-être, le doigt sur quelque chose dont je vais avoir besoin de tes connaissances Tirash mais qui m'a sérieusement pincé, c'est-à-dire que, pour être clair, j'ai mis le doigt sur une aiguille empoisonnée." répond Fànaviryan.
- "Ah !!" réagit Daëgon.
- "Et il s'en est fallu d'assez peu que je sois un peu plus infectée mais j'ai pu croiser en passant à la Boucle d'oreille en Mithril, Raghnild qui m'a rassurée sur la bonne voie de ma guérison pour quelques jours. Il m'a fallu agir dans les plus brèves mesures et je me suis juste piquée d'orgueil encore une fois mais j'ai fait, comme disait Maître Oget, main basse sur ce document qui, j'espérais, nous donnerait un éventuel lien avec une tierce personne susceptible d'accéder au Thalion sur lequel Reoluin pourrait avoir plus d'intérêt à user d'une influence par rapport à une dette. Donc, ça mériterait d'être compulsé et de voir qui est le plus endetté et qui correspondrait au profil mais, cela, nous pourrions, peut-être, le voir demain." indique Fànaviryan.
- "Oui, en effet, ce n'est pas le moment le plus approprié pour éplucher le livre. On est un peu crevé..." confirme Daëgon.
- "Par contre, j'aurais bien profité de la nuit pour retourner là-bas parce qu'il y a une petite cache que je n'ai pas réussi à ouvrir." propose Fànaviryan.
- "Pour information, la maison était fermée lorsque je suis sorti de la trappe." indique Daëgon.
- "Excusez-moi mais je ne savais pas si vous alliez revenir par là ou non et je préférais faire maison close comme ça si Reoluin venait à disparaitre de la circulation, car il a fort à se reprocher et craint, peut-être, de se présenter devant un tribunal." ajoute Fànaviryan en finissant par regarder Oget.
- "Hum, hum, c'est, en effet, une possibilité." répond Oget.
- "Et, par ailleurs, nous n'avons pas nos cibles secondaires qui sont Sean et Ynn et c'est pour ça que j'espère qu'il est encore loquace afin qu'il nous dévoile une autre personne qui permettrait de les incriminer ou eux qui puissent incriminer encore quelqu'un parce que j'ai l'impression que c'est un tiroir sans fin de connexions." analyse Fànaviryan.
- "Oui, c'est sûr..." confirme Daëgon.
- "Est-ce que nous n'y verrions pas plus clair demain matin ?" propose Tirash.
- "Je pense aussi." répond Daëgon.
- "Tant qu'à faire... Maître Oget m'indiquait qu'il nous restait une petite heure. Nous pourrions la prendre afin que nous puissions voir l'indice supplémentaire." propose Fànaviryan.
- "On va être dans quel état demain ??" annonce Daëgon.
- "Tu penses à la cache ?" demande Tirash.
- "Ouais !"
- "Alors, peut-être que si on y allait rapidement" propose Tirash.
- "Très" ajoute Fànaviryan.
- "Très rapidement"
- "Oui, oui, très rapidement, on est à dix minutes."
- "Qu'en penses-tu Daëgon ? C'est vrai que si on pouvait mettre la main sur des preuves irréfutables, ça ne serait pas du temps perdu... " demande Tirash.
- "D'accord mais il vaut mieux que l'on ne traine pas..." suggère Daëgon.
- "Alors, disons cela. De toute façon, il y a d'autres raisons qui nous font dire qu'il ne faut vraiment pas que l'on traine." ajoute Tirash.
- "Moi, je vais demander à Djiska de rester ici pour éviter que quoique ce soit puisse rentrer ici autre que vous et livrer Reoluin même si, à priori, d'après ce que me disait Djiska, il a été relativement discret et, à priori, personne ne devrait savoir que Reoluin est ici." indique Oget avec un petit sourire malicieux.
- "Très bien ! N'abusez pas des bonnes choses, Oget..." réagit Tirash.
- "Je reste ici mon cher Tirash..." indique Oget en levant les mains en l'air.
- "Oui, j'ai bien compris mais quelques heures de sommeil ne vous feraient pas de mal à vous non plus... Et puis Reoluin sera toujours là demain." conseille Tirash.
- "Ouais mais je vais vous attendre. Je pense que je ne vais pas réussir à trouver le sommeil tant que vous serez dehors." indique Oget.
- "Je crois que nous allons, peut-être, retourner à la Boucle d'oreille en Mithril, il me semble que cela serait une bonne chose pour terminer la nuit. Qu'en pensez-vous les amis ?" demande Tirash.
- "Afin de minimiser les soupçons et sachant qu'il y a trois gardes de Roldan pour protéger Selenia, j'y suis passée tout à l'heure." indique Fànaviryan.
- "Si nous devons recevoir des messages, c'est là-bas qu'ils arriveront." précise Tirash.
- "Cela attestera de notre bonne foi quant à la disparition de ce bon monsieur. Par contre, je laisserais en votre bonne garde ce livre pour éviter d'être mis en connexion avec Reoluin." demande Fànaviryan.
- "Bien sûr, pas de soucis. Dans ces cas-là, je le garde au frais et puis j'attends votre retour pour qu'on s'y consacre." répond Oget.
- "Si nous pouvions nous consacrer demain. En début d'après-midi, nous devons manger avec une famille fortunée qui et, sans doute, le Magistrat Harge nous retrouvera à cette table. C'est pour ça que nous avons besoin vraiment d'un élément incriminant qu'un faisceau de présomptions. Nous viendrons pour pouvoir quérir certainement pour l'information auprès de vous sur les coups de quatorze, quinze heures, je pense... Hein les amis ?" indique Fànaviryan.
- "Après, vous savez Vörterix a clairement énoncé que Reoluin était le commanditaire de l'assassinat d'Aghna." indique Oget.
- "Et Roldan pourra le confirmer donc pour notre mission principale, nous sommes au clair en espérant pas vous faire trop tarder sur votre prise de plaisir et de vengeance." ajoute Fànaviryan.
- "Non mais je comptais justement aujourd'hui réouvrir mon établissement mais je patienterais, au moins, une journée supplémentaire. En tout cas, mon établissement restera fermé demain toute la journée. Prenez votre temps. Je vais demander à Djiska d'aller chercher ses cousins pour avoir du monde à surveiller l'établissement pendant que nous allons dormir." indique Oget.
- "Oui parce que nous allons avoir besoin de nous reposer." confie Fànaviryan.
- "Djiska ! Tu peux aller chercher tes cousins parce que toi aussi, tu vas avoir besoin de dormir. Si tu peux aller les prévenir pour qu'ils puissent venir ici d'ici une ou deux heures pour surveiller la maison, ça serait bien." demande Oget en s'adressant à Djiska.
- "Ouais, j'y vais tout de suite !!" répond Djiska avec un petit sourire puis sort de la maison.
- "Maître Oget, à ce propos, vous aviez déjà reverser la patente pour réouvrir votre commerce comme vous le disiez ?" demande Fànaviryan.
- "Oui, tout à fait. J'étais passé, dans l'après-midi, voir les Frères de la Mort." répond Oget.
- "Et vous avez pu rencontrer le capitaine directement ?"
- "Le capitaine Harran, en effet. Je m'adresse directement à lui."
- "Parce que nous ne le connaissons point du tout."
- "Lui aussi, aime l'argent. Si le Lieutenant Ynn a pu prospérer autant ce qu'il était couvert par le capitaine. Mais de ce que j'ai pu évoquer, il ne semblait pas forcément être au clair avec les agissements de Ynn même si je n'ai pas été très explicite sur mes propos. Mais bon, là-dessus, je reste septique et ça demanderait un peu plus d'investigations pour savoir quelle est l'implication réelle du capitaine Harran vis-à-vis du lieutenant."
- "C'est pour ça que je vous posais la question, sachant qu'il avait fait irruption chez vous, pour couvrir un assassinat de plus d'une de vos protégées. Je comprends que vous ayez une méfiance à juste titre. Nous allons essayer de creuser un peu plus en amont et nous allons vous souhaiter une bonne nuit de repos également." annonce Fànaviryan.
- "Je vais attendre le retour de Djiska avant et un bon repos me fera du bien moi aussi ! En tout cas, soyez prudents en allant chez Reoluin."
- "Vous auriez un pied-de-biche ou une barre de fer à nous prêter ?" demande Tirash.
- "J'ai laissé une fenêtre ouverte normalement." indique Daëgon.
- "Non mais je pensais plus à la cache qui a donné du fil à retordre à Fana. Fana, tu penses qu'il nous faut un outil ?" demande Tirash.
- "Si tu échoues, justement, à l'ouvrir proprement, il nous faudrait, effectivement, une grosse masse et un bon pied-de-biche, oui !" confirme Fànaviryan.
- "Je ne dois pas avoir de masse mais des barres de fer, oui, j'ai ça pas très loin." répond Oget.
- "Maître Oget, bonne nuit !" indique Tirash en se levant.
- "D'ici une heure, je vous conseille de regagner votre logis et, après, vous allez passer une très bonne nuit..." ajoute Oget.
- "Oh oui !" réagit Daëgon.
- "Et surtout un bon réveil !" réagit Fànaviryan.

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 04:45 / 05:00 - Préparatifs pour aller chez Reoluin - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs - Session N°56 du 02/02/2022

Roldan se lève accompagner d'Oget. Ils se dirigent vers l'arrière de la maison, descendent les escaliers vers le sous-sol et remontent deux minutes plus tard avec Vörterix, les mains attachées dans le dos par des menottes. Roldan demande à ses deux miliciens d'aller récupérer Théla. Puis le capitaine accompagné de ses deux miliciens et de deux prisonniers sortent de la maison d'Oget. Roldan lance un dernier signe de la main avant de refermer la porte et de rejoindre les autres miliciens stationnés dehors. Les compagnons l'entendent dire : - "On va vérifier à l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril que tout se passe bien puis on remonte ensuite à la maison !"

Après avoir remercié Roldan, Oget revient s'assoir sur le grand canapé. Il reprend sa coupe de Vespéral, en boit une gorgée et regarde les trois compagnons. Après une minute de silence, Oget prend la parole : - "Est-ce que ma proposition de capturer Reoluin vous conviendrait ?" - "Quand vous dites que vous voulez sa tête ? Vous voulez qu'il paye mais vous ne voulez pas nécessairement qu'il meure de façon violente et sans procès ?" demande Tirash. - "Hum... Non, évidemment. Je sais aussi que vous avez vos propres objectifs au travers de la capture de Reoluin. Nous avons notre ami commun, Astatur qu'il faut sortir de prison. Sans doute que Reoluin aurait des choses à dire par rapport à lui. Même si, aujourd'hui, il y a des choses que je ne comprends pas sur l'implication de Reoluin vis-à-vis d'Astatur. Peut-être que vous, vous en savez plus. Sachez qu'en tout cas, s'il est réellement, comme a pu l'indiquer Vörterix, le commanditaire de l'assassinat d'Aghna, je souhaite qu'il paye par rapport à cela." - "Nous aussi..." répond Tirash. - Djiska sourit. - "Effectivement, Maître Oget, nous avons cet intérêt là mais aussi, nous avons un double intérêt par rapport à votre convive que nous avons pu croiser ce soir et qui aimerait aussi, je pense, avoir vengeance pour l'élimination d'un ami qui lui était fort cher et nous aurons, de ce fait, beaucoup de questions à lui poser et j'ai cru comprendre, par Tirash, que vous aviez manière d'avoir les réponses." - Djiska sourit. - "On convient que je vous engage pour récupérer Reoluin ?" - "Oui ! C'est une bonne protection pour nous administrativement parlant." réagit - "Et sans compter que pour la réussite de cette mission, votre proposition de nous adjoindre Djiska serait fort louable." annonce Fànaviryan. - "Je ne pense pas que Djiska soit opposé à cela..." - Djiska sourit largement. - "Vous m'excusez." indique Oget en se levant de son fauteuil.

Il quitte alors la pièce pendant quelques minutes. Fànaviryan prend alors la parole : - "Mes amis, je pense que nous avons un coup à jouer avec la discrétion de Tirash pour pénétrer dans la maison de Reoluin. Avec Djiska, nous pourrions facilement lui faire la courte échelle pour l'amener à accéder à un premier étage afin qu'il nous ouvre après la porte après avoir repéré les lieux. Qu'en penses-tu Tirash ?" - "Ça me semble possible. C'est une grande maison en pierre sur deux étages qui se trouve sur le Rath Anor" répond Djiska. - "Et dis-moi, Djiska, c'est une manufacture au rez-de-chaussée comme on peut se l'imaginer plus qu'un magasin ?" demande Fànaviryan. - "Non, les ouvriers sont au premier étage." répond Djiska. - "Hum, hum, au premier étage... C'est bien, ça peut donner sur un atelier où Tirash ne risque pas de croiser du monde en pointant le bout de son nez." propose Fànaviryan. - "Donc le plan, ça serait d'y aller, d'essayer d'ouvrir la porte pour que l'on puisse entrer tous là-dedans et puis de choper Reoluin, le sortir de là, peut-être, pour le transporter ailleurs, non ? Ou on essaye de l'interroger sur place ?" demande Tirash. - "On vient l'interroger chez Oget." répond Fànaviryan. - "Ouais mais j'imagine que pour le transporter, ça ne va pas être simple surtout si on croise des Frères de la Mort. Et puis, il y aura, sans doute, d'autres personnes dans cette maison." indique Tirash. - "Justement, pour l'interroger s'il y a d'autres personnes, ça ne va pas être simple." analyse Daëgon. - "Ouais mais il faudrait, peut-être, que l'on prévoit un moyen de transport, type sac, charrette... Je ne sais pas trop ce genre de choses, non ? Est-ce que l'on ne pourrait pas prendre notre chariot en passant à la boucle d'oreille ?" interroge Tirash. - "On peut le trainer..." propose Djiska. - "Ouais mais si on croise des gardes et qu'il se manifeste parce qu'il est convaincu d'avoir l'appui des Frères de la Mort. Et, effectivement, il l'a. Après, on peut aussi passer par derrière. On n'est pas obligé de passer par la rue, traverser pour arriver jusqu'à la maison de la guérisseuse pour essayer de revenir plus discrètement jusqu'à chez Oget. Djiska, tu en penses quoi ? Ça te semble gérable de revenir sans passer par la rue." demande Tirash. - "Ça ne va pas être très pratique de traverser tous ces jardins... Je pense que l'on se fera moins remarquer dans la rue qu'à sauter par-dessus des palissades ou des murets de jardin." indique Djiska. - "Bon, on peut, peut-être, y aller et voir sur le Rath Anor ce que ça donne..." propose Tirash. - "Ouais !!" réagit Daëgon. - "Et puis, si on croise vingt-cinq Frères de la Mort, on se dira que ce n'est pas une bonne idée..."

Oget revient alors dans la pièce principale avec des pièces à la main. Il pose alors sur la table dix écus d'or et ajoute : - "J'espère que cette avance sur votre salaire vous paraitra suffisante." - "C'est parfait Maître Oget !" répond Tirash. - "Est-ce que vous avez réfléchi un peu à la façon dont vous alliez procéder ?" demande Oget. - "On pensait aller voir sur le chemin si on pouvait revenir par la rue sans trop se faire repérer." indique Daëgon. - "Vous n'auriez pas une charrette à bras ou quelque chose comme ça dans votre établissement ?" demande Tirash. - "Non, l'une des roues de notre charrette est cassée." lui répond Oget. - "Pensez-vous qu'à cette heure-ci, il y a beaucoup de patrouilles en ville ?" demande Daëgon. - Oget réfléchit quelques instants puis indique : "Difficile à dire..." - "Il suffit d'une..." annonce Tirash. - "Oui, bien sûr..." réagit Daëgon. - "On pourrait faire un petit détour par la Boucle d'oreille. Eventuellement, il y en a deux qui vont avant observer les lieux sur place et deux qui vont chercher la charrette à bras et on se retrouve là-bas et puis, on agit à ce moment-là." propose Tirash. - "Ouais, on peut faire ça." répond Daëgon. - "Personnellement, Tirash, j'aurais été plus pour le gain à aller directement tous les quatre et récupérer la charrette à bras si on en a besoin par la suite une fois que l'on aura sécurisé les lieux, histoire d'être vraiment sûr de pouvoir intercepter le lieutenant et le sergent tant qu'ils sont là-bas avant qu'ils rebougent. On trouvera, sans doute, là-bas, quelque chose à le transporter." propose Fànaviryan. - "Ça, c'est assez judicieux ! Effectivement..." répond Tirash. - "Je serais d'avis qu'on y aille maintenant ! Donc Maître Oget, nous étions plutôt partis sur l'optique de s'adjoindre les qualités de Tirash pour pénétrer dans la demeure sans se faire repérer, nous ouvrir et les prendre par surprise. Si cas échéant, Tirash se fait repérer, tu briseras une fenêtre qui nous donnera le signal d'alarme qui indique qu'il faut te venir en aide." indique Fànaviryan. - "Moi, ça me semble bien !" réagit Tirash. - "Ça me va aussi !" ajoute Daëgon. - "Maître Oget, est-ce que vous auriez dans votre établissement pour vos clients, des préparations un peu stimulantes parce que la fatigue commence à se faire sentir, histoire de nous donner un petit regain d'énergie pour quelques heures, sans risque bien sûr." demande Tirash. - "Oui, je devrais pouvoir vous trouver de quoi vous stimuler. L'usage est tout autre mais si vous voulez avoir un coup de jus là, maintenant, tout de suite, je peux vous trouver ça. Par contre, sachez que, deux, trois heures après, vous allez avoir un retour somnolent." indique Oget. - "On va, peut-être, éviter ça... L'adrénaline va suffire." réagit Tirash. - "On aura réglé ça Tirash !" lance Fànaviryan. - "Allez, on y va !" annonce Tirash. - "Personne n'en veut ??" demande Oget. - "Oh ben si !!" réagit Fànaviryan. - "Non, moi, ça va aller." annonce Daëgon. - Djiska fronce les sourcils. - "Allez, je vais en prendre un petit peu. Je me sens un coup de fatigue... Il n'y a pas de risque d'euphorisation, de perte des repères, d'altération des sens, ce genre de choses ?" demande Tirash. - "Non, non, ne vous inquiétez pas." répond Oget et tend plusieurs petites boulettes grises. Tirash et Fànaviryan prennent l'une d'entre elles et l'avalent. Ils retrouvent un goût épicé dans la bouche puis rapidement sentent une vague de chaleur envahir le corps puis ne ressentent plus du tout la fatigue avec une vive réaction de forme...

Tirash va alors prendre dans une coupe de fruits, située sur l'une des tables basses, deux pêches et une poignée de fraises. Il tend une pêche et quelques fraises à Fànaviryan qui répond : - "Merci l'ami !! Allons-y" lance-t-elle avec une vive énergie. - "Allez hop, on y va !!" lance également Tirash lui aussi.

Djiska prend également une pêche avant de quitter la pièce, prend sa masse et quitte avec Fànaviryan et Tirash devant la maison d'Oget. Daëgon ferme la marche, l'arc à la main. Dans le jardin, devant la maison, Fànaviryan lance : - "Djiska, tu essayeras d'éviter d'assommer avec ce genre d'outils Reoluin." - "Je vais l'assommer avec quoi ??" répond Djiska. - "Avec tes points, ils font deux fois ma tête."

Djiska met alors sa main sur la tête de l'Elfe.

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 04:25 / 04:45 - Echanges chez Oget - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs - Session N°55 du 12/01/2022

Elga va ouvrir la porte de la Maison d'Oget en effectuant un beau sourire aux compagnons. Ils observent alors Oget assis dans un canapé en face de l'entrée. Il est habillé d'une tenue légère noire mais pas sa tenue habituelle plus luxueuse. Il est transpirant et un verre de Vespéral, un vin pétillant à la main. Oget annonce alors :
- "Ah ! Mais je vous en prie, asseyez-vous !!"

