La Taverne des Hobbits
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Manoir des Wesmin - Metraith - Cardolan

Le 18 de Norui de l'An 1640 - 11:45 / 14:15 - Repas chez les Wesmin - Abaigh Wesmin - Florry - Meyron Wesmin - Session N°65 du 27/04/2022

Daëgon frappe à la porte. Florry ouvre la porte avec un sourire accueillant puis dit :
- "Bonjour Messieurs, Dames, entrez, je vous en prie !"
- "Bonjour" répondent les quatre compagnons.
- "Entrez !"

Elle fait entrer les quatre compagnons et les accompagnent jusqu'à la grande salle à manger de la maison Wesmin là où Daëgon avait rencontré seul le couple Wesmin. La pièce est vaste, une grande table en bois massive trône au centre, de magnifiques gravures ornent les pieds. Un grand d'objets exotiques sont exposés sur les murs. Tirash remarquent que certains d'entre eux lui évoquent des souvenirs de son enfance.

Meyron et sa femme sont assis lorsque les quatre compagnons arrivent dans la pièce. Meyron se lève pour accueillir les invités avec un large sourire. Abaigh reste assise. Meyron leur dit alors :
- "Allez-y, prenez place. Alors, depuis tout ce temps, vous avez pu vous reposer ?"
- "Oui, effectivement, nous avons eu quarante-huit heures de course effrénée par le fait de nos missions et ce petit temps de repos n'a pas été négligeable pour Selenia qui, malheureusement, a payé le plus cher tribu dans l'équipe..." explique Fànaviryan.
- "Je tenais et on tenait, moi et ma femme, à vous remercier pour tout ce que vous avez fait. Le Magistrat est passé récemment nous voir pour nous confirmer que Reoluin était bien le commanditaire du meurtre de notre fils." explique Meyron.
- "Ah oui ?" questionne Daëgon.
- "Oui, il a tout avoué ainsi qu'un certain nombre de personnalités qui sur la dernière année sont mortes. Il a avoué plusieurs crimes. Il semblerait, de ce que nous a dit le Magistrat, ce n'est pas sous l'effet d'injonctions ou de tortures qu'il a avoué les choses. A priori, il semblerait même qu'il ait prouvé quasiment du plaisir à se faire torturer. Ce n'est qu'ensuite qu'il a pu annoncer tous les méfaits qu'il a pu commettre dans cette ville. Alors, je dois vous dire que le Magistrat a souhaité que ces informations restent confidentielles puisqu'à priori, les autorités de la ville ne souhaitent que tout cela se sache."
- "D'accord !" réagit Daëgon.
- "Cela effrayerait la population s'ils savaient tout ce que ce Reoluin a pu engendrer au travers de la ville. Et selon Lonuir Harge, il savait parfaitement ce qu'il faisait en annonçant tout cela..." explique Meyron.
- "Oui, essayer d'amener un peu plus de désordre tant qu'il a pu agir par d'obscurs dessins."
- "Oui, c'est tout à fait cela. Donc ce qui veut dire que tout ce que je viens de vous dire là, doit rester entre nous. Vous avez pu prouver depuis que vous êtes ici que vous êtes des personnes de confiance. Par rapport à cela, nous en avons discuté avec ma femme et j'avais pu vous l'annoncer, nous souhaitons pouvoir vous offrir une récompense, vous montrer tout notre gratitude pour tout ce que vous avez pu réaliser ici et en la mémoire de notre fils, nous souhaitions vous remercier mais il y a peut-être des choses particulières que nous pourrions faire pour vous ?" demande Meyron.
- "Hé bien, à vrai dire nous n'avons pas agi par intérêt. Nous avons simplement fait ce qui nous semblait être notre devoir et nous nous voyons mal vous réclamer quelque chose et nous avons convenu ensemble que nous vous laisserions, vous et votre femme, décider de la récompense que vous jugez correcte de nous octroyer." explique Tirash.