En entrant, Tirash passe la main sur l'épaule d'Elga et lui murmure :
- "Comment ça s'est passé ici ?"
- "L'ambiance est étrange. Il s'est passé des choses en bas. Je n'en sais pas beaucoup plus..."
- "En bas, dans la pièce capitonnée ?"
- "Oui..."
- "Et Réfu ?"
- "Je ne sais pas où il est..."
- "D'accord."

Roldan demande à ses hommes de rester à l'extérieur sauf aux deux hommes qui accompagnent Théla puis Roldan vient s'installer en face d'Oget dans un canapé. Oget réagit :
- "Oh ! Capitaine Roldan !! On ne voit plus trop ces derniers temps..." puis Oget salue les trois compagnons et leur dit : "Mais je vous en prie, installez-vous ! Selenia n'est pas avec vous ?"
- "Elle a pris un mauvais coup..." répond Tirash.
- "Ah... Alors, qu'est-ce qui s'est passé là-bas ?" demande Oget.
- "Nous étions à la Boucle d'oreille en Mithril et on s'est fait agresser par des Frères de la Mort dont le sergent Sean et Selenia a pris un mauvais coup..." répond Daëgon.
- "Ah..."
- "Alors que neutralisions deux des sbires du sergent Sean, nous en amenons un troisième qui pourra apporter un témoignage de certains faits." indique Fànaviryan.
- "Amenez-le là-bas, on va l'enfermer à clef." demande Oget aux deux miliciens qui surveillent Théla. Oget se lève, pose son verre sur une table basse et dit à Elga : "Va chercher la bouteille et des verres pour ces messieurs, dames." puis se dirige dans un couloir et ouvre une porte : "Mettez-le à l'intérieur ! Il n'y a aucun risque qu'il puisse s'échapper."

Roldan se lève et va observer la pièce où Oget veut enfermer Théla. Puis Roldan ordonne : "Vous restez là vous !"

Roldan et Oget reviennent dans le grand hall et se rassoient tout en échangeant quelques paroles sur la soirée qui se déroule. Oget propose aux trois compagnons de s'assoir. Elga vient servir du Vespéral aux trois compagnons et au capitaine. Tirash refuse en indiquant : "Pas pour moi !"

Puis Oget demande à Elga d'un signe de la main de monter à l'étage. La femme s'exécute et quitte ainsi le grand hall. Elle a un dernier regard vers Tirash avant de monter l'escalier. Oget attend qu'Elga ait monté la discussion pour reprendre la discussion et annonce en levant son verre :
- "Messieurs, dames, à votre santé ! Et à la santé de votre compagne en espérant qu'elle puisse s'en tirer rapidement. Si je peux faire quoi que ce soit par rapport à ça, n'hésitez pas."
- "Qu'est-ce que nous fêtons ?" demande Tirash.
- "Des informations. Je crois que j'en sais un peu plus sur ce qui a malheureusement amené l'odieux assassinat de cette chère Aghna. Ce que vous aviez comme informations, étaient exactes, c'est bien ce Vörterix, c'est bien lui qui est venu assassiner cette malheureuse femme tout ça pour faire en sorte qu'Astatur soit désigné coupable. Et, à priori, c'est là."
- "Je comprends que vous soyez ennuyé d'avoir fait rentrer le serpent dans votre maison..." annonce Fànaviryan.
- "C'est exactement ça ma chère... Mais, je ne vous ai encore rien dit..." réagit Oget.
- "L'intuition elfique... L'homme que nous venons de vous amener, nous a avoué que Ynn, Sean et Vörterix devaient se retrouver chez lui." indique Fànaviryan. - "D'accord."
- "Et il se trouve que, malheureusement, quand il m'a passé la robe tout à l'heure, il m'a fait quelques points et il m'a piqué fortement à la chair ce que je trouvais étonnant pour un homme de son talent. Ayant le cuir dur, j'ai laissé passer et je crois qu'il va falloir que je fasse vérifier par un soigneur très rapidement cette petite piqure. Il semble y avoir beaucoup de poisons en cette ville."
- Oget se lève aussitôt et dit : "Mais, montrez-nous ça !! Vous ne pouvez pas rester avec cette blessure."

L'Elfe se met à genou contre le canapé et dénude son épaule. Tirash et Oget viennent observer l'épaule et ne voit aucune trace. Oget finit par dire :
- "Je ne vois rien. Il n'y a pas de traces." Oget va chercher une lanterne pour avoir une plus grande luminosité mais ne voit rien de plus. "Je vois un léger point mais je ne vois rien de plus... Il ne semble pas y avoir d'alvéole, de couleurs particulières. S'il a utilisé un poison, ça aurait dû se voir et vous auriez dû le sentir parce que là, ça fait quand même quelques heures."
- "Effectivement... Je tenais quand même à vérifier. Je suis prise, maintenant de paranoïa."
- Oget retourne à sa place et reprend ses propos : "Bon, donc Vörterix s'est mis à table." Il se tourne vers Tirash : "je tiens ma parole, il est toujours vivant. J'ai tenu ma parole. Si vous souhaitez en faire quoi que ce soit, mais, par contre, je veux retrouver ce fils de pute qui a ordonné l'assassinat de cette chère Aghna. Il a donc assassiné Aghna et, mon cher Tirash, si vous n'étiez point présent, Elga et Zenda devaient également y passer. Il avait pour ordre de venir exécuter Elga et Zenda puis de retourner chez Reoluin."
- "Il vous a donné les motivations de l'élimination de ces cibles ?" demande Fànaviryan.
- "Il n'en avait pas connaissance et il ne mentait pas..." indique Oget avec un certain cynisme puis ajoute : "Qu'est-ce que vous envisagez-vous de votre côté ?"
- "Cet homme-là a l'air intouchable mais nous avons nos propres relais à moins que nous intervenions Messieurs, plus brusquement, Daëgon, Tirash si nous sommes engagés par quelqu'un." suggère Fànaviryan.
- "Moi, je peux vous engager !" répond Oget.
- "C'est ce que je me disais... Donc, dans les termes de cette ville, vous nous engagez pour vous ramener Sean et Ynn."
- "Moi, ces deux-là, ils ne m'intéressent pas..."
- "C'est bien ce que je pensais..."
- "Moi, ce que je veux, c'est la tête de Reoluin !!" annonce Oget.
- "Là, Maître Oget, je vous arrête tout de suite ! La tête de... La tête de... Enfin, pour Maître Reoluin, vous ne pouvez pas y toucher comme ça..." réagit le Capitaine.
- "Disons que, Capitaine, peut-être que vous ne sauriez rien jusqu'à demain midi..." propose Fànaviryan.
- "Disons que je peux repartir avec mes hommes et quelques prisonniers." propose Roldan.
- "Reoluin est-il déjà venu fréquenter votre établissement ?" demande Tirash à Oget.
- "Heu... Oui, ça lui arrive..." répond Oget.
- "Et, est-ce qu'il aurait des choses inavouables qui pourraient permettre de le faire chanter plus ou moins, en tout cas de le mettre en difficulté ? Même si je comprends bien que votre conscience professionnelle vous empêche d'en parler..." demande Tirash.
- "Vu les informations que j'ai, commandité un assassinat est largement bien supérieur à tout ce que je pourrais vous livrer comme informations que je peux avoir sur Reoluin ici." répond Oget.
- "Disons que c'est toujours ça de pris pour pouvoir le déstabiliser à un moment, peut-être, ou quelque chose comme ça." ajoute Tirash.
- "Capitaine, par contre, vous êtes en conscience que votre témoignage sera important pour incriminer le lieutenant Ynn et le sergent Sean." demande Fànaviryan.
- "Mais bien sûr !! Vous pouvez compter sur moi." annonce Roldan.
- "Hum... Hum... Je me doutais."
- "Donc, est-ce que vous souhaitez que j'amène en lieu sûr ce fameux Vörterix et cet infâme Théla." demande Roldan.
- "L'infâme Théla, n'oubliez qu'il est votre témoin principal sur le fait qu'ils aient bien confié qu'ils aient assassiné Cinniath Wesmin." précise Fànaviryan.
- "J'en prends note."
- "Et que cela nous permettra d'avoir l'excuse peut-être de leur passer dessus pour attraper leur commanditaire." ajoute Fànaviryan.
- Le Capitaine se lève et annonce : "Dans ce cas, je vais récupérer ces deux prisonniers et je ne souhaite pas en savoir plus de ce que vous allez faire par la suite."
- "Est-ce que l'on est tous d'accord pour la proposition de Fana ? Parce qu'en fait, on se retrouve à trois et parce que ce n'est pas très nombreux, trois. Et la maisonnée d'un seigneur influent, donc, probablement des domestiques, peut-être, un ou deux gardes. Je ne sais pas quels sont les us et coutumes de cette famille." demande Tirash.
- "Pas à ma connaissance et Djiska peut vous accompagner..." répond Oget.
- "Oui, Djiska serait le bienvenu !" répond Tirash.
- "Oh parce que je crois qu'il faut nous motiver Maître !" réagit Fànaviryan.
- "Et donc, nous sommes sous contrat et donc protégés par la loi, c'est bien cela d'une certaine manière, Roldan ?" demande Tirash.
- Le capitaine qui s'est levé et s'est éloigné, se retourne et dit : "D'une certaine manière, vous êtes protégés."
- "Oui, après, si une personne influente s'en mêle, ça peut se compliquer." analyse Tirash.
- "Notre amie, Selenia, a encore en sa possession, un laisser-passer pour aller voir le Magistrat pour l'informer dès que nous aurons des éléments." indique Fànaviryan.
- "Je peux m'en charger également si vous le souhaitez." indique Roldan.
- "Peut-être qu'il serait bon que nous convenions d'une heure à laquelle demain matin, sans nouvelles de nous, vous allez informer le Magistrat Harge." indique Tirash.
- "Un peu après le lever du soleil pour que je puisse dormir quelques heures, j'irai voir le Magistrat quoi qu'il arrive et si vous avez la moindre information, n'hésitez pas à passer à la Maison de la Milice." informe Roldan.
- "Bien !" répond Tirash.
- "Ça vous va ainsi ?" demande Roldan.
- "Il faut que l'on soit trois à décider." annonce Fànaviryan.
- "Ça me va !" répond Daëgon.

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 01:30 / 02:15 - Interrogatoire au Sous-Sol - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs - Session N°53 du 15/12/2021

Tirash maintient bien l'homme devant lui attendant l'arrivée de renforts. Après un temps qui lui parait long, il entend des pas lourds qui montent l'escalier. Il voit alors Djiska arrivé avec une masse d'arme à la main, un grand bâton métallique avec des lames tranchantes au bout. Il se place devant Tirash puis lui dit :
- "Elga m'a dit que tu avais besoin de nous ?"
- "J'aurais besoin que l'on maintienne cet homme immobile."
- Djiska vient se place sur le côté, prend le bras de l'homme et dit à Tirash :"Prends l'autre bras, on va le descendre."
- "Je préfèrerai que l'on reste ici plutôt."
- "Ok !"
- "Si on va dans une chambre, tu montes la garde à l'entrée. Ça devrait aller, n'est-ce pas Vörterix ? Tu ne vas pas faire d'ennuis ?"

Tirash et Djiska commencent à trainer l'homme lorsqu'ils voient Oget monter l'escalier. Oget regarde Tirash puis regarde l'homme et réagit :
- "Ah ??"
- "Vous vous connaissez ?" puis s'adressant à Vörterix : "Bouge pas, toi !!"
- "Non, il ne me dit rien..."
- Djiska hoche la tête aux propos de Tirash.
- "Bon, on le met dans une pièce, j'ai un peu de mal à le tenir et puis, on avise... Une pièce où il n'y aurait pas de sortie, ça serait bien."
- "On peut l'amener au sous-sol." propose Oget.
- "Hé bien, allons-y pour le sous-sol..."
- "Attendez, je vais m'habiller." indique Tirash en laissant l'homme à Djiska et en allant passer rapidement sa tenue.

Djiska va alors derrière l'homme, lui prend les bras, le soulève très légèrement. Oget descend les escaliers, suivi de Djiska avec l'homme qui pousse des gémissements de douleurs. Tirash ferme la marche.

En passant au niveau du premier étage, une porte s'ouvre et Oget annonce d'un ton sec, un ton inhabituel dans la bouche de l'homme si affable :
- "Ferme la porte !!"

La porte se ferme aussitôt. Oget continue de descendre l'escalier, passe le hall d'entrée, sort un trousseau de clés et ouvre une porte richement décorée. Un escalier descend au sous-sol, un beau tapis rouge est posé sur les marches de l'escalier. Oget va prendre une lanterne puis descendre, en premier, l'escalier. Le sous-sol est emménagé avec soin, les murs sont renforcés, matelassés de cuir atténuant les sons avec deux canapés en cuir et une table basse. Quatre portes sont disposées à l'opposée les unes des autres. Oget sort, de nouveau, son trousseau et ouvre l'une des portes. Il fait un geste à Djiska d'attendre.

Tirash remarque qu'Oget est en train d'illuminer la pièce. Puis, après plus d'une minute, Oget annonce :
- "Djiska !!"

Djiska entre dans la pièce avec Vörterix suivi de Tirash qui observe une pièce capitonnée, des chaînes, des lanières de cuir sont suspendues, des objets plus ou moins coupants sont posés sur plusieurs tables ainsi que des tenues en cuir. Puis Oget ordonne à Djiska :
- "Attache-le là !"

Djiska vient menotter l'homme à des chaines suspendues au plafond. Vörterix regarde Tirash d'un air apeuré se demandant ce qui va lui arriver. Puis Oget vient vers Tirash, lui met la main sur l'épaule et le conduit en dehors de la pièce. Tirash lui dit alors :
- "J'ai quelques questions à poser à cet homme."
- "On peut discuter deux minutes avant, s'il-te-plait ?"
- "Oui, sans problème..."
- "Tu le surveilles, lui !!" ordonne Oget à Djiska.

Oget referme la porte et les deux hommes se retrouvent dans le salon puis Oget demande à Tirash :
- "Alors, dis-moi, qu'est-ce qui s'est passé ?"
- "Il a pénétré dans la chambre et, à priori, il avait pour mission d'éliminer Elga, la fille en tout cas. Peut-être quelqu'un d'autre, je ne sais pas..."
- "D'accord. Et tu sais qui c'est ?"
- "Je sais qui c'est, oui. Et toi, tu sais qui c'est ?"
- "Non."
- "C'est le fameux Vörterix."
- "Ah !! Donc, ça serait lui qui aurait tué Aghna..."
- "En tout cas, il serait mêlé à l'affaire et nous avons besoin de lui et le faire parler, un petit peu en particulier pour pouvoir innocenter Astatur."
- "Hum, hum..."
- "Et après, savoir ce qu'il a fait exactement et surtout qui est son commanditaire mais est-ce que ça serait possible d'envoyer quelqu'un chercher mes compagnons ?"
- "Ecoute, Tirash, je... Vu ce qui s'est passé, avant toute chose, je veux m'entretenir en tête à tête avec lui. Je te promets une chose, tu auras l'occasion de lui parler mais je veux avoir la primeur."
- "C'est à quel sujet ? Sans rentrer dans les détails..."
- "Je veux comprendre qui lui a ordonné de venir tuer cette chère Aghna et comment il a pu avoir un certain nombre d'informations sur ma maison."
- "Ecoute, ça m'intéresse aussi, le mieux serait que l'on soit là tous les deux, non ? Il ne faut pas l'abimer en tout cas..."
- "Ça, là-dessus, compte sur moi mais je préfèrerai, dans un premier temps, que tu restes en dehors de ça..."
- "Est-ce que c'est possible d'envoyer quelqu'un chercher mes compagnons ?" demande, de nouveau, Tirash.
- "Ça m'embête d'envoyer Djiska..."
- "Tu n'as pas un marmiton, quelqu'un que tu pourrais envoyer."
- "... Tu m'accordes cinq minutes ?"

Tirash le regarde attentivement et l'estime sincère dans ses propos puis Oget ajoute :
- "Écoute, va jusqu'aux cuisines et prends donc une bouteille de vin, on va en avoir besoin."

Oget entre dans la pièce, il ferme la porte à clef. Tirash pose alors son oreille contre la porte et se concentre. Il commence à entendre des gémissements, des cris, des plaintes. Parfois, les propos sont difficiles à dire. Tirash va finir par suivre la discussion et va entendre Oget demander :
- "Mais comment tu as eu toutes ces informations ??? Parle !! Parle !!"
- L'homme gémit de nouveau pendant quelques minutes.
- "Comment ça la clef ? Comment as-tu eu cette clef ??? Quoi tu savais pour la chambre ??? Qui t'a dit pour la chambre secrète ??? Comment tu sais tout ça ??"
- "C'est Réfu..."
- "Réfu !!!" réagit Djiska.
- "Et qu'est-ce que Réfu t'a dit ?"
- "Toutes les informations sur la maison" répond l'homme d'une faible voix.
- "Et comment ça se fait que tu devais venir là ?" demande Oget.
- "Nous nous étions concertés pour attaquer. Moi, je devais éliminer Elga et Zenda et Sean et sa bande sont partis tuer les membres de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate."

Cette dernière phrase est suivie d’un silence. Tirash reprend sa respiration et attend quelques secondes. La porte s'ouvre alors et Oget y sort, sans sa tenue, juste, une tenue très légère puis dit :
- "Ah tu es là Tirash, je viens d’apprendre qu'à priori, tes compagnons, il y aurait des Frères de la Mort qui seraient partis à l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril..."
- "Quoi !!!"
- "À priori, ils seraient partis pour..."
- "D'accord, il faut que j'y aille alors !! Vous me le gardez en vie, hein !!"
- "Ne t'inquiète pas, il sera en vie quand tu seras là."
- "Je file. Si vous avez quelqu'un à prévenir, prévenez..."

Tirash monte alors l'escalier rapidement suivi d'Oget qui monte l'escalier, l'air déterminé, un couteau à la main. En montant, Tirash crie à Oget :
- "Ne faites pas de bêtises !!"

Tirash remonte rapidement les trois étages, entre dans la chambre et ramasse son épée puis Elga lui demande :
- "Qu'est-ce qui se passe ?"
- "Mes compagnons sont certainement en train de se faire attaquer. Il faut que j'aille leur prêter main forte."
- "D'accord."
- "Tu peux surveiller ce que fait Oget pour moi sans te mettre en danger mais je crois qu'il va une bêtise, je crois qu'il va aller attaquer quelqu'un, là, Réfu, ça te dit quelque chose ??"
- "Oui, c'est le cuisinier..."
- "D'accord."
- "Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il a fait, Réfu ?"
- "Apparemment, des bêtises... Il a donné des informations qu'il n'aurait pas dû donner."
- "D'accord. Il est où Oget ?"
- "Je crois qu'il est parti voir Réfu..."

Elga passe un peignoir et descend les escaliers en même temps que Tirash. En bas de l'escalier, Tirash s'approche d'Elga et lui dit :
- "Ne te mets pas en danger." en lui bisant la joue.
- "Ne te mets pas non plus en danger... et sauve tes compagnons !"

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 21:45 / 22:40 - Entretien avec l'Arrière-Petit-Fils du Seigneur - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs - Session N°52 du 08/12/2021

En voyant Fànaviryan dans cette belle tenue, Selenia chuchote à Daëgon :
- "Merde mais finalement, c'est une femme, en fait, Fana..."
- Le Dùnedain se met à rire.

Djiska referme la porte. Oget s'adresse alors aux trois compagnons :
- "Bonsoir !"
- "Bonsoir" répondent les trois nouveaux arrivés.
- "Bonsoir" répond Fànaviryan.
- "Je vous en prie, venez nous rejoindre. Nous étions en train de discuter de la pluie et du beau temps."
- "Oui ! Nous ne voulions pas vous déranger mais, effectivement, nous avons eu un message indiquant que nous avions un rendez-vous ici. C'est pourquoi, nous sommes venus."
- Oget acquiesce par un signe de tête et indique "Oui, oui, en effet, quelqu'un souhaite vous voir. Je vais, d'ici quelques minutes, vous emmenez dans la chambre en question."
- "Très bien" répond Daëgon.
- "Est-ce que vous avez pu apprendre de nouvelles choses depuis ?" demande Oget.
- "Nous sommes allés à la Cité des dunéens. Nous avons vu le Magone. Alors, je ne sais pas pour vous mes chers camarades mais il avait l'air d'être coopératif avec nous mais je ne suis pas sûr qu'il aille le faire jusqu'au bout de ce qu'il a dit. Il semblerait qu'il soit coopératif pour chercher une certaine personne qui pourrait avoir un lien avec nos deux affaires. Pour l'instant, j'attends de voir parce que je ne suis pas très sûr de la coopération du Magone. On a essayé de jouer sur la corde sensible. J'ai l'impression que, possiblement, il pourrait être coopératif mais, honnêtement, je ne sais pas s'il va le faire ou pas." indique Daëgon.
- "Hum, hum... Sur le Magone, j'ai peu de liens directs avec lui donc je ne pourrais pas vraiment trop vous renseigner."
- "Non, je sais et puis nous aussi, on le prend, un petit peu comme ça, ce n'est pas forcément facile de rentrer dans une cité où l'on ne connait pas les règles, les différentes tensions entre les clans. Il semblerait qu'il soit coopératif sur certaines questions après je ne suis pas sûr qu'il aille jusqu'au bout et que l'on puisse se fier totalement à lui mais... il pourrait nous apporter une certaine aide." ajoute Daëgon.
- "Daëgon, j'espère qu'il a été sensible au fait de passer à l'échafaud quelques Frères de la Mort plutôt que des Dunéens." indique Fànaviryan.
- "Oui, tout à fait !! C'est un petit peu ce que je dis et ce que je crois effectivement. Le fait que ses congénères soient menacés directement, et que l'on puisse, éventuellement, en résolvant cette affaire assez vite, on pourrait leur épargner un sort funeste et peut-être que ça pourrait le motiver à agir, quelque part. A mon avis, il a d'autres intérêts que ceux que l'on voit et ce n'est pas forcément simple d'avoir pleinement confiance en lui mais, ça peut-être une aide utile." analyse Daëgon.
- "Ouais... Je ne serais pas le mieux placé pour vous aider à ce niveau-là."
- "Et vous, de votre côté, des nouvelles informations ?" demande Daëgon.
- "Hé bien, écoutez..." commence Oget en se tournant vers Fànaviryan, "On a plutôt bien mangé."
- "Oui tout à fait ! Dans un cadre vraiment très charmant." lui répond Fànaviryan.
- "J'imagine que vous avez passé une bonne soirée..." demande Daëgon.
- "Très enrichissante." répond Fànaviryan.
- "Oui, en effet. Très enrichissante. Je confirme les propos de votre amie." ajoute Oget en hochant la tête.
- "Et de nombreux projets. Mais je n'étais pas au courant de l'entrevue qu'il doit y avoir mes amis ?" demande Fànaviryan.
- "C'est-à-dire ? Tu parles du fait que l'on a été convoqués ici ?" demande Daëgon.
- "Oui, c'est ce que vous disiez en arrivant." ajoute Fànaviryan.
- "On croyait que c'était toi." répond Daëgon.
- "Il ne faut pas oublier de qui est-ce qui nous a transmis l'information." indique Tirash.
- "C'est Florry qui nous a envoyé le message." ajoute Selenia.
- "Voilà !" indique Tirash.
- "Ah ! Nous allons donc retrouver le fameux habitué de ces lieux..." lance Fànaviryan.
- Oget a un léger sourire aux propos de l'Elfe.
- "Vous parlez de Maitre Wesmin ??" demande Tirash.
- "Non, il ne fait pas parti des personnes qui fréquentent mon établissement." répond Oget.
- "Oui, j'imagine..." répond Daëgon.
- "J'en étais fort surpris..." ajoute Tirash.
- "Ecoutez, je vous propose que l'on passe à l'étage pour que vous puissiez rencontrer justement cette fameuse personne." indique Oget en prenant le chemin des escaliers.

Les quatre compagnons suivent Oget jusqu'au troisième étage. En passant chaque étage, les compagnons entendent des voix, des rires, des discussions. Il semble y avoir un peu de vie.

Oget s'engage dans le couloir et frappe à l'une des portes. Une voix masculine répond :
- "Oui, entrez !"
- Oget ouvre la porte, entre et propose aux quatre compagnons d'entrer dans la pièce coquette, une décoration dans les tons roses, très fleurie, du mobilier de couleur blanc et rose, des fleurs sont disposées dans toute la pièce. Quatre chaises sont posées au milieu de la pièce et ne correspondent pas aux motifs de l'endroit. Dans le fond de la pièce, un grand lit en baldaquin domine la pièce. Trois miroirs sont disposés sur les murs.

Un homme est allongé dans le lit, le torse nu et le reste du corps couvert par un drap en soie rose et une couverture de velours rouge. L'homme est assez jeune, sans doute la trentaine, les cheveux blancs, courts et bien peignés, le visage bien rasé. A ses côtés, une autre personne est présente mais l'intégralité de son corps est sous les draps. L'homme s'exprime alors :
- "Merci Messire Oget"
- L'homme montre de la main les quatre chaises et invite les quatre compagnons à s'y installer.

Oget quitte la pièce et referme alors la porte. L'homme demande alors :
- "Il parait que vous souhaitiez me rencontrer ?"
- "Vous êtes Vörterix ?" demande Daëgon.
- L'homme lève les yeux au ciel et hausse les épaules : "Vörterix ??"
- "Veuillez excuser mon compagnon, Majesté" répond Fànaviryan en effectuant une révérence.
- L'homme lève la main et dit : "Je vous en prie, je vous en prie, pas toutes ces manières !!"

Fànaviryan vient vérifier les fenêtres et va tirer les rideaux. Tirash et Selenia viennent s'assoir. Puis l'homme reprend :
- "C'est vrai que nous n'avons pas eu l'occasion de se rencontrer mais je vous en prie, Messire Daëgon, asseyez-vous."
- "Je vous remercie Messire."
- "Je suis Heredon, je suis l'arrière-petit-fils du seigneur actuel, du seigneur actuel et une servante de la famille Wesmin est venue me voir en m'indiquant que vous souhaitiez me rencontrer. Je n'avais pas vraiment plus d'éléments mais..." L'homme soulève le drap puis sur un ton réprobateur dit : "Mais tu peux arrêter, viens saluer nos invités."
- La personne sous les couvertures vient montrer son visage et les quatre compagnons reconnaissent aussitôt le beau visage de Zenda qui montre un joli sourire coquin. Puis elle s'allonge sur le côté en se collant à Heredon.
- Heredon montre de la main Zenda et dit : "Cette chère et tendre m'en a dit un peu plus et ma curiosité a été piquée au vif et je souhaitais au plus tôt vous rencontrer. Ma fois, les lieux, ici, se prêtent fort bien à des rencontres..."
- "A la discrétion" ajoute Daëgon.
- "Tout à fait ! Donc, ma fois, je vous écoute..."
- "Hé bien, comme vous le savez, Astatur a été arrêté hier" annonce Selenia.
- "Oui, oui, je suis au courant."
- "Et nous sommes, à peu près, convaincu qu'il s'agit d'un coup monté en fait." continue Selenia.
- "Hum, hum..."
- "Et on s'est demandé un petit peu, du fait qu'à priori, des luttes de pouvoir, alors des luttes, c'est, peut-être, un grand mot, mais on se demandait si ça pouvait avoir avec la relation que vous entreteniez avec lui. On ne sait pas trop s'il vous soutenait."
- "Astatur ?"
- "Oui..."
- "Nous avons eu l'occasion, quand ce jeune homme est en ville et qu'il fréquente assidument cet établissement, de nous rencontrer. Mais je ne suis pas aussi assidu que lui et j'ai parfois eu l'occasion de... Ah ! Zenda !! eu l'occasion de le rencontrer ici et de discuter. Astatur est un homme cordial."
- "Nous pensions que vous étiez plus proches en fait."
- "Non, pas plus que ça... Qu'est-ce qui vous fait dire que nous pouvions être proches."
- "Disons que c'était plutôt des impressions, au fur et à mesure des discussions que l'on a pu avoir."
- "Disons qu'il avait un penchant pour votre accès éventuel à un pouvoir futur en votre faveur." intervient Fànaviryan.
- "Hum, hum, c'est bien un marchand Astatur ? Un négociant en vin, c'est bien ça ?"
- "Tout à fait, tout à fait. Il a un très bon ami marchand qui est également dans ce domaine-là qui peut confirmer sa situation. Il venait négocier avec lui un dernier cru."
- "Hum... Oui, triste affaire qui s'est passée là. Zenda m'en a fait part."
- "Si je puis me permettre, cette affaire arrive en doublon d'une autre triste affaire où nous savons qu'une personne qui vous était dévouée loyalement, Cinniath Wesmin, a malheureusement été pris en embuscade alors qu'il allait à la rencontre de Pellendur et par des faux voyageurs qui s'est avéré être les... Frères de la Mort à savoir le sergent Sean et le lieutenant Ynn et trois des leurs. Nous avons appréhendé, par hasard, les témoins de ce fait qui vont être pendus demain matin, des pauvres dunéens sans grande mesure de la vie si ce n'est qu'ils ont été pris dans les faits qui les dépassaient." poursuit Fànaviryan.
- "C'est des brigands qui, effectivement, ont été témoins de quelque chose de pas normal et la justice est donc expéditive." ajoute Daëgon.
- "Et de là même qu'Astatur a été, visiblement..." commence Fànaviryan.
- "Il y a des chances pour qu'il ait été piégé par les mêmes personnes. Donc, c'est pour ça que l'on se demandait si ça pouvait être lié." ajoute Selenia.
- "A savoir un dunéen et que le lieutenant Ynn était arrivé immédiatement avant que l'alerte ne soit donnée donc le lieutenant Ynn pourrait nous donner le commanditaire et l'assassin éventuel d'Aghna et que ce dunéen puisse connaitre également le commanditaire."
- "D'accord..." répond Heredon avec une attitude beaucoup plus sérieuse qu'auparavant et ajoute : "Et parce que, de ce que je sais, ce ne serait donc pas Astatur qui aurait tué cette pauvre Aghna."
- "C'est très vraisemblablement un coup monté." répond Daëgon.
- "Il était sous l'emprise d'une drogue quand il a été trouvé en fait et pour tout dire, c'était hier soir et il ne semble pas encore tout à fait remis des effets de cette drogue aujourd'hui. Nous avons pu le voir ce matin." précise Selenia.
- "Il nous reste donc à identifier les commanditaires de ces opérations." indique Tirash.
- "Plutôt à les confirmer puisqu'on ne sait pas si c'est quelqu'un au-dessus des Frères de la Mort." analyse Selenia.
- "Mais vous disiez être intrigué par notre rencontre, c'est bien cela qui avait attiré votre attention ?" demande Tirash.
- "Oui, tout à fait ! Zenda m'avait évoqué les troubles liés, en effet, à ce qui s'est passé ici même. Je vous avouerai, dans un premier temps, que les Wesmin ont tendance à s'alarmer pour, des fois, pas grand-chose." répond Heredon.
- "Leur fils est mort. Je ne pense donc pas qu'ils ne s'alarment pour rien..." réagit Daëgon.
- "Par contre, c'est une triste affaire si Cinniath ait été tué..."
- "Savez-vous pourquoi quelqu'un aurait pu souhaiter le tuer ?" demande Tirash.
- "Hum... Hum... Je... Disons que je ne partage pas les points de vue de mon père qui devrait, sans doute, prochainement, accéder au pouvoir et confirmer les Frères de la Mort dans leur place et laisser tous ces pitres qui, actuellement, nous gouvernent, tous ces corrompus qui dirigent nos forces. J'avais trouvé en la personne de Cinniath quelqu'un qui aurait pu prendre la tête de l'armée, il avait tout à fait la stature d'un leader. Nous devions aller chercher du soutien auprès de Pellendur à Minas Malloth ce qui aurait, peut-être, permis de destituer mon père dès la mort du seigneur Hallas. Entendez bien que ce que je vous dis là, peu de gens le savent en ville."
- "Ça reste entre nous. Et donc qui aurait pu vouloir ordonner l'assassinat de Cinniath ?" demande Tirash.
- "Beaucoup de gens... Tous ceux qui veulent que le pouvoir reste tel qu'il est aujourd'hui. En effet, les Frères de la Mort ont, du coup, tout intérêt à ce que je n'accède pas au pouvoir puisque j'ai clairement évoqué le fait que je remettais en question leurs compétences en ville."
- "J'ai moi-même attiré l'inimitié du sergent Sean que je dois retrouver à une heure après le lever du soleil afin qu'il me donne le lieutenant Ynn." évoque Fànaviryan.
- "Bien corrompu, le lieutenant Ynn, il faisait partie de ma première liste des personnes les plus corrompues en ville."
- "Juste pour en parler comme ça, vous pensez que tous les Frères de la Mort sont coupables ou certains sont encore dignes de confiance ?" demande Daëgon.
- "On a rencontré, par exemple, le lieutenant Dent qui semblait quelqu'un de très droit, peut-être même, un peu trop droit." précise Tirash.
- "Peut-être mais il ne faudrait pas mettre toutes les personnes dans le même panier." indique Daëgon.
- "En effet, c'est l'un des rares qui semble, je dis bien qui semble, je n'ai pas forcément pris et je n'ai pas encore les pouvoirs nécessaires pour investiguer là-dessus. En effet, des échos que j'avais, quasiment la seule personne intègre parmi les gradés des Frères de la Mort, est le lieutenant Dent." indique Heredon.
- "Ça nous semblait aussi, c'est pour ça que l'on vous posait la question !" analyse Daëgon.
- "Parce que nous n'avons pas pu rencontrer le capitaine, par contre. Donc, nous ne savons rien de cet homme-là et nous n'avons aucune information à vous donner, ni ressenti pour l'instant." indique Fànaviryan.
- "Hum... Le capitaine Harran, il sera aussi à dégager. Il n'est, peut-être, pas aussi corrompu que le lieutenant Ynn mais il trempe, quand même, dans quelques affaires de corruption."
- "Et du coup, Monseigneur, qu'est-ce que vous nous proposez, en fait ? Parce que j'ai l'impression que nous sommes en train de discuter d'un coup d'état. Après, je ne sais pas mais de quoi parlons-nous exactement ?" demande Daëgon.
- "Coup d'état serait un bien grand mot, disons qu'à ce jour, mon arrière-grand-père est toujours de ce monde. Il s'y accroche. Il commence à perdre un peu la tête mais il a encore des éclairs de lucidité."
- "Il semble chercher le Seigneur de Guerre en dehors de cette ville, dans ces régions alors que ses ouvriers semblent manœuvrer déjà ici." indique Fànaviryan.
- "Oui, en même temps, je pense que c'est une menace qui n'est pas à prendre à la légère. Là-dessus, ses choix en termes de politique extérieure sont plutôt louables, depuis le temps qu'il est au pouvoir, Hallas a bien compris en qui il pouvait avoir confiance ou pas même si je trouve qu'il s'est éloigné du royaume du nord." indique Heredon qui est interrompu par le toquement de la porte. Heredon hausse sa voix et lance : "Oui !"
- La porte s'ouvre et Djiska entre avec une petite table basse, un grand plateau comprenant des verres et une bouteille de vin.
- "Posez-ça là !" ordonne Heredon à Djiska puis se tournant vers Zenda, il lui dit : "Est-ce que tu pourrais aller servir mes invités ?"
- "Mais bien sûr..." lui répond Zenda avec un sourire malicieux.

Zenda se lève, nue. Les quatre compagnons admirent le superbe corps de cette femme, Fànaviryan a du mal à contrôler ses émotions en voyant cette femme, le corps de Daëgon réagit également. Tirash arrive à garder son sérieux. Elle prend alors son peignoir, qu'elle attache avant de faire le tour du lit. Elle s'arrête alors près de Fànaviryan pour admirer sa robe et constatant l'émotion de l'Elfe et lui dit :
- "Ma très chère, vous avez une belle robe !!" dit-elle en venant toucher le tissu puis vient discrètement autour des seins mais Fànaviryan se lève aussitôt et lui dit :
- "Je vais vous aider à servir."

Les deux femmes arrivent à la table accompagne Zenda jusqu'à la table basse et Heredon indique alors :
- "Allez-y, ouvrez le crémant d'Annùminas !"