- "J'avais quelque chose à vous soumettre mais, peut-être, que ce n'est cette proposition que vous recherchez. En tout cas, sachez que, vu les évènements qui se sont déroulés et que notre seul héritier est à présent décédé, nous souhaiterions savoir si vous seriez favorables à devenir des chevaliers de la famille Wesmin." annonce Meyron.
- "C'est tout à fait surprenant ! En quoi ça consiste d'être chevalier de la famille Wesmin ?" demande Daëgon.
- "Cela veut dire, d'une part, que vous feriez partie de notre famille et que le titre de chevalier est un titre honorifique mais, forcément, dans le Cardolan, vous ouvre un certain nombre de portes. Vous êtes considérés comme faisant partie de la noblesse du Cardolan." explique Meyron Wesmin.
- "L'élite du Cardolan quelque part." suggère Daëgon.
- "On peut dire ça comme ça."
- "D'accord !"
- "Ce qui veut dire aussi nous pensons que vous avez les valeurs, qu'à notre mort, vous porteriez nos valeurs. Vous pouvez réfléchir à cette proposition. En effet, vous seriez amenés à devoir gérer à notre mort les terres de la famille Wesmin puisque nous souhaitons que quelqu'un puisse porter, par la suite, nos valeurs. En se renseignant auprès de quelques personnes en ville, nous avons eu vent de ce que vous avez pu faire et de tout ce que vous envisagez de faire ici. Ça veut dire que vous pourriez utiliser les biens de la famille Wesmin à votre guise." explique Meyron.
- "Je ne sais pas pour mes compagnons mais pour ma part, je suis tout à fait honoré de cette proposition. Je ne sais pas si on la mérite mais j'ai confiance en vous aussi." annonce Daëgon.
- "Pour aller dans le sens de Daëgon, c'est pour ma part, très honorée que je reçois cette proposition et étant je dirais un peu comme Tirash par la même, orphelin de père et de mère et déraciné, j'accepterai avec un grand honneur cette charge que vous nous proposez mais que pour ma part, je peux vous dire, j'accepte pleinement et entièrement." annonce Fànaviryan.
- Meyron et Abaigh réagissent et semblent touchés par les propos de Daëgon et Fànaviryan.
- "Oh je suis très touché par cette proposition mais c'est une lourde responsabilité et j'ai besoin de réfléchir car je ne sais pas si mes projets me permettront de rester dans la région et je ne voudrais pas m'engager à la légère." répond Tirash.
- "En tout cas, mon cher Tirash, on ne vous demande pas d'être à notre service simplement de pouvoir défendre nos intérêts et de pouvoir porter les valeurs de la famille Wesmin au travers de ce monde et qu'il n'est nullement question pour vous de rester ici pour gérer quoique ce soit. Je comprends bien que vous avez des intérêts ailleurs et qu'il n'est pas question pour nous de vous demander d'être à demeure ici." précise Meyron.
- "Bien !" répond Tirash.
- "Mais on va, de toute manière, bientôt manger et cela vous permettra d'être dans la réflexion et puis de pouvoir donner votre réponse plus tard." propose Meyron.
- "Très bien."
- "Ecoutez, je suis très touchée par votre proposition mais je n'y connais pas grand-chose en chevalerie et je ne suis pas sûre de pouvoir remplir le rôle que vous nous proposez. J'y réfléchirai mais je ne pense pas que je souhaite y répondre favorablement." annonce Selenia.
- "Vous aurez le temps de la réflexion et, en effet, on peut se laisser quelques jours pour que vous puissiez y réfléchir. Si vous souhaitez qu'on aborde des points précis par rapport à cette fonction, on pourra se voir pour en discuter individuellement." indique Meyron.
- "Entendu." répond Selenia.
- "De mon côté, indépendamment de cette question, j'aimerais beaucoup que vous me parliez de cette collection exotique qui nous entoure car je reconnais la manufacture de certains d'entre eux et j'aurais quelques questions à vous poser." indique Tirash.
- "Je vous propose que l'on en parle après le repas." lui répond Meyron.