Fànaviryan inspecte le plateau, les verres, la bouteille mais ne remarque aucun élément inquiétant. Elle apporte la première coupe de vin pétillant à Selenia tandis que Zenda l'apporte à Daëgon avec un large sourire que le Dùnedain lui rend. Zenda vient ensuite servir Tirash pendant que Fànaviryan vient servir Heredon qui lui répond :
- "Merci Dame Fànaviryan !"
- "Oh mais de rien Messire ! Nous sommes heureux de vous rencontrer enfin."
- Heredon se concentre et répond d'une façon hésitante : "Merci gente demoiselle..." en sindarin.
- "Oh, vous m'honorez, sire" répond Fànaviryan en sindarin également.
- "Excusez mon accent, je pratique peu les langues elfiques..." dit-il avec un petit clin d'œil.
- Zenda retourne s'assoir dans le lit à côté d'Heredon en gardant son peignoir.
- Heredon lève son verre et lance : "Santé !"
- Chacun boit alors une partie de son verre.
- Après avoir bu le crémant d'Annùminas bien frais et bien fruité, Heredon reprend : "Bien, vous dites que les brigands qui vous ont parlé de la mort de mon cher Cinniath, vont être pendus demain matin ?"
- "Il y a de fortes chances..." répond Tirash.
- "C'est ça !" confirme Selenia puis ajoute : "En fait, pour vous expliquer, ce sont des brigands que nous avons rencontré sur la route et que nous avons ramené jusqu'à la ville."
- "Capturés et ramenés jusqu’à la ville." précise Tirash.
- "Et nous avons trouvé les armes du fils Wesmin et donc comme nous les avons ramenés à son père, c'est là qu'il nous a chargé d'enquêter un peu plus là-dessus. Et donc nous avons appris à ce moment-là qu'en fait, ce ne sont pas les brigands qui ont détroussé Cinniath mais, en fait, ils ont vu, de loin, les Frères de la Mort qui s'occupaient de lui et ils ont juste récupéré les armes ensuite."
- "Donc, ça veut dire que si on arrive à confronter ces brigands avec les Frères de la Mort, ça veut dire aussi que lors de cette confrontation, il me faudrait votre présence."
- "La confrontation risque d'être difficile puisqu'ils sont vraiment terrorisés par les Frères de la Mort. On ne sait pas s'ils sont en capacité de pouvoir parler en confrontation directe..." analyse Selenia.
- "Oui mais... mais, parce que là, ils sont où ces fameux brigands ?"
- "Dans les geôles des Frères de la Mort." répondent Selenia, Daëgon et Tirash.
- "D'accord."
- "Avec Astatur en l'occurrence." ajoute Selenia.
- "Oui avec Astatur... Je vous l'avoue franchement, cette histoire avec Astatur, je suis prêt à faire quelque chose par rapport à cela mais ça reste secondaire par rapport à..."
- "L'urgence du dénouement de demain matin..." répond Fànaviryan.
- "Oui, on est bien d'accord mais on voit aussi que les Frères de la Mort sont le nœud du problème. Après je ne veux pas mettre tous les Frères de la Mort dans le même sac." indique Daëgon.
- "Disons que ça permettrait d'apporter des preuves supplémentaires." ajoute Tirash.
- "Ils sont coupables du problème avec Astatur, ils sont coupables du problème avec le fils de Wesmin." indique Daëgon.
- "Qu'ils payent et rétribuent ses assoiffés d'or !!" ajoute Fànaviryan.
- "Oui... sauf que l'on ne peut pas, là comme ça, arrêter ces gens sur des suppositions..." analyse Heredon.
- "Non, non, on est bien d'accord. Il faut que l'on puisse avoir une stratégie effectivement." réagit Daëgon.
- "Il faudrait, avant tout, que l'on retrouve Vörterix ! Il me semble être un élément important de cette histoire." annonce Tirash.
- "Alors Vörterix ? Ah oui, vous m'aviez appelé tout à l'heure Vörterix mais je ne suis pas Vörterix et qui est ce Vörterix ?? Car je ne connais pas ce Vörterix..."
- "Ça serait la personne qui a piégé directement Astatur." explique Selenia.
- "D'accord."
- "En lui donnant rendez-vous ici, chez Oget. Sans doute, c'est cette personne, ça serait Vörterix qui aurait tué cette pauvre Aghna." précise Selenia.
- "Ça reste une supposition, nous ne sommes pas certains. En tout cas, si on le retrouve, on saura la vérité." annonce Tirash.
- "En tout cas, on a la preuve presque formelle qu'Astatur a été empoisonné et que Vörterix ait fourni le poison qui a permis de le droguer."
- "Donc Vörterix nous permettrait quoi exactement parce que j'ai du mal avec ce Vörterix ??"
- "Justement de savoir pour quelle raison, il a..." commence Selenia.
- "C'est la question des commanditaires." ajoute Daëgon.
- "Des commanditaires concernant l'affaire d'Astatur. Après, peut-être qu'elle n'a aucun rapport avec celle de Cinniath mais en fait si on pouvait prouver la forfaiture de certains Frères de la Mort, je pense qu'il y aurait moyen d'obtenir un peu plus d'informations en étant suffisamment convaincant." analyse Tirash.
- "D'accord !"
- "Il faut savoir que le lieutenant Ynn avait bien été reconnu comme étant celui qui est entré dans la Maison d'Oget avant que l'alarme n'ait été donnée à l'extérieur." indique Fànaviryan.
- "Il y a tout un faisceau de témoignages qui pourront, présentement, étayer tout ce que nous vous avons exposé." ajoute Tirash.
- "D'accord. Je vous fais confiance là-dessus. De ce que m'a dit Zenda, hier soir, vous l'avez protégée." indique Heredon.
- "Oui ! On avait peur et, bon, peut-être, un petit peu moins maintenant mais, malgré tout, on s'inquiète un petit peu." répond Selenia.
- "Qu'est-ce qui pourrait être en votre pouvoir dans cette affaire ? Quelle stratégie vous semble la plus adaptée ? Vous qui êtes connaisseur des méandres de la ville..." demande Tirash.
- "Hé bien, je..." Commence Heredon.
- "Avant toute chose, sachez que l'on a déjà parlé au Magistrat."
- "Ah ! Donc Harge est au courant ! De quoi Harge est au courant actuellement ?" réagit Heredon.
- "Hé bien, nous avions besoin de parler à Astatur et nous avons, il est vrai, un peu triché avec la vérité parce que nous avons prétendu ne pas connaitre Astatur, à ce moment-là, ça nous semblait le plus utile à l'aider." indique Tirash.
- "Nous ne savions pas qui pouvait avoir une implication mais, à priori, nous avons, assez, confiance en vous." ajoute Selenia.
- "Hé bien, écoutez, ce sont toujours des armes qu'il est important d'avoir, j'apprécie." souligne Heredon.
- "Et donc nous avons argumenté auprès de Maître Harge, que nous souhaitions faire connaitre notre compagnie en identifiant un éventuel coup monté. Et puis, c'est maître Wesmin qui l'avait convoqué initialement pour évoquer, principalement, l'affaire de son fils. Donc, il est au courant des deux affaires mais notre connaissance d'Astatur, par contre, ne lui ait pas arrivé à ses oreilles pour le moment." lui dit Tirash.
- "Je saurai être discret là-dessus. Après, il pourrait être en mon pouvoir d'aller voir directement le vieux papy..." répond Heredon.
- "Oui parce que si vous offriez une conscription à ces quelques dunéens en faveur de leur témoignage, conscription que l'on pourrait nous charger car nous cherchons à engager de toute manière. Nous avons quelques témoins Hobbits qui manifesteront qu'il s'agit que de brutes violeurs, voleurs pour certains." propose Fànaviryan.
- "D'accord, nous résoudrons ça par la suite. Donc, ces gens-là sont actuellement entre les mains des Frères de la Mort et seront exécutés demain. Et qu'en pense le Magistrat sur le fait qu'il a ordonné l'exécution ?" demande Heredon.
- "A priori, il n'était pas au courant..." indique Selenia.
- "D'accord..."
- "Il nous a semblé étonné." analyse Fànaviryan.
- "Vous voyez !! On leur donne les plein-pouvoirs et voilà ce qui arrive par la suite. Le Hallas n'a que ce qu'il mérite... Tout ceci ne fait que conforter le fait qu'il faut faire du ménage là-dedans. Mon père refusera, il est tellement faible... Mais bon, peut-être que mon arrière-grand-père a un petit peu de lucidité et ne va pas que l'écouter et pourrait, au moins, entendre mes arguments. Après, je vais, peut-être, évoquer à Harge pour savoir comment il voit les choses et peut-être voir également son conseiller personnel." réagit Heredon d'un air dépité.
- "Excusez-moi cette question, vous faites confiance à votre père ?" demande Tirash.
- "Pfff Confiance en mon père... Si vous voulez, mon père n'a aucune stature pour diriger cette région."
- "Mais c'est un homme droit ? Il ne vous poignarderait pas dans le dos ?" demande Tirash.
- "Lui non mais ceux qu'il écoute, peut-être. Certaines grandes familles qui vivent ici, ont des pouvoirs en place et ne souhaitent pas que les choses changent. Et les Frères de la Mort offrent cette stabilité pour toutes ces familles. Ils éliminent ceux qui posent problèmes. Moi, je suis trop haut placé pour venir m'embêter. Ils savent que s'ils viennent m'embêter ou à disparaitre, ils seraient sévèrement punis. Mais, en éliminant mon plus fidèle allié, ils savaient qu'ils ne risquaient pas grand-chose mais que ça déstabilisait mon influence sur Metraith, c'est terrible, c'est terrible..."
- "Sachez qu'il s'est bien défendu, qu'il a blessé assez sérieusement deux des Frères de la Mort. J'en ai déjà repéré un." indique Fànaviryan.
- "En quoi pourrions-nous vous venir en aide de façon efficace ? Quelle serait la stratégie à adopter ?" demande Daëgon.
- "Pour l'instant, rien. Il va falloir que j'aille absolument faire le nécessaire pour ces brigands soient transféré au Thalion, dans les prisons du Seigneur Hallas pour qu'ils ne soient pas aux mains des Frères de la Mort, ça évitera, au moins, la pendaison de demain matin. Ensuite, je vais demander audience auprès de mon arrière-grand-père en espérant que mon père ne s'oppose pas à tout cela pour que l'on puisse agir efficacement contre les Frères de la Mort."
- "Et en quoi pouvons-nous nous aider ?" demande, de nouveau, Daëgon.
- "En sachant que nous avons le soutien du capitaine Roldan." ajoute Fànaviryan.
- "Ah ce cher Capitaine ! Il est dans l'histoire lui aussi ?"
- "Oui et de votre côté, il semblerait." indique Tirash.
- "Oui, ce brave capitaine. C'est sûr que si nous pouvions réhabiliter la Milice, telle qu'elle était auparavant, je pense que le capitaine pourrait agir et est-ce que vous avez pu rencontrer Muirgen également ?"
- "Pardon ? Non, je ne crois pas..." répond Daëgon.
- "Le maire de la ville ?"
- "Non." répondent les quatre compagnons.
- "Nous sommes là que depuis hier." ajoute Tirash.
- "Oui, ça s'est passé hier soir et vous êtes arrivés juste avant. Hé bien dites-moi, vous n'avez pas chômé depuis..."
- "C'est très intéressant effectivement mais nous n'avons pas la vue politique de tout ce qui se passe ici aujourd'hui." analyse Daëgon.
- "Oui, je comprends. Bravo en tout cas, vous avez pu analyser et comprendre de nombreuses choses qui se passent en ville. Ce qui me semblerait important là dans l'immédiat, c'est de vous reposer et que nous puissions, à ce moment-là, nous voir." Puis Heredon se tourne vers Fànaviryan et lui dit : "Alors, je n'ai pas bien saisi mais il se passe quelque chose demain matin."
- "L'exécution des brigands." indiquent Selenia et Daëgon.
- "Oui ! Et une heure avant je dois retrouver le sergent Sean pour essayer de lui extorquer quelques aveux sur le lieutenant Ynn ou le commanditaire mais ça risque d'être une rencontre assez violente. Donc j'ai demandé au capitaine Roldan."
- "J'ai prévenu la Milice Fana !" intervient Daëgon.
- "De me couvrir lors de cet accrochage." ajoute Fànaviryan.
- "Est-ce que Roldan et sa Milice vous semblent suffisants pour répondre à vos besoins ?" demande Heredon.
- "J'ai prévenu le capitaine par rapport à cela et je serai là aussi Fana de loin avec mon arc !" annonce Daëgon.
- "Si nous pouvions d'en venir avec les Frères de la Mort, ça ne serait, quand même, pas plus mal." conseille Tirash.
- "Tout à fait ! Mais je préfère prévenir que guérir..." annonce Daëgon.
- "Sauf que d'ici demain, j'ai quasi la certitude que je ne pourrai rien faire contre les Frères de la Mort." annonce Heredon.
- "Et être présent au moment de la sentence, puis intervenir à ce moment-là et requérir la présence des cinq criminels au Thalion ?" propose Tirash.
- "Hum... Dans l'idéal, je comptais à ce qu'ils soient transférés dès que possible." indique Heredon.
- "Si vous pouvez le faire avant demain matin, c'est encore mieux." réagit Tirash.
- "Ça serait l'idée."
- "D'accord ! Pourriez-vous transférer Astatur par la même occasion." dit Tirash.
- "Hum... Ça devrait être possible..."
- "Je pense que ça peut se justifier."
- "Oui, ils n'ont pas la prérogative d'être les geôliers de cette ville. Ils outrepassent tous leurs droits parce que si nous prenions ce qui a été signé, il y a dix ans, je peux vous dire que ce qu'ils font aujourd'hui, outrepasse très, très largement tout ce qui avait convenu initialement mais ils ont su se faire des amis dans les hautes sphères et ce qui fait que c'est très compliqué de pouvoir toucher aux Frères de la Mort..."
- "On avait bien compris ça..." indique Daëgon.
- "Donc le Capitaine Harran a des liens très étroits avec plusieurs nobles familles de Metraith. Un système de corruption est instauré en ville et qu'il serait sage de pouvoir faire disparaitre pour le bien de tous... Je vous propose, à ce moment-là, que... Je suis désolé ma chère Zenda mais je ne vais pouvoir rester ce soir, je vais devoir repartir et, à ce moment-là, nous nous retrouverons demain matin. Si nous ne nous retrouvons pas sur le lieu d'exécution des brigands, à ce moment-là, je vous propose que vous passiez au Thalion à six heures du matin."
- "En tout cas, je ne sais pas ce qui va se passer mais je couvre Fana dans sa tentative d'aller discuter avec les Frères de la Mort mais je ne serai pas loin par contre, je peux buter des hommes de loin... Voilà !" annonce Daëgon.
- "Mon ami Tirash a une très bonne aptitude à s'approcher de très près et de surprendre et quand à notre amie, Selenia, elle répare souvent les imprudences." indique Fànaviryan.
- "D'accord ! Ce que je peux vous proposer, à ce moment-là, ça serait que vous puissiez aller vous reposer et qu'au plus tard, on se retrouve à six heures au Thalion demain matin."
- "Entendu !" répond Selenia.
- "Est-ce que ça vous va ainsi ?"
- "Oui ! Il faut juste que l'on puisse espérer parce que ma peur est que la confrontation entre le sergent Sean et Fana ne dégénère pas parce que, nous, nous pourrions nous retrouver en bien fâcheuse posture." analyse Tirash.
- "Vous disiez que Roldan serait là ?"
- "Oui, effectivement, Roldan devrait être là."
- "Donc si la Milice et Roldan sont présents..."
- "Ça devrait calmer les ardeurs d'un petit sergent !!" ajoute Fànaviryan.
- "Et au pire, je les sniperais !!" lance Daëgon.
- "Roldan est au courant de tout ce qui vient de se dire là où il y a des choses qu'il ne sait pas ?" demande Heredon.
- "Non... Je ne crois pas, je pense qu'il sait tout." annonce Tirash en réfléchissant.
- "D'accord et comment a-t-il réagit par rapport à ce que vous avez pu leur dire sur les Frères de la Mort ?"
- "Beaucoup d'enthousiasme !" indique Tirash.
- "De ce que l'on a vu, il avait l'air très enthousiaste à ce que les Frères de la Mort soient un peu détrônés de leurs pouvoirs en ville. Il y a d'autres forces qui agissent sur le capitaine Roldan que l'on ne contrôle pas et parfois, il a l'air de se renfrogner, de stopper ses élans. Par contre, si on lui parle des Frères de la Mort et que l'on aille contre ces influences-là, là, il est très motivé !" analyse Daëgon.
- "Oui, c'est, en effet, en touchant la corde sensible que Roldan sera un bon allié. Bon, après, les Miliciens, avec les pouvoirs que l'on a diminués, ils ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes. Mais bon, le nombre fait la force."
- "Oui et vous comptiez sur quelle force pour extraire les brigands des geôles des Frères de la Mort si vous aviez une garde du Thalion ?"
- "C'est ça ! Je pense qu'il va que je négocie ça avec mon cher arrière-grand-père et le Magistrat. Dans ces cas-là, les déplacements se feraient avec la garde du Thalion."
- "C'est préférable." indique l'Elfe.
- "Dans ces cas-là, les Frères de la Mort ne pourront que s'exécuter. Ils ne font pas le poids face aux soldats d'élite du Cardolan !"
- "C'est parfait !"
- "Hé bien, écoutez, je vous remercie grandement pour cette entrevue."
- "Nous sommes ravis de vous avoir rencontrés." annonce Daëgon.
- "Moi également. Je pense que nous serons amenés, dès demain matin et par la suite, à se revoir et quand les choses se seront apaisées, il faudra que nous en discutions de manière plus posée de tout cela."
- "Bien, Majesté." lance Fànaviryan.
- "Vous m'excuserez mais je ne peux vous raccompagner..."
- "Soyez prudent en prenant le passage de l'arrière, c'est par-là qu'avait fui Vörterix." avertit Fànaviryan.
- "Ne vous inquiétez pas pour ça, je sais être prudent..."

Zenda se lève et fait un signe à Tirash pour qu'il s'approche. Pendant ce temps, les trois autres compagnons quittent la pièce et attendent l'homme du sud dans le couloir. Tirash s'approche et Zenda lui dit à voix basse :
- "Elga souhaiterait que vous puissiez passer la nuit avec elle. Elle n'a personne cette nuit et serait plus rassurée si vous pouviez passer la nuit avec elle. Elle voudrait passer du temps avec vous..."
- "Dites-lui que j'essaie de la rejoindre dès que possible ici. Oget n'y verra pas d'inconvénients je suppose ?"
- "Non, non, pas de soucis pour Oget..."
- "Bien. Merci" répond Tirash puis quitte la pièce.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 20:30 / 21:45 - Retour à l'Auberge - Lieu : Metraith - Auberge de la Boucle d'oreille de Mithril - Session N°51 du 01/12/2021

En arrivant dehors, environ une dizaine de dunéens sont, à présents autour de la maison du Magone. Roldan retourne vers la sortie accompagnée des trois compagnons. Ils vont descendre une partie du chemin de la Colline puis vont s'arrêter. Le Capitaine Roldan va s'adresser aux trois Compagnons :
- "Bon, vous avez pu le rencontrer..."
- "Ça s'est bien passé selon vous ?" demande Tirash.
-" Ouais... Ouais... Il était plutôt de bonne humeur. Le ton n'est pas monté."
- "C'est plus conflictuel d'habitude ?" demande Daëgon.
- "Disons qu'en général, quand je viens de le voir ce n'est pas pour lui apporter des bonnes nouvelles. Il faut dire ce qu'il y est..."
- "Et est-ce qu'il soutient les activités des bandits dunéens qui se baladent dans la région ou est-ce qu'au contraire, il en reste le plus éloigné possible ?" demande Tirash.
- "Oh... Il ne peut pas être opposé, forcément."
- "Ça contribue à l'économie de la cité." analyse Tirash.
- "Je pense, je pense et puis, tout dépend aussi de quel clan font partie les brigands. Si ce sont des gens de son clan, il ne fera que les soutenir."
- "C'est quoi le nom de son clan ?" demande Tirash.
- "Il fait partie du clan des Erastoc. Lui, en tant que Magone, il est censé être au-dessus des clans. Il reste malgré tout membre de l'un des clans dunéens."
- "C'est la politique, quoi !"
- "C'est ça... Donc, forcément quand, dans le Pays, il y a des conflits entre les clans, ça se répercute ici. Ce qui se passe dans le Pays revient inévitablement ici. Donc, quand il y a des tensions, forcément, on sent bien qu'ici, en ville, ça se ressent. Il y a le Magone mais il peut y avoir des conflits aussi entre eux. Mais, de temps en temps, quand ça chauffe de trop, il arrive que le Magone m'appelle. Il peut y avoir des retours de manivelles, on s'échange des bons procédés."
- "Donc il aurait réellement un intérêt à voir les Frères de la Mort décrédibilisés ?"
- Roldan répond par un large sourire puis, en changeant de sujet : "Moi, je vais devoir aller voir le Magistrat. Donc, ça veut dire d'aller au Thalion. Donc si j'ai compris, vous avez, d'ici un peu plus d'heure, un rendez-vous, c'est bien ça ?"
- "Oui" répond Daëgon.
- "Oui, c'est bien ça." confirme Tirash.
- "D'accord. Si je veux vous retrouver, vous serez à la Boucle d'oreille en Mithril ?" demande Roldan.
- "En tout cas, c'est là-bas que vous pourrez nous laisser un message en sachant que nous aussi, on peut vous en laisser mais si on a un message à vous faire passer, on pourra vous l'envoyer directement à la Milice. Mais on ne sait pas vraiment où va nous mener ce rendez-vous de vingt-et-une heure." indique Tirash.

Après cet échange, Roldan reprend la descente du chemin de la Colline puis en arrivant sur le Rath Anor, il dit :
- "Bon, ben écoutez, je vais retourner vite fait à la maison de la Milice pour signaler à mes hommes que je vais voir le Magistrat parce que je pense que je vais en avoir pour un certain temps et puis dès que j'ai des nouvelles, je passe voir Muelfrid et je lui demande si vous êtes dans le coin. Je peux laisser, sinon, un message à Muelfrid, il est de confiance."
- "Disons qu'il faut faire attention parce que certaines fois, il est un peu saoul..." réagit Daëgon.
- "Oui..." répond Roldan.
- "À sa fille ou un message écrit." propose Selenia.
- "Un message qu'il ne puisse pas lire, posé dans notre chambre par exemple." propose Roldan.
- "D'accord, je vois ça. Ecoutez, ce n'est pas tout ça mais si je ne veux pas finir trop tard, j'ai intérêt à y aller dès maintenant, connaissant le Magistrat, je ne vais pas être reçu d'aussi tôt..."
- "Bon courage !" répond Tirash.
- "Surtout que notre affaire l'occupe déjà, peut-être." ajoute Selenia.
- "Ah bon ? D'accord. Dès que j'en sais plus, je vous redis."
- "Entendu." répond Selenia.

Roldan retrouver vers le nord en direction de la maison de la Milice et les trois compagnons retournent à l'auberge. En arrivant, Selenia va dans la chambre, récupère des vêtements plus propres et va profiter de la salle de bain pour se nettoyer. Tirash commande trois bières et demande :
- "Est-ce que vous avez un message pour nous ?"
- "Non, rien du tout." lui répond Muelfrid.

Les trois compagnons prennent leurs affaires. Tirash met la cape elfique sur lui et vers vingt-et-une heures quarante-cinq, ils quittent la Boucle d'oreille en Mithril pour rejoindre la Maison d'Oget. En arrivant sur place, Djiska leur ouvre la porte d'entrée et seuls deux personnes sont présentes : Oget accompagné d'une femme dans une belle robe bleue. En observant attentivement, il s'agit de Fànaviryan, une coupe de vin à la maison, assise dans un confortable canapé en face d'Oget. Le maitre des lieux se lève alors pour accueillir les trois nouveaux hôtes.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 20:20 / 21:45 - Repas avec Oget - Lieu : Metraith - Restaurant le Palais Royal - Session N°50 du 28/11/2021

Oget aide l'Elfe à descendre les trois étages. Djiska ouvre la porte et Fànaviryan accompagnée d'Oget descendent la rue des plaisirs pour la place des auberges. Oget dirige alors l'Elfe dans une petite échoppe située juste derrière une auberge. Il s'agit d'un restaurant, le "Palais Royal", un lieu où les convives ne viennent que pour manger. Le restaurateur vient aussitôt accueillir Oget qu'il dirige directement vers une table. L'ambiance est très feutrée, les clients parlent à voix basse, ont toutes des tenues bourgeoises ou nobles. Le restaurateur arrive devant Oget et lui dit :
- "Oh, Messire Oget !" puis il se tourne vers Fànaviryan en inclinant la tête : "Madame !" puis accompagne le couple vers une table.

Toutes les autres tables sont prises. L'établissement ne comprend pas un grand nombre de tables. Les odeurs ouvrent l'appétit avec des saveurs que l'Elfe n'a pas l'habitude de sentir. Un chandelier est placé sur la table entre les deux chaises. L'homme vient présenter la chaise de Fànaviryan. L'Elfe, peu habituée à tout ce protocole, répond :
- "Merci Monsieur..."
- "Je vous en prie, asseyez-vous Madame."

Puis l'homme vient aider Oget à s'asseoir et lui demande :
- "Maître Oget, vous allez bien ?"
- "Oui, Flavian, je vais bien ! Les affaires se portent bien, nous avons des clients..."

Une discussion va alors s'engager entre les deux hommes sur leurs activités respectives. Ils semblent plutôt bien se connaître. Pendant cette discussion, Fànaviryan en profite pour observer les personnes présentes mais ne semble pas connaître les clients présents. Puis Flavian quitte la table et laisse Fànaviryan seule en compagnie d'Oget qui dit :
- "Ah Maître Oget ! Vraiment vous me gâtez ce soir."
- "Oh mais c'est la moindre des choses ! Je vous avouerai que c'est la première fois que je mange en tête à tête avec une aussi jolie femme et de surcroît elfique. Vous dépassez toutes mes espérances pour ma foi venir compenser les malheurs qui sont arrivés hier soir dans ma Maison."
- "Et ce, à propos, je peux vous dire que nous travaillons d'arrache-pied depuis hier. Je m'accorde juste une petite pause auprès de vous comme je m'y étais engagée de la veille en échange de vos quelques équipements qui risquent fort, je vais vous avouer, de me servir demain matin un peu avant l'aube."
- "Ah !! Dites-moi tout..."
- "Vous savez, cette ville est pleine de surprises et on peut y trouver autant de raffinement que ceux que vous me proposez que de bassesses dans l'âme humaine à laquelle j'ai été exposée ce matin. Et, pour tout vous dire, un homme a osé porter les mains sur moi sous excuse de vérifier que je n'étais point armé en m'auscultant de très près, de façon très désagréable. Or j'estime que si l'on porte la main sur une elfe sans son consentement, on s'expose à un fort châtiment..."
- "Je le conçois tout à fait."
- "Et je vous avouerai que par quelque hasard fortuit, il se trouve que cet individu que je compte bien redressé si ce n'est qu'un coup de bâton ou de fouet, pourrait fortement m'aidée à trouver la personne qui a mis votre établissement dans cette fâcheuse posture."
- "Ah ! Très bien, vous m'intéressez !"
- "Oui ! Après avoir fait quelques recherches, avoir accepté quelques autres contrats, vous comprenez que nous sommes très actifs en voyant la ville dans une telle effervescence, il se trouve que deux affaires commencent à s'entremêler et pourrait avoir le même commanditaire."
- "Ah ??"
- "Mais, après, je ne tiens pas à vous ennuyer avec les fonds de l'affaire parce que cela devient très politique et vous êtes un honorable commerçant qui serait bien au-delà de tout clivage politique. Cela ne serait pas dans votre intérêt de perdre de la clientèle."
- "Tout à fait, je reçois toute personne de cette ville et de tout bord politique. Il est donc de mon devoir de garder une neutralité et ce qui bâtit mon commerce est, justement, fondé sur la connaissance mais aussi le secret des plaisirs de chacun."
- "Ce que j'entend tout à fait."
- "Et vous d'ailleurs, quels sont vos plaisirs ?"
- "Sachez que pour ma part, j'aime me les procurer en trouvant de petites pépites qui, malheureusement, sont de simples mortelles et que j'apprécie d'approcher un peu plus de la lumière. Après pour ce qui est de mes rencontres avec le genre masculin, je vous avouerai que je préfère, à ce moment-là, prendre les choses en main et punir gentiment par fessées ou cravaches certains prétendants."
- "Hum, hum, vous pourriez intéresser quelques personnes mais je me dois de vous le dire d'emblée, il est de ma réputation de pouvoir divulguer auprès de qui que ce soit les plaisirs de chacun."
- "Je l'entends bien. Je ne demande pas forcément à avoir le choix si ce n'est celle de la domination dans ce cas-là, parce que, comme je vous le dis, on ne touche pas à une Haut Elfe... mais vous vous laissez toucher !"
- "Si vous souhaitez pouvoir répondre à ces plaisirs-là, je pense pouvoir vous trouver les personnes adéquates."
- "Je crois que j'aurais quelques frustrations à passer également alors si cela peut se faire en bonne intelligence. Je saurais être la personne qu'ils attendent dans cette ville bien nommée."
- "Écoutez, sachez que tout mon plaisir réside justement à répondre aux plaisirs des autres. C'est, peut-être pour cela que je tiens à cet établissement aujourd'hui."
- "Et que vous semblez tenir d'une façon très professionnelle à la manière dont vous savez me traiter."
- "Comme je vous le disais, il me semble important, dû à votre rang, de pouvoir répondre à toutes vos attentes. Il me semble être la moindre des choses."
- "Je pense que sans ambages, je viens de vous fixer à peu près la totalité de mes intérêts."
- "Sachez bien que..."
- "De mes intérêts pratiqués depuis longue éternité."
- "Sachez bien que ces secrets-là disparaîtront avec ma mort et qu'à aucun moment donné, ils ne seront divulgués auprès de qui que ce soit car si on apprenait qu'Oget évoque auprès de qui que ce soit, les plaisirs de chacun, je pourrais, le lendemain, fermer mon établissement."
- "Et moi, subir l'incompréhension de mes congénères."
- "Tout à fait, dans mon établissement, ma foi, les personnes de pouvoir viennent et assouvissent, parfois, des désirs particuliers... auxquels je répond et, ma foi, si cela venait à s'apprendre, pour certains, ça serait un choc."
- "Je le comprends bien, nous avons su que l'arrière-petit-fils d'Hallas avait jeté son dévolu sur une jolie petite capeline rouge si je ne trompe pas..." annonce Fànaviryan en baissant la voix et en se rapprochant d'Oget.
- "Ma foi, je... vous comprendrez que... Alors, je suis assez surpris que vous puissiez, comme ça, évoquer ce genre de choses mais malheureusement, je ne pourrai répondre à ceci parce que ce genre de révélations mettrait en jeu ma crédibilité."
- "Mais vous n'êtes pas obligé d'abonder dans mes propos. Je vous informe juste que nous sommes de très fins enquêteurs et discrets par là même mais qu'ayant besoin, au travers de d'autres affaires, que je vous disais si politique, nous allons être amenés, dans les plus brefs délais, sans doute, à pouvoir le rencontrer afin de pouvoir l'informer de quelques noirs desseins qui pourraient l'entourer."
- "Hum, hum... Si, justement, Heredon était amené à passer dans mon établissement, je ne manquerais pas de lui en faire part..."
- "Et je pense que, pour avoir croisé ses alliés, il saura que nos intentions sont louables et autant que discrètes."
- "Là-dessus, je serai, tout à fait, en capacité de pouvoir évoquer auprès de lui vos compétences et votre professionnalisme qui s'est exprimé depuis que nous nous sommes rencontrés."
- "Vous savez la vie est courte et malheureusement, on n'a pas toujours la chance d'être entouré que de ses amis et contre l'adversité, la Compagnie de l'Aurore Ecarlate se veut autant protectrice des biens que des gens et maintenant un peu plus de leur renommée disons."
- "Je prends note de ces éléments."

Le couple est alors interrompu par un serveur qui vient apporter deux verres avec une liqueur à la framboise accompagné de quelques fruits. Plusieurs plats vont ensuite se succéder, essentiellement à base de fruits de mer. Fànaviryan découvre ainsi de nouvelles saveurs avec, en premier plat, un homard grillé avec une sauce piquante, puis des huîtres et des palourdes cuites, le plat principal est composé d'un filet de poisson avec des légumes cuits. Oget va expliquer à l'Elfe les particularités de ces plats et la façon d'en manger certains. Fànaviryan apprécie son repas. Oget va alimenter la discussion en évoquant la vie sur Metraith, dans les environs, évoquant quelques anecdotes du coin mais ne va jamais avoir un rapport de séduction avec Fànaviryan. L'Elfe va être attentive aux propos d'Oget et va conclure par ces paroles :
- "Il m'est fort agréable de pouvoir discuter en si civilisée compagnie et avoir comme avec la rencontre de Maître Réoluin, des portes ouvertes sur des investissements futurs et que je vous suis vraiment gré de pouvoir effectuer ces échanges de connaissance en lieu si confortable, si paisible et ce d'autant moins rugueux que les voyages m'amènent à porter une carapace qui est une nécessaire protection et ce qui m'amènera, aussi, à faire appel à d'autres maîtres."

Oget va, après un peu plus d'une heure de repas, ramener Fànaviryan à la Maison d'Oget. En arrivant sur place, Oget :
- "Je vous propose que l'on puisse prendre un dernier verre. Je vous en prie, installez-vous dans le canapé. Je vais aller chercher deux verres et une bouteille."
- "Mais avec plaisir ! Je ne saurais raccourcir cette plage de temps constructive. Quand aux avenirs possibles, et un éventuel intérêt que nous pourrions avoir voyant que vous savez resté encore une nouvelle fois d'un professionnalisme qui tend à la perfection. Vous savez, j'ai, par ailleurs, beaucoup de voyages à effectuer, je ne saurais trop vous recommander, auprès des plus grands si nous sommes amenés à en croiser, en tant que havre de paix. Par ailleurs, s'il m'arrive de trouver des beautés exotiques, je suis sûr qu'il y aurait besoin de voyager par ces contrées, que je saurais aussi à même à vous les présenter si cela venait à arriver. Il faudra que vous racontiez comment vous avez pu, à titre d'exemple, protéger quelques bijoux comme Zenda."

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 19:55 / 20:20 - Robe chez Oget - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs - Session N°50 du 28/11/2021

Fànaviryan traverse la colline en empruntant les sentiers des smials. Elle redescend la colline en empruntant des chemins. Elle passe devant la maison de Raghnild, elle repère la maison suite à la description de Selenia avec les herbes séchées et les nombreux chats autour. Fànaviryan contourne la Maison d'Oget pour prendre l'escalier extérieur pour arriver directement au troisième étage. La porte est ouverte et elle peut, ainsi, entrer dans l'établissement. Elle entend des sons venant de plusieurs chambres, des discussions, des rires. Fànaviryan se dirige dans la petite chambre secrète, la pièce aux miroirs mais celle-ci n'est pas occupée ni dans la chambre d'à côté. Puis en retournant dans le couloir, elle entend la voix d'Oget qui parle avec la voix d'un homme que Fànaviryan ne semble pas connaitre. L'Elfe se rapproche de la chambre discrètement et entend Oget dire :
- "Ecoutez, je pense qu'elle ne devrait pas tarder. En tout cas, ce que vous avez fait, est très beau ! Je pense que ça devrait lui plaire."
- "Oui, j'espère que ce que je vous ai fait lui plaira. Après je devrais, sans doute, à faire quelques ajustements à faire mais j'espère correspondre à vos attentes."
- "Merci Reoluin ! Vous avez fait du travail. Nous verrons demain pour le règlement."

Fànaviryan fait trois pas en arrière. Elle retourne vers la petite pièce secrète, elle y dépose l'imperméable de Djiska, ses bottes, son épée, elle dépose sa dague sous sa robe, chausse ses sandales et s'apprête correctement. Elle ressort ensuite en claquant bien la porte de façon à être entendue. Oget sort dans le couloir et aperçoit alors Fànaviryan et lui fait un signe : - "Dame Fànaviryan, nous vous attendions !"
- "Hé bien, je suis là, sire Oget !"
- Oget l'invite à entrer dans la chambre en tendant le bras.
- Fànaviryan lui prend alors le poignet et lui dit : "Ah, voilà qui est délicat. Je vois que vous connaissez les usages, on ne touche pas une haut elfe !"
- "Tout à fait ! Vous m'excuserez, toutefois, si les manières ne sont pas là, je n'ai pas l'habitude d'accueillir des Hauts Elfes dans cette Maison... Vous êtes, même, la première..."
- "Oui... Et je suis curieuse de cette fameuse surprise dont vous m'avez contée."

En entrant dans la pièce au parfum doux et envoûtant, Fànaviryan remarque la présence de nombreuses tentures, coussins, oreillers, édredons. Aucun mobilier n'est présent si ce n'est un grand lit. Le reste de la pièce est emménagé avec des coussins. L'environnement devient très feutré. Des bougies ont été disposées le long des murs. Un espace privé avec des tentures a été emménagé dans un coin. Un homme d'une trentaine d'années, bien habillée, un costume aux couleurs vives, les cheveux bien peignés avec un bouc autour des lèvres, se tient debout non loin du lit. L'homme tient à la main du matériel et de couture et une robe bleue est posée sur le lit. Puis Oget vient entre l'homme et Fànaviryan et indique :
- "Je vous présente Messire Réoluin, tisserand et maître tailleur de la ville."
- "Maître Réoluin." répond Fànaviryan.
- Réoluin baisse la tête avec un sourire discret aux coins des lèvres puis observe l'Elfe de la tête aux pieds puis se tourne à Oget et lui dit : "Je crois que vous avez vu juste."

L'homme se retourne et prend la robe qui était posée sur le lit et l'amène vers Fànaviryan. Oget dit alors :
- "J'espère que ceci vous conviendra pour votre tenue de ce soir."
- Le tisserand vient remettre la robe et dit : "Écoutez, ce que je peux vous proposer est que vous puissiez l'essayer afin que nous puissions voir afin de faire les dernières retouches. J'espère que la robe vous ira. J'ai passé la journée à cela. Mes ouvriers ont, je trouve, bien travaillé. Il pourrait y avoir quelques petites retouches à faire."
- "Maître, je suis très étonnée pour une seule journée de travail de la beauté et la légèreté de cette oeuvre que vous venez d'accomplir. Je vais m'empresser de me retirer dans un des petits salons afin de la passer parce qu'elle fait vraiment pâlir ma robe actuelle qui passe pour une liquette."
- "Mais restez ici, nous allons patienter dans le couloir, je vous en prie." propose Oget.

Réoluin pose, de nouveau, la robe sur le lit puis rejoint Oget et ils quittent tous les deux la chambre. Fànaviryan va observer rapidement les tentures autour de la pièce pour vérifier une présence éventuelle ou un coin secret pour observer mais sa fouille rapide ne révèle aucun système de surveillance de la pièce.

Fànaviryan enlève sa robe blanche, place sa dague le long de la cuisse puis enfile la longue robe bleue. Elle essaye d'ajuster la robe mais elle n'arrive pas le faire comme elle le souhaiterait. Elle se dirige vers la porte, l'ouvre et indique à Oget et Réoluin qui sont dans le couloir :
- "Messieurs, vous pouvez revenir."
- Oget s'incline et lance : "Madame Fànaviryan, vous êtes très belle !"
- "C'est que vous avez su me parer des plus beaux atours."
- Réoluin s'approche de l'Elfe et observe la robe portée.
- "Vous pouvez officier Maître Artisan." indique Fànaviryan à Réoluin.
- "Bien" répond Réoluin qui commence à s'affairer autour de l'Elfe lui posant quelques questions sur sa tenue. Il va surtout venir faire des retouches au niveau des épaules et des bras. Puis, tout en travaillant, il va demander : "Ça fait longtemps que vous êtes en ville ?"
- "Non, nous venons d'arriver d'hier. Je me demandais si la capeline d'Elga n'avait été faite par vos doigts ? Une grande capeline rouge."
- "Oui ! En effet, Oget a l'habitude de passer par mes services pour un certain nombre de vêtements."
- "Et de gâter autant ses employées que ses invitées et c'est tout à son honneur."
- "Oui ! Parce que vous auriez besoin d'un vêtement de pluie ?"
- "Je ne sais si une jeune demoiselle nommée Sajantha aurait sollicité vos services cet après-midi pour ma part ?"
- "Oui, il y a une heure de cela ?"
- "Oui, tout à fait !"
- "Ah... C'était pour vous. Oh !! Mais il fallait le dire tout de suite... J'étais et tous mes ouvriers étaient pris par la fabrication de la robe, je n'ai pas pu répondre favorablement à sa demande et je ne pouvais me déplacer et nous avions mis la priorité par la demande qui était assez pressente."
- "Et vous comprenez que, du fait de mon arrivée aussi subite, disons que nous avions point envie d'attendre un levée de soleil de plus pour pouvoir célébrer mon arrivée et notre rencontre."
- "Bien ! Ecoutez, je vais faire en sorte que vous puissiez être au mieux dans cette robe pour, au moins ce soir." - "Je vous entend bien Maître Artisan."
- "Vous devrez repasser demain à mon établissement pour faire les derniers ajustements. Là, je vais faire en sorte que, pour ce soir, ça puisse tenir. Mais bon, il faudra faire quelques réglages qui prennent un peu plus de temps."
- "Si vous pouviez déjà avec quelques fils à bâtir faire en sorte que je puisse la porter, cela me sied complètement parce que je vous avouerai avoir du mal à réessayer cette ancienne robe, à remettre cette ancienne pelure que dis-je !" s'exclame Fànaviryan au moment où elle ressent une légère douleur au niveau de l'épaule. L'aiguille à couture semble avoir percée les chairs de l'Elfe. La douleur s'estompe rapidement mais Fànaviryan réagit par un petit "Ouch !"
- "Oh !! Excusez-moi !!!!"
- "Oh, ne vous émotionnez pas à ce point-là, Maître, prenez votre temps, ça serait dommage de tâcher cette si belle création."
- "Non, non, ne vous inquiétez pas, je... ah, la la !!! Je suis vraiment désolé... Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je vous prie de bien vouloir m'excuser, Madame."
- "Mais, vous l'êtes à la hauteur de votre empressement à vouloir bien faire."