Les premiers plats vont être apportés. Meyron va échanger avec les quatre compagnons sur la vie à Metraith, la région, de la pluie et du beau temps. Puis vers la fin du repas, il va indiquer :
- "Je pense que je vais pouvoir mon cher Tirash, vous en dire un peu plus puisque tout ce qui a autour de nous est notre passé puisque j'ai été dans ma jeunesse ambassadeur de Metraith au Gondor. J'ai vécu un certain temps dans le grand port de Pelargir et c'est là-bas que j'ai rencontré Abaigh qui elle aussi avait des fonctions d'ambassadrice auprès du port elfique d'Edhellond puisque ma femme maitrise parfaitement un grand nombre de langues et en particulier les langues elfiques. Elle a été amenée à être ambassadrice des autorités gondoriennes auprès des autorités elfiques au port d'Edhellond. Nous avons eu l'occasion de pouvoir naviguer, nous avons pu voir le grand désert et à ce titre-là, j'ai ramené des souvenirs que j'ai pu voir de là-bas, des paysages magnifiques. Nous avons même eu l'occasion de naviguer sur un navire elfique. Nous avons entraperçu les fumées du port d'Umbar."
- Tirash sort sa dague et demande à Meyron et Abaigh Wesmin : "Est-ce que c'est un objet qui vous dit quelque chose ?"
- Abaigh regarde la dague et porte une attention particulière aux inscriptions qui sont gravées dessus.
- "Vous sauriez me dire ce qui est écrit sur la dague ?" demande Tirash.
- "Il faudrait que je l'étudie." dit Abaigh.
- "J'en ai hérité dans des circonstances tragiques et je crois que ça m'aiderait beaucoup de comprendre l'origine de cette dague pour savoir ce qui est arrivé à ma famille." indique Tirash.
- Abaigh se lève et revient quelques minutes plus tard. Elle revient avec un parchemin et du matériel d'écriture. Elle manie la plume avec une grande dextérité et recopie les gravures inscrites sur l'arme de Tirash.
- "Hé bien, Tirash, quelle chance du Destin d'avoir pu rencontrer une famille qui puisse te guider un peu plus vers tes origines." lance Fànaviryan.
- "Il n'y a pas de hasard..." répond Tirash.
- "C'est le destin, effectivement. Par là-même, je vous avouerai qu'il y a longtemps que je n'ai conversé en Sindarin, lady Wesmin." lance Fànaviryan en s'adressant à Abaigh Wesmin.
- "Oh mais vous savez, ma femme ne maitrise pas uniquement que le Sindarin mais également le Quenya et les langues sylvestres." annonce fièrement Meyron Wesmin.
- "Oui, c'est une performance notable pour quelqu'un d'apprendre des langues millénaires comme cela en quelques années." répond Fànaviryan.
- "Oui, tout à fait ! Ma femme a un réel don pour l'apprentissage des langues." indique Meyron.
- Abaigh se lève de table et quitte la pièce.
- "Vous savez d'où vous êtes originaire Monsieur Tirash ?" demande Meyron Wesmin.
- "De Bozishna Dar mais je n'ai vécu là-bas que très peu de temps. Mes parents ont dû partir en urgence pour s'installer à Umbar." répond Tirash.
- "Ah d'accord. Nous avons connu et surtout ma femme a connu à Edhellond des elfes marins qui sont, à priori, allés très loin dans le sud. On a eu la chance de pouvoir naviguer même si les côtes sont très dangereuses. Le Gondor est en guerre avec les forces d'Umbar. Il est parfois fort dangereux de pouvoir s'y aventurer. Entre autres, un couple de navigateur elfes qui s'aventurent très près des côtes et nous ont permis au travers d'un voyage de pouvoir découvrir, justement, la grande baie d'Umbar. Nous n'avions pas pu voir la cité mais, en tout cas, nous avons pu y voir des lumières et de la fumée ce qui est assez rare, nous a-t-on dit par la suite." explique Meyron.
- "Et ce sont des personnes dont vous savez où on peut les rencontrer ? Si ce sont des marins, ça doit être difficile..." demande Tirash.
- "Ma femme Abaigh les a connus à Edhellond, c'est au travers d'elle qu'on a pu les rencontrer. Des marins très atypiques. J'imagine que ça fait bien des années, c'est du temps de ma jeunesse. Je ne sais pas ce qu'ils sont devenus... C'est un couple, le frère et la sœur qui tenaient ce navire. On pourrait, quand ma femme sera revenue, on pourra lui demander un peu plus d'éléments si vous le souhaitez." indique Meyron Wesmin.
- "Toute information sera bonne à prendre. Mes parents sont morts mais ma sœur a disparu et je garde espoir un jour de la retrouver." annonce Tirash.