Fànaviryan constate qu'Oget assiste à la scène d'un air amusé sans avoir un regard d'attirance pour le corps de l'Elfe. Elle trouve également que Réoluin s'est excusé d'une manière très exagérée qui la perturbe sans, toutefois, qu'elle puisse évaluer les motivations du tisserant. Puis elle reprend :
- "Mais c'est parfait que vos ouvriers soient réunis demain pour finaliser cette robe. Ayant à peu près ma taille et avec votre regard de connaisseur, si vous pouviez vous saisir de mon ancienne tenue, vous auriez mon gabarit et vous pourriez, peut être, y mettre un galon ou deux pour la rehausser et comme je vous disais, il m'intéresserait d'avoir une capeline avec manches rattachables dans le dos lorsque je chevauche. J'ai, par moi-même, retiré une demi-douzaine de crocs orques de leurs sales mandibules et je compte bien les utiliser comme bouton passant afin de la refermer."
- Réoluin semble assez gêné par les propos de l'Elfe et indique : "Hé bien, écoutez, je vous propose que, demain, vous passiez à mon établissement, nous verrons, à ce moment là, quel tissu, quelle couleur, quel motif vous souhaitez et, à ce moment-là, régler tous les détails. Par contre, je ne peux vous certifier qu'elle sera faite dans les mêmes délais que la robe d'aujourd'hui."
- "Ce que j'entend bien, je me suis fait prêté un pardessus pour me protéger des temps austères qui nous surplombent. D'ailleurs, cela nous permettra d'évoquer le coût des étoffes si chatoyantes que vous portez parce que cela serait, je vous avouerai, dans mes couleurs."
- "Oh !! Bien écoutez, nous verrons cela." puis Réoluin se tourne vers Oget et lui dit : "Je crois avoir fait ce que j'ai pu en tout cas pour aujourd'hui, Maître Oget."
- "Mon cher Maître, cher Conseiller, je vous remercie et puis je crois que vous avez pris rendez-vous demain avec cette chère Haut Elfe !" remercie Oget en venant réaliser une petite tape amicale sur l'épaule de Réoluin puis s'adressant à l'Elfe : "Fànaviryan, nous sommes attendus en ville..."
- "Hé bien, je vous suis d'un pied léger et fortement touché de cet exquis présent !" répond Fànaviryan.

Réoluin reste dans la pièce, va dans un coin de la pièce pour récupérer du matériel à couture. Dans le couloir, Oget demande à Fànaviryan :
- "Vous avez de quoi vous couvrir pour aller dehors ?"
- "J'ai laissé le pardessus de Djiska dans la petite pièce que j'affectionne."
- "Dans ce cas, je vous laisse le rechercher. Je vous attends là parce que l'escalier n'est pas très loin."

Fànaviryan lève légèrement la robe et se rend jusqu'à la pièce secrète d'une manière assez maladroite. Elle ne semble pas avoir l'habitude de porter ce genre de vêtements. Elle met le pardessus en remontant sa robe à mi-mollet. En rejoignant Oget, elle dit :
- "Je me suis permise de laisser quelques vêtements d'extérieur dans cette pièce afin de ne pas déranger."
- "Avec la mort d'Aghna hier, je ne pense pas que la pièce va servir avant quelques temps... En tout cas, je vois difficilement qui pourrait retourner dans cette chambre et donc dans cette pièce." répond Oget.
- "Je vous avouerai que, pour ma part, en visitant les geôles, cet après-midi, et en voyant leur équipement, je me suis dit qu'il pourrait y avoir quelques améliorations à faire dans vos installations."
- "Hé bien, nous en parlerons à table. Je vous en prie, suivez-moi."

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 09:00 / 09:25 - Escorte des Filles chez Oget - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs - Session N°46 du 29/09/2021

Dehors, la pluie redouble d'intensité. Zenda va inviter Elga à venir se protéger de la pluie sous sa pèlerine. Les deux femmes vont ainsi se diriger dans les rues l'une collée à l'autre. Tirash enfile sa cape et son chapeau de pluie, Daëgon et Selenia leur cape tandis que l'Elfe reste avec la même tenue avec son casque et ses gants de cuir.

Les rues de Metraith sont moins occupées avec une pluie bien présente. Rapidement, ils rejoignent la Maison d'Oget, Tirash et Fànaviryan devant, Daëgon et Selenia ferment la marche. L'Elfe mouillée frappe à la porte. Rapidement, celle-ci s'ouvre, Djiska derrière la porte et fait un signe aux compagnons d'entrer. À l'étage, les compagnons peuvent entendre des voix de femmes qui discutent. Oget fait rapidement son apparition et déclare :
- "Ah Zenda !! Ah Elga !!" puis vient faire une accolade aux deux femmes puis remercie les quatre compagnons par une large salutation par une large courbette et ajoute : "Merci !! Merci !! Je ne sais comment vous remercier de m'avoir ramené mes deux plus belles femmes !!" - "Vous rouvrez aujourd'hui ?" demande Tirash.
- "Non, non, non !! Il va falloir que je passe voir les Frères de la Mort pour savoir quand est-ce que je peux rouvrir. Donc, en gros, combien je vais devoir payer..."
- "On allait justement y aller, vous voulez que l'on vous escorte ?" propose Fànaviryan.
- "Comment ça, vous y allez ?"
- "C'est pour avoir une existence légale dans cette ville."
- "Heu... c'est-à-dire ??? Si, toutefois, je peux en savoir un peu plus..." demande Oget interrogateur tout en réalisant de grandes courbettes.
- "Comme vous le savez, nous sommes la Compagnie de l'Aurore Ecarlate et nous comptons, effectivement, ça serait plus à moyen terme, ouvrir un comptoir."
- "Oh !! Ce qui voudrait dire que je pourrais vous embaucher lors de vos séjours à Metraith, si je comprends bien..."
- "Si... si nous en avons le temps, ça serait toujours intéressant. En escorte personnelle, ma très chère Fànaviryan, vous prenez combien de la journée ?" demande Oget avec un petit sourire et en se passant la main sur sa barbichette.
- "J'imagine qu'il s'agit, comme vous, en tant que chef d'entreprise, les journées coûtent beaucoup..."
- "Mais bien sûr, vu les évènements qui viennent de se dérouler, on pourrait attenter à ma vie, donc, si vous devenez officiellement une compagnie de mercenaires, je pourrais, peut-être, avoir besoin de vos services... Je ne sais pas si vous avez une grille tarifaire de vos services ?"
- "Ecoutez, je vous propose de discuter de ça ce soir." annonce Tirash.
- "Sur le chemin vers les Frères de la Mort. J'imagine que vous avez une bourse bien garnie pour payer l'amende ?" demande Fànaviryan.
- "Bah, ne vous inquiétez pas pour mes bourses..."
- "Parce que nous pourrions, peut-être, vous aider à en vider une petite pour une contribution à la création de notre compagnie !"
- "Oh, écoutez, on réfléchira à ça, dès lors que vous serez officiellement en droit d'exercer ici. Je ne connais pas trop les pratiques, je vous avouerai par rapport aux compagnies de mercenaires. Je..."
- "Je pense que mon amie faisait allusion à ce que nous avons fait pour vous et au fait qu'il fallait que vous vous en souveniez..." intervient Tirash.
- "Je ne manquerai pas..." répond Oget.
- "Elle est bien plus subtile que moi."
- "Je vais, par contre, devoir décliner votre invitation dans l'immédiat. Mes travailleuses sont en train d'arriver, je suis donc à l'accueil et dans la reprise de la vie de la Maison."
- "Vous leur poserez quelques questions, peut-être, à nouveau, si elles ont repéré quelque chose de particulier hier soir comme vous nous l'aviez proposé..."
- "Mais bien sûr mon cher Monsieur, c'est dans le domaine du possible. Que pouvons-nous convenir ? Est-ce que vous repassez par ici dans la journée ? Nous avons un rendez-vous ce soir mais où est-ce que Djiska peut vous trouver s'il y avait besoin ?"
- "Hé bien, nous sommes à "La Boucle d'Oreille en Mithril". S'il y a un endroit où on peut nous trouver, c'est là-bas après, peut-être que vous pouvez laisser un message dans ce cas-là, si on n'y est pas. Vous laissez un message au comptoir."
- "Très bien. Le sieur Muelfrid est au courant de ce que vous faites ?"
- "Hum oui !" répond Tirash.
- "Il y trouve autant d'intérêt que Monsieur Oget puisse en trouver c'est-à-dire à prendre leurs distances avec Monsieur Astatur et les faits qui ont pu se produire, il en va du même intérêt commercial que pour vous." indique Fànaviryan.
- "Mais quel est son intérêt dans l'histoire ? Je ne comprends pas très bien..."
- "Il se trouve que, par hasard, Monsieur Astatur résidait là-bas. Il venait de prendre une chambre, il venait d'arriver en ville."
- "D'accord."
- "Ça aurait pu être un autre établissement, n'importe lequel mais il se trouve que Monsieur Muelfrid a été fort déconvenue lorsque les Frères de la Mort sont venus vider son auberge."
- "Ah ! Ah oui, ils sont passés voir ce cher Muelfrid..."
- "Vous le connaissez bien ?" demande Daëgon.
- "Nous sommes tous les deux des commerçants accueillant du public dans nos établissements, donc, oui, je le connais un peu. Je sais qu'il a vécu de mauvais moments, heureusement que sa fille est là sinon je pense que son établissement aurait disparu depuis un moment. Ce pauvre Muelfrid, malheureusement, consomme plus que de raison et il y a bien des soirs où il est trop ivre pour pouvoir gérer son auberge. Mais bon, d'après ce que j'ai compris, il a deux femmes qui savent gérer et qui prennent les choses en main. Il a su s'entourer de bonnes personnes. Mais bon, voilà, sachez que... enfin, vous l'avez, peut-être, remarqué, c'est un homme qui se laisse un peu aller, le pauvre... Si vous dites que les Frères de la Mort sont, en plus, passés, j'imagine qu'il doit être dans un sale état, le pauvre."
- "C'est Sajantha qui s'occupait de mettre en place la salle pour accueillir d'éventuels clients." indique Fànaviryan.
- "Ah ! Cette chère Sajantha... toujours aussi commère ??"
- "Elle me posait plus de questions que je lui en posais..."
- "Dites-vous que les réponses que vous avez données, doivent être connues par, à peu près la moitié des habitants de Metraith, à présent... Elle connait un peu de monde."
- "Si on veut lancer une rumeur, on sait d'où la faire partir !!" réagit Selenia.
- "Oui, en effet, si vous voulez lancer des rumeurs, sachez que cette chère Sajantha connait beaucoup de monde en ville que Katelinn est beaucoup plus réservée mais c'est elle qui gère le stock et les cordons de la bourse. Pour ça, je dirais qu'il a de la chance. Il a réussi à trouver deux perles et je ne sais pas si vous avez goûté la cuisine des deux Hobbits, je ne me rappelle plus de leur nom, mais Muelfrid a su, aussi, trouver deux fameux cuisiniers Hobbits qui font la réputation de son établissement."
- "Nioul !" répond Tirash.
- "Oui, c'est ça ! Nioul ! Mais l'autre, je ne me souviens plus, un petit joufflu, bien grassouillet que je vois, de temps en temps, trainer chez moi." indique Oget avec un rapide sourire sur son sujet qui disparait aussitôt puis il reprend : "En tout cas, je suis désolé ma chère Fànaviryan, j'irai, à un autre moment, voir les Frères de la Mort."
- "Oui, c'était juste que nous étions sur la route malgré cette pluie battante. Couvrez-vous bien si vous sortez." indique Fànaviryan.
- "Oui, en effet, vous aussi ma très chère..." réagit Oget en venant passer sa main sur l'épaule de Fànaviryan.
- "Est-ce que Djiska n'aurait pas un imperméable de trop ??" demande Fànaviryan.
- "On devrait pouvoir vous trouver quelque chose ma très chère... Djiska." indique Oget en s'adressant à l'Elfe puis à son homme de main qui quitte la pièce.

Pendant ce temps, Selenia s'adresse à Oget :
- "Est-ce qu'il y a un herboriste en ville ?"
- "Oui, vous en trouverez deux en ville." répond Oget.
- "Ils sont situés où ?"
- "Vous en trouverez un dans la rue principale qui a du choix, pas mal d'herbes, il est qualifié dans son domaine. Au bout de la rue au nord d'ici, non loin de la Cité Dunéenne, vous avez une vieille dunéenne qui a une toute petite échoppe mais, parait-il, on peut y trouver des herbes mais je n'y vais comme la plupart des habitants. Seuls les Dunéens y vont. Lorsqu'ils quittent la Colline, ils peuvent rejoindre la ville par cette rue. On sait qu'il y a des petits passages pour rejoindre la Cité et pas uniquement l'entrée principale... Il ne serait pas étonnant qu'il y ait des chemins qui amènent directement chez cette sorcière. Je ne vous dis pas qu'elle est sorcière mais c'est la réputation qu'elle a en ville."

Deux minutes plus tard, Djiska revient avec une cape de pluie imperméable qu'il tend à Fànaviryan :
- "Tenez !!" dit-il d'une grosse voix mais en tendant tout en douceur le vêtement.
- "Un grand merci Djiska !" répond Fànaviryan.

Oget se tourne vers Zenda et Elga et leur dit :
- "Mesdames, nous allons, peut-être, retrouver vos camarades." puis se tournent vers les quatre compagnons et baisse la tête en signe de salutation puis effectue une large révérence et annonce : "Mesdames, Messieurs, je vais devoir vous laisser, le travail m'appelle."

Zenda s'approche d'Oget et effectue la même révérence. Elga s'approche de Tirash en lui mettant la main sur l'épaule et lui pose une bise sur la joue. Tirash lui fait un petit sourire en retour. Elle va ensuite rejoindre Oget et réalise également la même révérence. Les trois montent ensuite les escaliers. Quelques instants après, Djiska ouvre la porte d'entrée. Oget s'arrête au milieu de l'escalier et attend la sortie des quatre compagnons avant de continuer de monter les escaliers.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 08:30 / 08:35 - Inspection du Jardin d'Oget - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs - Session N°46 du 29/09/2021

Les quatre compagnons descendent l'escalier et découvrent le jardin de la Maison d'Oget comprenant des buissons, des parterres de fleurs avec de nombreux spécimen de roses et un certain nombre de sièges, certains suspendus permettant, sans doute, de pouvoir assouvir des actes sexuels en extérieur tout en étant abrité des regards des voisins.

En regardant vers le nord, ils aperçoivent la cité dunéenne qui domine le nord-est de Metraith. À l'est, l'enceinte

Fànaviryan commence à inspecter le sol, suivie de ses trois compagnons. Après quelques minutes, aucune trace ne semble exploitable pour connaitre la direction prise par le Dunéen la veille. La petite pluie fine qui tombe depuis quelques heures sur Metraith n'aide pas à trouver des traces.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 08:05 / 08:30 - Echanges avec Oget - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs - Session N°45 du 15/09/2021

Après une demi-heure dans l'établissement, les compagnons décident de repartir. Hallan leur fait un signe de salutation lorsqu'ils quittent l'endroit. Ils remontent alors la rue de l'est en direction de la maison d'Oget. Ils sont rapidement rejoints par Selenia. Ils empruntent l'allée qui mène à l'établissement et frappent à la porte. Djiska ouvre directement la porte et les laissent entrer puis émet quelques grognements :
- "Hum... Hun !! Hon !!"
- "Bonjour" lancent les quatre compagnons.
- "Qu'est-ce que vous voulez ?" grommelle Djiska.
- "On voudrait voir Oget afin de mieux nous retrouver ce soir et afin de lui apporter une ou deux informations qu'il n'a pas encore." annonce Fànaviryan.
- "Hum... Ok... D'accord... Asseyez-vous là... Je vais le chercher." répond Djiska.

L'homme regarde rapidement dehors puis referme la porte à clef, met la clef au trousseau qui est à sa ceinture puis d'un pas bien lourd, traverse la pièce en courant avec le tintement des clefs à sa ceinture. Fànaviryan s'installe dans un confortable canapé pendant que Daëgon et Tirash et Selenia restent debout. Djiska revient deux minutes plus tard et annonce de sa grosse voix :
- "Maître Oget arrive !"
- "Parfait !" répond Selenia.

Djiska vient s'installer, dos à la porte, les bras croisés. Tirash demande alors :
- "Dites-moi, Djiska, vous n'avez rien remarqué de particulier dans la soirée d'hier ? Des allers et venues ? Des personnes inhabituelles ?"
- "Hum... Il y a un homme qui est venu dans la soirée, pas un riche, un valet."
- "Comment s'est-il présenté ?"
- "Bah, il avait des pièces..."
- "Donc vous l'avez laissé passer..."
- "Ben ouais..."

Oget arrive alors dans la pièce, une tenue claire en velours brodée, élégante et riche puis annonce en s'inclinant :
- "Messieurs, Dames, bien le bonjour ! Heureux, une nouvelle fois de vous accueillir dans ma maison. Je vous en prie asseyez-vous ! Mais faites comme ma très chère Fana... Fànaviryan ! Asseyez-vous. Que me vaut l'honneur de votre visite ?" en venant s'installer dans un canapé non loin de l'Elfe et ajoute : "J'espère que ce qui s'est passé hier soir ne vous a pas empêché de dormir."
- "Oh non, loin de là !! La nuit a d'ailleurs été fructueuse." annonce Fànaviryan.
- "La mienne a été excellente !" annonce Tirash.
- "Effectivement, il a dormi en douce compagnie..." répond Fànaviryan.
- Oget est intrigué par ces propos : "Ah ! Je suis bien intrigué, il va falloir m'en dire un peu plus."
- "Hé bien, nous avions deux chambres et il fallait partager et se mettre chacun à sa place tout simplement."
- "D'accord..."
- "Mais ce qui est intéressant, c'est que, du coup, nous avons récupéré Zenda et Elga hier soir, par sécurité comme nous vous en avions parlé et on voulait savoir si, selon vous, il y avait des raisons de les protéger ou si là, elles pouvaient revenir chez vous. Qu'est-ce que vous en pensez, vous qui connaissez la ville ?" demande Tirash.
- Oget se passe la main sur sa barbichette et demande : "Si je comprends bien, Elga et Zenda ne sont pas chez elles actuellement... si je comprends bien..." en ayant un regard vers Djiska.
- "C'est bien ça !"
- "On a préféré les mettre à l'abri de toute personne mal intentionnée." indique Fànaviryan.
- "Pourquoi cela vous dérange-t-il ?" demande Tirash.
- "Non... Je n'étais point au courant. C'est en cela que vous dites que vous avez passé une bonne nuit..." demande Oget.
- "Heu... moi, j'ai juste dit que j'avais passé une bonne nuit... Excellement bien dormi malgré les évènements, c'est tout." répond Tirash.
- "Et ça nous a permis de reconstituer un peu plus le fil de la journée déjà passée." déclare Fànaviryan.
- "D'accord. Et qu'avez-vous trouvé ma très chère ?" demande Oget.
- "Comme l'évoquait tout à l'heure, Djiska, et ce que vous nous disiez hier, un valet serait venu, aurait mandé Astatur et par ce fait, aurait après, un peu disparu. Les gens l'ont vu entrer mais pas repartir. Et, ce qui a été vu arriver juste après, la compagnie menée par un lieutenant que vous connaissez."
- "Ce vieux Vaughn Ynn." indique Tirash.
- "C'est ça ! Djiska m'a dit qu'il était déjà repassé par ici ce matin." indique Oget.
- "Ah oui ? Que cherchait-il ?" demande Selenia.
- Oget se tourne vers Djiska qui lève les épaules.
- "Qu'est-ce qu'il a demandé ?" ajoute Selenia.
- "Djiska l'a vu juste passé. Il rôdait dans le coin avec ses hommes." - "Il faudra que l'on soit vigilant en ressortant de chez vous." indique Fànaviryan.
- "Oui, après, en théorie, il n'y a pas de raison qu'il repasse par ici." - "La Maison est ouverte actuellement ?" demande Selenia.
- "Non, je comptais rappeler mes filles pour qu'on puisse en discuter et je pensais réouvrir mon établissement à partir de demain. Demain matin, je pensais aller voir les Frères de la Mort et savoir combien j'allais devoir verser pour pouvoir réouvrir mon établissement."
- "Ah oui, vous allez devoir verser quelque chose ??" réagit Tirash. - "Ah oui, évidemment !! Vous pensez bien qu'Harran, le capitaine des Frères de la Mort ne va pas rater cette occasion pour réclamer un dû par rapport à cela." précise Oget.
- "C'est officiel ou c'est sous le manteau ?" demande Tirash.
- "C'est sous le manteau... Il y a un certain nombre de choses qu'il faut payer aux Frères de la Mort sous le manteau."
- "Et le pouvoir accepte ça ??"
- "Pfff... Le seigneur Hallas est plus intéressé par ce qui se passe en dehors de la ville que ce qui se passe à l'intérieur de ses murs et tout est contrôlé ici par les Frères de la Mort. Ce pauvre maire n'a aucun pouvoir. Tout est contrôlé soit par les Frères de la Mort soit par le seigneur Hallas. La Milice et l'administration de la ville n'ont, pour dire, quasiment aucun pouvoir. Ce qui veut dire que lorsque vous souhaitez certaines choses, il faut en payer le prix souvent de manière sonnante et trébuchante. C'est ainsi que les choses sont en place depuis que les Frères de la Mort sont présents ici."
- "Et vous pensez que l'on pourrait avoir accès à Astatur ? Lui parler, savoir ce qu'il a à dire de ce qu'on l'accuse ?"
- "Heu... Je doute fort..." répond Oget.
- "Même contre quelques pièces ?"
- "Ah, ça change un peu les choses. Il faudrait que vous vous adressiez directement au capitaine Harran."
- "D'accord."
- "Mais je pense que dès que vous savez que le capitaine Harran et le lieutenant Vaughn Ynn qui est aussi sur la même trempe, beaucoup de choses se monnayent."
- "Et selon vous, à combien, vous monnayeriez cette entrevue ? Si c'était vous qui deviez payer ?"
- "Au bas mot, dix pièces d'argent..."
- "C'est bon à savoir !"
- "Si vous dites que des Frères de la Mort sont impliqués, méfiez-vous."
- "Ah mais on ne va pas leur dire à eux !!"
- "Comment vous envisagez les choses à présent ?"
- "Est-ce que l'on ramène Elga et Zenda chez vous ?"
- "Je préfèrerais de les voir à mon domicile surtout que nous allons, à présent, faire en sorte qu'aucun étranger n'entre ici. Seul le personnel de la Maison sera habilité à entrer ici."
- "Même contre quelques pièces ?"
- "Hum... Vous pensez que je suis aussi vénal que les Frères de la Mort ??"
- "Vous non mais Djiska a laissé entrer le valet hier contre quelques pièces."
- "Mais hier, nous étions ouverts. Tout à chacun pouvait y entrer et en effet et il arrive de temps en temps que des personnes de la basse viennent entrer dans mon établissement, ils ont intérêt à..."
- "montrer rubis sur ongle" ajoute Selenia.
- "Tout à fait ! Donc, à priori, Djiska, il avait la somme minimale requise." demande Oget.
- Djiska répond en hochant la tête de manière affirmative.
- "Il n'y avait donc aucune raison de ne pas le laisser entrer mais on a fait le tour après, il a dû avoir certaines informations parce que nous avons une sortie à partir du troisième étage où vous pouvez quitter l'établissement par un escalier que l'on utilise que dans certaines circonstances lorsque certaines personnes ont besoin de sortir de manière beaucoup plus discrète. L'escalier donne à l'extérieur de l'autre côté de la Maison."
- "Et il a été utilisé hier soir." indique Tirash.
- "La porte n'était pas fermée à clef. Je pense qu'en effet, la personne qui aurait été impliquée serait sans doute passée par là."
- "Et, c'est par là que nous allons nous éclipser, d'ailleurs." demande Fànaviryan.
- "Si vous le désirez très chère. Vous êtes toujours disposée à ce que nous mangions ensemble ce soir ?"
- "Oui mais vous compterez avec deux plats de plus avec Elga et Zenda." annonce Fànaviryan.
- "Heu... Ce n'était pas prévu comme ça..."
- "Ça sera beaucoup plus sympa..."
- "Ce que j'avais juste envisagé mais Djiska devait aller me chercher un Maître artisan, je comptais vous offrir un présent pour le diner de ce soir. Il serait difficile de ce fait d'être à plusieurs."
- "Vous attisez ma curiosité."
- "Hum, ça ne sera pas grand-chose. Si vous voulez, Elga et Zenda, il serait plutôt prévu qu'elles restent avec leurs camarades au sein de la Maison d'Oget."
- "Ah, je pensais que c'était ici, la soirée."
- "Oh non, je compte vous inviter dans un bel établissement en ville et donc que vous puissiez disposer d'une tenue tout à fait convenable si, toutefois, cela ne vous gêne pas que je vous offre cela."
- "Vous me mettez fort dans l'embarras pour que je puisse trouver une telle tenue dans l'après-midi."
- "Ah mais ne vous inquiétez pas, je me charge de cela."
- "Vous tenez compte de mon gabarit... J'espère"
- "Je sais jauger les corps dans toutes leurs proportions. Vous m'excuserez mais je vous ai, hier soir, particulièrement observée pour justement me rendre compte de vos formes."
- "Vous avez l'œil d'un couturier... Hé bien..."
- "J'aurais pu faire carrière mais au lieu de vêtir les gens, je préfère les dévêtir..."
- "C'est ce que j'ai cru comprendre. Je me laisserai seulement déshabillée du regard et habillée par vos soins."
- "Oh, ne vous inquiétez pas, ce soir, des femmes pourront vous aider à vous préparer."
- "Et c'est pour ça que je proposais d'en joindre pour vous protéger."

Oget se lève et commence à monter les escaliers en indiquant :
- "Si vous voulez bien me suivre."

Oget monte ainsi jusqu'au troisième étage et emmène les quatre compagnons devant une petite porte. Djiska a suivi fermant la marche à une certaine distance. La porte est dans un renfoncement, pas visible du couloir. Il ouvre la porte, un escalier bien raide descend jusqu'au rez-de-chaussée avec des arbres sur le côté masquant l'escalier. Puis Fànaviryan demande :
- "Est-ce que vous pourriez nous montrer la clef ? Parce que celui qui aura cette clef sera suspect..."
- "Djiska !"

L'homme de main d'Oget approche et montre une clef. Tirash repère la forme de la clef. Puis Oget se tourne vers Fànaviryan :
- "Avant de vous laisser partir, on se dit pour dix-neuf heures ici même ?"
- "Vous pouvez me recevoir à l'arrière, par cette porte. Comme ça, ça me permet de venir très discrètement."
- "Si vous le désirez ainsi mais sachez bien que nous irons ensuite en ville."
- "Je vous ai bien entendu."

Selenia se tourne vers Djiska et lui demande :
- "Est-ce que tu te souviens de l'aspect physique de l'homme venu hier soir ?"
- "Oui, oui, je me souviens, il avait une tenue de valet sans doute qu'il travaille pour un riche de la ville, un dunéen, pas vraiment de signe distinctif, plus petit que moi et un peu plus grand que toi" en désignant Tirash et ajoute : "les cheveux bruns, c'est compliqué pas de signes distinctifs, pas facile à décrire... Vous pourriez passer à côté de lui, des types comme ça, il y en a plusieurs... Mais moi, je le reconnaitrais, je l'ai bien vu."
- "D'accord."
- "Et je suis sûre qu'il pourrait le dessiner." questionne Fànaviryan. - "Je ne peux pas vous dire plus." ajoute Djiska.
- "D'accord..." répond Selenia.

Oget ouvre la porte et Fànaviryan lui dit :
- "À dix-neuf heures."
- "Oui ! Ma Maison vous est ouverte. S'il y avait quoi que ce soit. Pour Elga et Zenda, vous les ramener jusqu’ici ou je demande à Djiska de venir les chercher ?"
- "On peut les ramener." propose Selenia.
- "Non, on peut les ramener à dix-neuf heures tout simplement." propose Fànaviryan.
- "Non, non" réagit Selenia.
- "Non, non, on les ramène maintenant. Elles n'ont clairement pas envie de passer la journée dans la chambre." réagit à son tour Tirash.
- "Oui, ça serait bien qu'elles reviennent relativement tôt... Elles font partie de mon équipe de travail... J'aimerais retrouver mes employées..."
- "Vous comprenez que vu les circonstances, nous avons tenu de les protéger au plus haut point." indique Fànaviryan.
- "Je vous remercie Fànaviryan. Je vous serai éternellement reconnaissant... Je sais que le mot éternel a une signification particulière pour vous..." répond Oget en baissant la tête.
- "Je vous entend." répond Fànaviryan.
- "Mais je souhaiterais dans la mesure de vos moyens que ces deux femmes puissent revenir si possible avant midi dans cette Maison. Est-ce trop vous demander ?" demande Oget.
- "Non, non, c'est ce que nous avions prévu." répond Selenia.
- "Très bien !"
- "Nous accèderons à vos vœux." répond l'Elfe.
- "Ma Maison reste ouverte, et s'il y avait quoi que ce soit, n'hésitez pas..."

Le 09 de Norui de l'An 1640 - 22:30 / 22:55 - Découverte de la Chambre du Meurtre - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs - Session N°43 du 01/09/2021

Oget remplit, de nouveau, son verre de vin pétillant puis commence à monter les escaliers avec une attitude totalement différente. Il est beaucoup plus pensif, réfléchissant à la discussion qui vient de se dérouler et ne prête plus attention aux quatre compagnons en indiquant :
- "Venez, par ici !"

En montant les escaliers, les compagnons vont observer de grands tableaux, sans doute, de grandes valeurs, évoquant des scènes d'ébats amoureux parfois dans des positions particulières et variées, le plus souvent originales parfois surprenantes. Oget monte jusqu'au troisième étage sans prêter attention à ses invités. Il se dirige dans le couloir, après une succession de portes, l'une d'elles est entrebâillée et des traces de sang sont visibles, et donne sur une pièce assez grande, assez sobre dans le mobilier, avec un grand, très grand lit circulaire au milieu de la pièce. Aux murs de la pièce, des miroirs ont été disposés. Du sang est répandu sur une grande partie du lit. Oget s'arrête en entrant dans la pièce et annonce :
- "C'est ici..."

Tirash fait le tour de la chambre, vérifiant les entrées et sorties possibles. Une grande fenêtre est présente et, entre deux miroirs, une porte secrète est légèrement ouverte. Fànaviryan fait également le tour en regardant attentivement les glaces tandis que Daëgon observe les endroits autour du lit et Selenia regarde par terre observant les objets qui trainent au sol.

Fànaviryan constate que certains miroirs doivent donner dans une pièce de l'autre côté du mur. Tirash demande alors :
- "Vous savez s'il y avait des spectateurs en coulisse ?"
- Il répond négativement de la tête puis précise : "À ma connaissance, non..."

Selenia voit, non loin du lit, un petit chariot avec un plateau avec un verre tombé au sol, légèrement cassé. Elle sent le verre et remarque une odeur qu'elle n'arrive pas à reconnaitre. Le liquide contenu s'est déversé sur le sol et il est difficile de reconnaitre le produit. Une odeur particulière se dégage du verre. Elle pose le verre et se met à quatre pattes pour observer les tâches du liquide qui s'est répandu au sol. Cette odeur lui rappelle un narcoleptique et elle annonce :
- "Apparemment, il y avait un narcoleptique dans le verre."
- "La morte était, peut-être, juste endormie, en fait..." analyse Fànaviryan.
- "Ou alors, Astatur a été endormi, on a déposé le cadavre" analyse Selenia.
- "Et on a attendu qu'il se réveille pour que quelqu'un entre et le surprenne le couteau dans la main." suggère Tirash.
- "C'est ça !" confirme Selenia.
- "Ça pourrait être ça." confirme également Daëgon.

Tirash entre dans la pièce attenante, beaucoup plus petite que la chambre, avec des glaces sans tain. Tirash bute le pied contre un verre à terre similaire à celui trouvé par Selenia. Il tend alors le verre à la dunéenne qui sent l'odeur de vin pétillant similaire à celui qui lui a été servi au rez-de-chaussée.

Tirash continue la visite de la petite pièce qui comprend une série de miroirs sans tain qui donnent sur la chambre et des sièges d'amour, à priori, très confortables. Dans le fond de la pièce, des objets sont disposés sur un meuble bas : des bâtons, des boules, des verges et tout un tas d'objets qui doivent être utilisés pour des activités sexuelles. Il annonce alors :
- "Il devait y avoir quelqu'un dans la pièce qui buvait le verre et qui était en train de regarder la scène. Est-ce que c'était avant ou pendant l'incident d'Astatur, c'est une autre histoire..."
- "Ça devait être pendant." affirme Fànaviryan.

La petite pièce dispose à l'autre extrémité de la pièce d'une porte qui donne dans le couloir. La porte n'est pas visible du couloir, semble dissimulée par un tableau. Tirash regarde avec attention les éléments au sol et sur les sièges mais ne constate pas de traces récentes. Tirash revient dans la chambre et demande à Oget :
- "Qu'est-ce qui a accès à cette pièce ? Vous le savez ?"
- "Oui !! Bien sûr !! Certains clients veulent assister à des ébats pendant leurs propres ébats voire d'utiliser certains objets, vous les avez, peut-être vus dans le fond. Vous n'êtes, peut-être pas, habitué mais certaines personnes ont des pratiques où ils ont besoin d'objets particuliers pour prendre du plaisir. Tandis que d'autres, souhaitent observer des ébats amoureux pour, eux-mêmes, assouvir leur plaisir."
- "Le ménage est fait régulièrement, j'imagine dans cette pièce, tous les jours ?"
- "Oui, oui, bien sûr."
- "Donc le verre qui est là, dans la petite pièce, date d'aujourd’hui, vous n'avez pas un registre, vous ne savez pas qui est-ce qui fréquente les différentes pièces de votre établissement ?" demande Tirash.
- "Oui, je connais. En général, pour ce genre de pièces, on vient me demander pour l'utiliser."
- "Et donc ? Est-ce que ça vous inspire quelque chose ? J'imagine que vous tenez à préserver le secret de vos clients."
- "Oui, oui !! Ne vous inquiétez pas, les noms des personnes qui utilisent cet endroit, seule ma mémoire l'enregistre." puis Oget rentre un peu plus dans la pièce et sur un ton de confidence : "Comprenez bien une chose, cet établissement est fréquenté par des personnalités haut placées en ville et comprenez que s'il était de notoriété publique certains fantasmes de ces personnes, si ça venait à être au grand public, je perdrais toute crédibilité."
- "Bien sûr mais il s'agit là de donner un coup de main à Astatur." - "Hum, hum, certes, certes..."
- "Et par là même de redorer l'image de votre établissement." ajoute Fànaviryan.
- "Oui, là-dessus, je ne me fais pas trop de soucis. Les plaisirs de la chair font qu'à un moment donné, les clients savent qu'ici, ils peuvent assouvir tous leur moindre fantasme que l'on ne trouve pas dans ces établissements qui entourent ma Maison. Je... Attendez, excusez-moi, je réfléchis... Ce matin, elle a été utilisée, de bonne heure mais pas depuis."
- "Et ce n'était pas prévu" demande Fànaviryan.
- "Si, si, cette personne vient de bon matin et aime voir le petit réveil d'Aghna, c'est son petit plaisir de la voir se réveiller, et de se dévêtir..."
- "Donc, à priori, il n'y a rien à chercher de ce côté-là ?" demande Tirash.
- "Il y a, quand même, cette histoire du dunéen qui est passé à travers les mailles et certainement à l'arrière et qui s'est posé une coupe dans la pièce, a amené le chariot empoisonné, qui, après, est entré dans la pièce par la petite porte, pour terminer le boulot. Je ne sais pas." analyse Fànaviryan.
- "C'est une hypothèse. Nous n'avons aucune certitude." conclut Tirash.

Daëgon va remarquer autour du lit, une couverture qui est pliée recouvre une grande tache de sang. Puis en fouillant de manière plus précise, des draps ou des couvertures semblent dissimuler des tâches qui partent du sol pour rejoindre le lit. Tirash annonce :
- "La personne aurait été tuée à côté du lit et aurait été transportée ensuite sur le lit."
- "L'assassin a surgit de la porte secrète, surinée la personne et l'a jetée sur le lit." suggère Fànaviryan.
- "Oget, il n'y a pas d'autres manières de voir dans la chambre que par cette pièce ?"
- "Non, c'est le seul endroit qui est une pièce connue de peu de personnes. Il faut que ça reste discret puisque mon client du matin, n'est là qu'avec Aghna mais d'autres clients souhaitent qu'il y ait plusieurs personnes dans la pièce et, en général, souhaitent que les autres personnes ne soient pas au courant qu'ils sont observés, ça fait partie de leur fantasme..."
- "Mais, c'est tout à fait normal cher Maître. Vous savez que nous opérons en toute discrétion. Je me permets de vous emprunter ces quelques effets qui nous serons, sans doute, utiles sur cette affaire" annonce Fànaviryan en prenant les gantelets et cuissardes cloutés en faisant un clin d'œil à Oget.
- "Mais je suis tout à fait d'accord ma très chère à une condition..."
- "Oh, je me doute... mais vous les verrez... Je m'y engage..." lui répond Fànaviryan.
- "À ce que vous acceptiez que demain soir, nous dinions ensemble. Êtes-vous d'accord ?"
- "S'il n'y a pas d'imprévus, vous pourrez compter sur moi."
- "Très bien..."
- "Ce qui serait bien, c'est que vous puissiez interroger votre personnel demain sur les éventuelles allées et venues dans cette pièce. Et vous nous en faites part s'il y a quelque chose d'intéressant sans forcément nous dire le nom de la personne." propose Tirash.
- "Oui, comprenez bien qu'il me sera très difficile pour la plupart du temps de vous évoquer l'identité des personnes et de leurs usages."
- "Et si c'était une personne extérieure à votre établissement, ça ne vous poserait pas de problème pour le coup qui se serait introduite là et qui n'aurait pas sa place, pas les clients habituels. Voilà, tout ce qui pourrait éveiller les soupçons." propose Tirash.
- "Je comprends ce que vous voulez dire."
- "Et parmi les personnes qui connaissent l'existence de cette pièce, est-ce qu'il y a le capitaine des Frères de la Mort ?" demande Selenia.
- "Ecoutez ma très chère, comme je viens de le dire à votre compagnon, je ne peux dévoiler mes clients et leurs petits secrets."
- "On ne vous demande pas une liste mais juste une question."
- "Je serais là-dessus intransigeant. Comprenez que c'est toute la réputation de mon établissement qui est en jeu si je vous dévoilais le moindre secret de mes clients et d'ailleurs, vous seriez, je pense la première agressée si je dévoilais le moindre de vos petits secrets vos compagnons..." répond Oget en finissant par un petit sourire malicieux vers Selenia.
- "Oh, on en connaît déjà quelques-uns" répond avec humour Tirash.
- "Bien ! Est-ce que vous avez pu observer ce que vous vouliez ?"
- "Oui" répondent les quatre compagnons.
- "Oui, ça a l'air assez probant." ajoute Fànaviryan.
- "Est-ce que vous savez si Astatur a des alliés en ville ? Des personnes que nous pourrions contacter." demande Tirash.
- Oget réfléchit quelques instants puis dit : "pas... Ah si, il est souvent un homme, un dunéen. Je ne l'ai jamais vu dans mon établissement mais déjà entraperçu" et Oget va faire une description d'Oërlis.
- "On nous a dit qu'Astatur fréquentait l'arrière-petit-fils du seigneur Hallas, chez vous, notamment, peut-être..."
- Oget est, au départ, surpris par la remarque et Tirash remarque qu'Oget souhaite cacher une information à ce sujet et qu'il est gêné par la remarque de l'homme du sud puis il indique : "Comprenez que pour ce genre de choses, je ne peux en parler..."
- "Comme je vous demandais s'il avait, éventuellement, des alliés en ville, c'était, surtout ça l'objet de ma question. Une personne haut placée, c'est toujours intéressant pour accéder aux informations, éventuellement à la prison." analyse Tirash.
- "Nous avons, nous-même, besoin d'un sauf-conduit." annonce Fànaviryan.
- "Peut-être qu'ils se sont déjà parlés sans doute pas dans mon établissement !! Mais peut-être qu'ils se sont déjà parlés. Il faudrait que vous voyiez directement avec l'arrière-petit-fils, Heredon."
- "Vous seriez, sans doute, la personne la mieux placée pour nous spécifier comment être intronisé auprès de cette personne." propose Fànaviryan.
- "Je ne suis pas sûr d'être la bonne personne pour ça. Il faudrait que vous vous adressiez au palais du Thalion pour cela. Mais je ne suis pas certain que le seigneur Heredon donne aussi facilement que moi des rendez-vous comme ça. Bien, écoutez, je vais vous raccompagner. Après toutes ces péripéties, je vais devoir regagner mes quartiers."
- "Il faudrait que nous indiquiez l'adresse de notre témoin visuel." demande Fànaviryan.
- "Celle qui a découvert le corps." ajoute Selenia.
- "Ah cette chère Zenda !" note Oget en commençant à descendre les escaliers.
- "Il faut la protéger si elle a vu un éventuel assassin. Il faut que nous puissions lui parler." ajoute Fànaviryan.
- "Ah oui, vous avez, peut-être, raison... Hé bien, allez sur le Rath Anor et au numéro 49 du Rath Anor."
- "Parfait !" répond Fànaviryan.
- "Et elle appréciait Astatur, Zenda ?" demande Selenia.
- Oget réfléchit quelques instants et répond : "Il ne me semble pas qu'Astatur fréquentait Zenda."
- "D'accord."