Quelques minutes plus tard, Abaigh revient à table. Meyron lui demande alors :
- "Te souviens-tu des deux marins qui nous ont fait traverser la Grande Mer ?"
- "Oui ! Chënnangàn, le capitaine d'un navire d'Edhellond. Sa sœur se fait nommer Daria mais je n'ai jamais connu son nom elfique." explique Abaigh.
- "Merci beaucoup !" répond Tirash.
- "Nous les avons vu pour la dernière fois, il y a plus de cinquante ans, rencontrés à Edhellond qui est leur port d'attache." indique Abaigh Wesmin.
- "Pour nous, c'était hier !" ironise Fànaviryan.

Le repas se termine par une très bonne tarte aux fraises confectionnée par Florry. En évoquant les belles couleurs des fraises, Fànaviryan indique :
- "La Compagnie devait prendre couleur en sachant qu'elle s'installait à Bree même s'il nous propose de porter leur nom, leurs armes et nous pourrions envisager d'incorporer, dans notre blason, que nous devons faire, un peu nos origines c'est-à-dire Metraith, Bree et Fornost Erain."
- "En tant que Chevalier, vous avez un écu aux couleurs de la famille et une épée." indique Meyron.
- "Cela répond un peu au fait que nous devions prendre couleur, que la Compagnie aura ses propres couleurs représentant nos origines et qu'il ne génère en rien de porter les armes de la famille et que je serai, au contraire, très honorée !" annonce Fànaviryan.
- "Après, vous êtes une compagnie de mercenaires et à ce titre, vous pouvez porter votre étendard et de surcroit, avoir les couleurs de la famille. Maintenant, vous avez l'autorisation de pouvoir porter les couleurs de la famille Wesmin ce qui veut dire qu'on ne peut vous refuser une entrée dans une ville du Cardolan. Dans ces cas-là, vous pouvez avoir les honneurs de pouvoir entrer en ville et un certain nombre d'autres prérogatives, de vous faire soigner si vous êtes malades." indique Meyron Wesmin.

Les compagnons sont ensuite conviés au salon. Sur le chemin, Abaigh prend le bras de Tirash et lui dit :
- "Cette lame fait partie d'une famille. Il me faudrait un peu plus de temps pour déchiffrer en langue commune le nom de cette famille."
- "Hé bien, nous repasserons par Metraith dans quelques semaines. Je me permettrais de venir vous voir si cela vous convient ?" propose Tirash.
- "Bien sûr..." répond Abaigh.

En arrivant au salon, un thé est servi à chaque invité.

Meyron et Abaigh s'absentent quelques minutes. Fànaviryan demande à ses compagnons pendant ce temps :
- "Est-ce que l'on aborde avec eux nos projets par rapport à la ville, le fait que de dire, dans les prochains temps, on va être occupés à remonter des Hobbits. Vous êtes d'accord pour leur dire nos missions."
- "Moi, je trouve ça intéressant d'avoir leur point de vue là-dessus, vu qu'ils ont leur entrée." répond Tirash.
- "Après, est-ce qu'on leur évoque également l'idée du dispensaire ? Dispensaire qui pourrait porter le nom de Cinniath Wesmin..." propose Fànaviryan.
- "Pourquoi pas..." répond Selenia.

Meyron Wesmin évoque son passé d'ambassadeur au Gondor et la merveilleuse et grande cité de Pelargir. Il indique à ce propos :
- "D'après ce que m'a confié le Magistrat, une personne va être nommée prochainement pour me succéder sur le poste d'ambassadeur au Gondor. Pour l'instant, je n'ai pas plus d'éléments là-dessus..."