Oget semble de plus en plus soucieux à mesure que les compagnons évoquent Zenda.

Arrivés en bas, Tirash indique :
- "Si vous avez des informations à nous communiquer, nous sommes à la Boucle d'Oreille en Mithril."
- "Très bien. Hé bien, écoutez, si, évidemment, tout ce que l'on vient de se dire là peut rester secret, je peux compter sur vous ?"
- "Bien entendu." répond Tirash.
- "Tout à fait." répond Fànaviryan.
- "Et puis, de bien ménager cette très chère Zenda." - "Oui et nous comptons sur vous pour ne pas parler plus que ça de notre entrevue..." suggère Tirash.
- "Sachez que je sais être tout à fait discret. Ma réputation repose là-dessus..."

Il ouvre la porte d'entrée et s'adresse à Fànaviryan :
- "Je vous attend demain soir !"
- "Et vous pouvez compter sur moi" répond l'Elfe.

Il referme ensuite la porte.

Le 09 de Norui de l'An 1640 - 22:15 / 22:30 - Entrée dans la Maison des Plaisirs - Lieu : Metraith - Maison des Plaisirs - Session N°43 du 01/09/2021

Daëgon et Fànaviryan entrent les premiers dans l'allée suivis par Tirash et Selenia. En arrivant à la belle porte ornée de dorures, Daëgon frappe d'un geste ferme. Quelques secondes vont s'écouler avant qu'une petite fenêtre s'ouvre en haut de la porte, une ouverture grillagée laissant apparaitre le visage d'un homme chauve qui regarde attentivement les quatre compagnons puis annonce :
- "La Maison est fermée ce soir..."
- "Ah bon, c'est vrai !!" annonce Tirash déçu.
- "Hé oui !"
- "Ah, on vient d'arriver en ville, on nous a dit beaucoup de bien de votre établissement."
- "Je n'en doute pas mais ce soir, malheureusement, nous sommes fermés."
- "Qu'est-ce qui se passe ? Vous êtes fermés régulièrement ?"
- "Non, nous ne pouvons pas ouvrir ce soir..." répond l'homme sur un ton un peu gêné puis ajoute "mais repassez demain."
- "Demain ? Vous êtes sûr ? Donc vous êtes fermés tout le temps à cette date ?"
- "Non ! C'est... c'est exceptionnel..."
- "Ah oui, il y a eu des histoires ??"
- "C'est cette histoire de meurtre ? C'est arrivé ici ? Il parait que c'est un coup monté..." demande Selenia intriguée.
- "Oui, en effet, c'est ça... hum... Du coup, on est fermé !! Comprenez qu'avec ce qu'il s'est passé..." répond l'homme.
- "Et alors, qu'est-ce qui s'est passé ?" demande Tirash intrigué.
- "Ah bah ça, allez dans n'importe quel troquet qui est en ville, on vous en dira plus !!"
- "Mais vous, vous avez dû voir quelque chose en direct ? Vous travaillez ici." demande Fànaviryan.

L'homme reste alors regarder puis Fànaviryan reprend :
- "Vous devez avoir une grande connaissance du secteur... Je pense que vous êtes la personne la mieux informée vu ce que l'on nous a dit de l'établissement, recommandé. Dites-nous, dites-nous, dites-nous..." questionne Fànaviryan qui a le sentiment que l'homme l'observe sans écouter ce qu'elle dit et semble porter un regard sur la morphologie de l'Elfe, étudiant ses formes sans s'intéresser à ce qu'elle questionne.
- "Vous, vous restez-là, je reviens !!" indique l'homme avant de refermer la petite trappe de la porte.

Une minute se passe puis Tirash demande :
- "Les gens, je ne sais pas trop mais ils ont parlé de complices. Il ne faudrait pas qu'ils nous prennent pour les complices..."
- "Ah merde !!" lance Fànaviryan.
- "On n'a pas été du tout en contact avec..." estime Selenia.
- "Ouais mais si ça vient des méchants de la "Vache Enragée", celui qui s'est échappé... qui aurait balancé que... tu vois..." analyse Tirash.
- "Mais non..." rassure Fànaviryan.
- "En tout cas, il faut que l'on reste méfiant par rapport à cela." estime Tirash.

Une nouvelle minute se passe. Les compagnons commencent à observer les alentours, reculent de quelques pas pour mieux observer la Maison d'Oget. Tirash et Daëgon remarquent pendant quelques instants, une petite trappe qui s'ouvre sur le côté du bâtiment. Tirash montre la trappe à Daëgon puis aux deux filles qui n'avaient pas remarqué la trappe mais elles n'arrivent pas à repérer sa localisation. Peu de temps après, la trappe de la porte d'entrée s'ouvre de nouveau. Tirash demande en s'approchant de la porte :
- "Bon alors, c'est ouvert ou c'est fermé ?"
- "Vous êtes qui ?" demande l'homme d'un ton sec.
- "On est des gens qui viennent d'arriver en ville. On veut s'installer, peut-être, en ville pour faire des affaires."
- "Ok. Bon. Ecartez-vous un peu de l'entrée." indique l'homme en regardant derrière les quatre compagnons dans l'allée puis annonce : "Patientez quelques minutes..."
- "Et on va attendre pour quoi ?" demande Tirash.
- "On va vous ouvrir la porte." dit-il en refermant la trappe de la porte.

Peu de temps après, la petite trappe du côté se referme également. Tirash demande alors :
- "On attend ou on se prépare à repartir en courant ??"
- "On attend." suggère Selenia.
- "Ils ont l'air de vouloir ouvrir mais ils ont l'air d'être un peu hésitant." estime Fànaviryan.

Environ trois ou quatre minutes se passent avant que la porte ne s'ouvre. Un homme trapu, le crâne chauve tient la porte et, d'un geste, demande aux compagnons d'entrer puis indique :
- "Si vous voulez bien entrer, messieurs, dames !"

Après que les quatre compagnons sont entrés, l'homme regarde attentivement dehors avant de refermer la porte à clef. L'accueil se fait dans un grand hall, richement décoré. Les compagnons sont surpris par le luxe des lieux, des sofas de velours de couleurs vives et variées, des meubles finement ouvragées. Le lieu est désert puis lorsque l'homme a bien refermé la porte, un autre homme fait son apparition, de beaux vêtements sombres, une fine moustache et une légère barbichette, les cheveux bien peignés mi-longs puis annonce :
- "Bonsoir Messieurs, Dames ! Je suis Oget, le Maître de ces lieux... À qui ai-je l'honneur ?"
- "Hé bien, nous sommes de curieux nouveaux arrivants." annonce Tirash.
- "Je suis fort désolé, malheureusement, mon établissement est fermé mais mon ami m'a signalé une présence bien particulière" dit-il en ayant le regard tourné vers Fànaviryan avec les yeux scrutant le corps de l'Elfe des pieds à la tête puis de la tête aux pieds. Il reste regarder l'Elfe sans le moindre scrupule puis en présentant des canapés, il indique : "si vous voulez bien vous installer..."

Les quatre compagnons s'installent dans des canapés très confortables. Oget reste, dans un premier temps debout, fait un geste à l'homme chauve qui quitte la pièce et vient s'assoir à côté de Fànaviryan, à une distance très proche. Puis son regard va venir se poser sur les autres compagnons en commençant par Tirash, puis Selenia et Daëgon. Il répète la même observation qu'il avait pu faire avec Fànaviryan de la tête aux pieds. Son regard ne met pas très à l'aise sans toutefois être dans la perversité. Puis Tirash demande :
- "Alors pourquoi vous nous avez laissé entrer ? Apparemment, il n'y a pas de femme ici ce soir..."
- "Non, l'établissement est malheureusement fermé mais dites-moi, jeune homme, qui êtes-vous ?"
- "Je suis Tirash de la Compagnie de l'Aurore Ecarlate."
- "Qu'est-ce que vous venez chercher dans ce type d'établissement, à la Maison d'Oget ?"
- "Hé bien ce que tout à chacun vient y chercher, du plaisir et puis, et puis, à se faire des relations en ville et à se divertir."
- "Mais, peut-être que vos formes de divertissement, vous souhaitez en parler en privé ou peut-être qu'avec vos compagnons, vous avez déjà défini la façon dont vous souhaitez vous divertir..."
- Selenia se rapproche d'Oget et lui dit à l'oreille en chuchotant avec une attitude de curiosité déplacée : "on a entendu parler de l'histoire et on était curieux de savoir ce qui s'était passé. Il parait que c'est un coup monté. Qu'est-ce que vous en pensez ?"
- Oget regarde alors attentivement Selenia et commence à avoir une légère nervosité puis demande : "vous êtes là pour quoi exactement ??"
- "Vous comprendrez que, dans une ville aussi florissante, pour nous, une petite compagnie, toute jeune mais avec un certain âge d'expérience, tout aventure est intéressante à attendre avec la voix de son maître."
- Oget pose sa main sur un coussin à la hauteur de l'épaule de Fànaviryan, son visage se rapprochant de celui de l'Elfe puis lui demande : "Et vous faites quoi dans cette compagnie très chère..."
- "Oh, on se fait garde des personnes et on évite que tout dérapage arrive pour que tout le monde s'en sorte en un seul morceau." annonce Fànaviryan en se redressant. - "Et on aime bien massacrer les orques." chuchote Selenia.
- Oget s'éloigne de Fànaviryan puis indique : "Si je comprends bien, vous n'êtes pas forcément ici pour pur intérêt pour les plaisirs de la chair..."
- "Nous avons une existence si courte qu'il faut la rendre rentable au maximum, vous y connaissez dans ce domaine." annonce Fànaviryan.

Oget regarde l'Elfe avec des yeux interrogateurs puis est interrompu par l'entrée de l'homme chauve avec un chariot argenté, une plaque en verre contenant une bouteille en verre un peu translucide avec de belles gravures et des flutes finement gravées. De petites coupelles en argent contiennent des fruites finement coupés, sans doute, des pêches. Oget se lève, prend la bouteille, l'ouvre d'un geste sûr et sert à chacun un verre de vin pétillant au goût fruité, relevé et légèrement sec. L'autre homme ressort aussitôt du hall. Puis il annonce debout avec son verre :
- "Si je comprends bien, vous êtes là par intérêt mais quel est votre intérêt dans cette histoire ?"
- "Hé bien, nous venons d'arriver en ville, nous sommes une compagnie qui assure la sécurité des gens, peut-être que si nous pouvions commencer ici, par rendre service à quelqu'un de bien placé, cela nous permettrait de mieux nous implanter. Est-ce que vous pourriez avoir besoin, est-ce que vous pourriez connaitre quelqu'un qui aurait besoin de nous dans les circonstances actuelles ?" demande Tirash.
- "Hé bien, je connais un pauvre homme qui aurait bien besoin qu'on l'aide. Ce soir, il s'est passé ici un malheur et j'ai bien peur que mon ami, Astatur, se soit mis dans un sacré pétrin, le pauvre homme." indique Oget l'air songeur, portant le verre à ses lèvres mais ne le buvant même pas.
- "Nous craignons aussi qu'il soit arrivé quelque chose de fâcheux..." - "C'est-à-dire ?"
- "Hé bien, nous connaissons un peu Astatur."
- Oget réagit avec surprise à cette annonce de Tirash puis réagit : "Vous connaissez Astatur... Vous l'avez connu comment ?"
- "On l'a rencontré sur la route à plusieurs reprises. On a fait des petits bouts de chemin ensemble et il m'a l'air d'un homme droit."
- "Hum... en effet... Je le connais depuis plusieurs années, c'est un homme qui aime mon établissement" indique Oget avec un sourire puis ajoute : "je connais les quelques plaisirs qu'il apprécie particulièrement et je sais y répondre. Je sais répondre à la plupart des désirs" dit-il en se tournant vers Fànaviryan puis boit une partie de son verre.
- "Pour ça, il faudrait que vous puissiez vous mettre à genoux." dit Fànaviryan en rigolant.
- "Alors, comment pensez-vous que nous pourrions venir en aide à Astatur ?" demande Tirash.
- "Ça me parait compliqué. En effet, il a été pris avec un couteau entre les mains et l'une de mes dames, Aghna, allongée se vidant de son sang."
- "Dans une chambre ici ?" demande Tirash.
- "Ouais... Ce qui me surprend, c'est que normalement, ça ne fait pas parti des plaisirs d'Astatur d'être avec ce genre de femmes..."
- "Et il avait une favorite ?"
- "Hum... Une favorite, non, il aimait bien renouveler ses expériences quand il arrivait ici. J'avais eu connaissance qu'il devait arriver prochainement. Je lui avais trouvé un jeune homme qui allait le satisfaire pendant une bonne partie de la soirée. Donc, je vous avouerai être un peu surpris d'apprendre qu'il se trouvait dans une autre chambre..."
- "Il fréquentait des hommes quand il venait ici chez vous ?" demande Daëgon. - "Ça dépendait de ses envies. En règle générale, il était plutôt friand des jeunes personnes."
- "Ce qui laisse quand même penser qu'après un long voyage effectué, qu'il se presse auprès d'Aghna."
- "Oui, Aghna, avec ses quasiment trente ans, était, ma foi, venant d'Astatur, j'ai du mal à comprendre pourquoi et qu'est-ce qu'il a pu aller faire ?? Non pas qu'il ne s'intéresse pas aux femmes plus mûres, mais quand il vient dans mon établissement, c'est justement plutôt, pour rencontrer des jeunes personnes."
- "Vous étiez là quand c'est arrivé ?" demande Selenia et est coupée par Fànaviryan qui demande : "Et ça fait longtemps qu'elle travaillait pour vous ?"
- "Oui, oui, ça fait plusieurs années que cette pauvre Aghna..."
- "N'a pas été visitée par Astatur" répond Selenia.
- "Tout à fait... Ah, ah... Je vois que... Je n'ai pas bien saisi ce qui s'est passé. Je vous avoue qu'au moment où les faits se sont produits, je n'étais pas au même endroit."
- "Vous savez qui les a surpris ?" demande Daëgon.
- "Oui, oui, c'est Zenda qui nous a alerté."
- "Le grand costaud ?" demande Fànaviryan.
- "Non, non, une de mes plus belles femmes, c'est elle qui nous a alerté."
- "Une nouvelle ?" demande Selenia.
- "Non, non, une..." Oget réfléchit quelques instants avant de poursuivre : "une de mes protégées."
- "Elle avait entendu quelque chose ou comment ça s'est passé ?" demande Daëgon.
- "Elle a crié, c'est ça qui nous a alerté. À priori, elle a été très choquée. Je lui ai dit de rentrer chez elle que nous verrions cela demain. Je n'en sais pas beaucoup plus pour l'instant. Je vous avouerai que, peu de temps après, les Frères de la Mort sont arrivés et ont rapidement embarqué notre ami Astatur."
- "Vous l'avez vu Astatur à ce moment-là ?" demande Selenia.
- "Non, malheureusement, je n'ai pas pu le voir. Les évènements se sont enchainés très rapidement. J'ai entendu crier, on est arrivé, le temps que j'aille voir ce qui se passe, les Frères de la Mort sont arrivés."
- "Ah oui, déjà !!" réagit Daëgon.
- "Oui, oui."
- "Donc, ils étaient déjà prévenus." suggère Selenia.
- "Oui, ils étaient déjà prévenus aussi rapidement ?" questionne Daëgon.
- "Oui, maintenant que vous me le dites... Oui, oui... Peut-être bien, oui... Enfin, je vous dis ça, je suis encore un peu sous le choc. Forcément, les Frères de la Mort ont exigé que mon établissement soit fermé. J'ai une certaine réputation, donc, forcément, pour certaines personnes qui viennent ici, ce n'est pas une bonne image, de l'établissement qui est montré."
- "Mais, peut-être que tout cela n'est qu'un coup monté. Si l'un de vos hommes de sécurité a repéré une ou deux personnes qui pourrait avoir été là et était un peu louche, Astatur a eu des soucis avec des Dunéens, peut-être que ça pourrait être un début de questionnement à avoir..."
- "Oui, oui, en effet, maintenant que vous me le dites, Zenda a parlé d'un homme, quand vous dites un dunéen, on n'a pas trop l'habitude de les voir ici et, à priori, on m'a dit qu'un dunéen serait passé à peu près à la période où Astatur a été retrouvé mais je n'en ai pas retenu plus parce que sur le coup, on m'a dit que c'était un valet, donc, j'ai pensé que... Parce que, oui, en journée, il y en a qui viennent déposer des fournitures pour notre établissement mais sur le coup, je n'ai pas prêté attention à ce que l'on m'a dit. Mais vu ce que vous me dites, oui, c'est vrai qu'il y a un qui est passé mais je n'ai pas retenu son nom. C'est Zenda qui a dû m'en parler."
- "Est-ce qu'il serait possible de voir la chambre ? Ça serait possible ? Où ça s'est passé." demande Daëgon.
- "Oui, oui. Bah écoutez, on va monter."

Liste des PNJ

ABCDEFGHIJKLMNOPRSTUVYZ

A

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D

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G

H

I

J

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L

M

N

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P

R

S

T

U

V

Y

Z