Un peu plus tard, Fànaviryan va indiquer à Meyron et Abaigh :
- "Nous souhaitions vous faire part d'un projet de convoyer des Hobbits jusqu'à la Comté. Nous prévoyons d'en transporter une vingtaine très prochainement puis, à l'avenir, une grande partie des communautés présentes ici, à Metraith."
- "On m'a fait part, en effet, de votre projet de convoyer des Hobbits. Dans ce qu'on m'a dit, vous n'aviez pas encore évoqué précisément votre projet. Si justement, on est à vous proposer ce titre, c'est, aussi, au travers de toutes les actions que vous pouvez mener et le fait que les couleurs de la famille Wesmin portent assistance à ces malheureux petits êtres, nous en sommes, tout à fait, favorables ! Par rapport à cela, si les couleurs de la famille sont portés durant ce convoyage, évidemment, vous pourriez venir nous en faire part et en quoi nous pourrions vous aider." répond Meyron Wesmin.
- "Très bien !" réagit Tirash.
- "Dès lors que certains d'entre vous deviennent chevaliers, ça voudrait dire que vos actions pourraient être soutenues par la famille." ajoute Meyron.
- "Nous devons rencontrer le conseiller de Léallas prochainement. Peut-être qu'effectivement, nous reviendrons vers vous, en fonction de ce qu'il nous aura proposé." indique Tirash.
- "En tout cas, sachez que s'il y avait des points particuliers sur lesquels nous pourrions vous soutenir, sachez que vous avez toute notre approbation par rapport à ce projet-là." indique Meyron.
- "C'est un plaisir de l'entendre !" réagit Tirash.
- "Et cela continue d'aller dans le bon sens de pouvoir réunir les familles éparpillées." ajoute Fànaviryan.
- "Si, par la suite, il y avait des projets que vous souhaitiez mener au travers de la famille, n'hésitez à en faire part." indique Meyron Wesmin puis il marque une pause et sur un ton plus solennel ajoute : "Pour tout vous dire, vous savez, je pressens des choses. J'ai maintenant une centaine d'années derrière moi. Je sais que la région, un jour tombera, cela ne fait aucun doute et que si vous pouvez porter le nom de la famille ailleurs, et bien, cela sera notre héritage et c'est en cela et pour répondre à l'une de vos questionnements premiers, nous ne pensons pas qu'il est de votre devoir si vous êtes amenés à porter les couleurs de la famille Wesmin, de maintenir absolument ancrés cette famille ici et peut-être, qu'en effet, d'amener les petits êtres dans une terre plus protégée ce ne sera que mieux. Ce que vous avez amené à découvrir au travers de ce traitre de Reoluin, sans doute que d'autres prendront la relève et ne seront pas les seuls ici. Et donc les terres du Cardolan deviennent de plus en plus sauvages. Ce qui s'est passé à Andrath, malheureusement, la ville, ici, ne pourra pas tenir longtemps un siège. Si ça arrivait un jour, sachez qu'en tant que chevalier, votre devoir sera de faire en sorte que vous puissiez sauver le plus de gens possible mais pas de rester ici au péril de votre vie." analyse Meyron Wesmin.
- "Ce que vous nous évoquez me touche beaucoup. J'ai perdu deux frères que je n'ai pas connu lors de la chute d'Ost-in-Edhil qui a permis à mes parents de survivre mais j'entends bien que tout héritage peut irradier d'un bon terreau retrouvé. Votre nom pourra se pérenniser et ses actions conjointes." annonce Fànaviryan.
- "Mais bon, n'y voyez, en tout cas, Tirash et Selenia, une obligation d'accepter ce titre. Je peux tout à fait comprendre que vous souhaitiez garder votre totale indépendance." annonce Wesmin.
- "Est-ce que vous avez des nouvelles concernant la dépouille de votre fils ? Nous n'avons pas pu en récupérer de nouvelles mais il y a, sans doute, moyen d'en savoir un peu plus." indique Selenia.
- "Oui ! Le Magistrat a évoqué quelques éléments mais, disons que pour l'instant, ce n'était pas sa priorité. Il m'a confié qu'il pourrait obtenir des informations par le biais d'un des Frères de la Mort, il y aurait la possibilité d'avoir des informations complémentaires. En tout cas, je vous remercie de vous inquiéter par rapport à mon fils. Disons que le Magistrat souhaite, avant tout, avoir un maximum d'informations concernant Reoluin." répond Meyron.
- "Oui, je vous en parlais parce que nous avions évoqué, à un moment, le fait que nous retrouvions sa dépouille mais c'était pour vous prévenir que nous ne continuerons pas cette mission." explique Selenia.
- "J'entends bien vu ce que vous nous annoncez à présent, par rapport à votre transport des Hobbits, je comprends tout à fait. Sachez que par rapport à cela, nous pourrons revoir avec le Magistrat pour obtenir un maximum d'informations pour récupérer notre fils. En tout cas, merci pour tout ce que vous avez fait !" lance Meyron Wesmin.

Après une petite heure passée dans le salon, Meyron se lève, vient saluer chaque compagnon puis dit :
- "Votre enthousiasme nous a touché mon cher Daëgon et ma chère Fànaviryan. Si nous souhaitons officialiser les choses, il serait bon que vous puissiez repasser à la maison pour que nous puissions y consacrer une cérémonie pour officialiser clairement votre titre auprès de la famille. Pour Selenia et Tirash, réfléchissez-y quand même, cette décision a des conséquences et que dès lors vous en êtes favorables, il serait bien que l'on puisse se revoir pour pouvoir y mettre en place une cérémonie." annonce Wesmin.

Le 16 de Norui de l'An 1640 - 08:00 / 08:15 - Retour vers l'Auberge - Astatur - Session N°63 du 30/03/2022

Tirash puis Daëgon vont aider Selenia à se déplacer jusqu'à l'auberge en s'arrêtant sur la place Royale et ils vont frapper à la porte de la grande maison des Wesmin. Un servant vient ouvrir la porte et leur dit :
- "Oui, bonjour ! Vous désirez ?"
- "C'était pour prévenir Maitre Wesmin que nous étions, à nouveau, disponibles et que s'il veut nous contacter, à moins qu'il soit là, il le peut à l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril." annonce Daëgon.
- "D'accord. Je lui passe le message et à ce moment-là, nous vous recontacterons directement. Là, actuellement, les Maitres ne sont pas disponibles. Donc, je vais leur transmettre l'information." répond le servant.
- "Très bien, je vous remercie." répond Daëgon.
- "Merci à vous, bonne journée !" répond le servant.
- "Bonne journée !" répond Selenia.

Puis les compagnons accompagnés d'Astatur regagnent l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril.

Le 11 de Norui de l'An 1640 - 12:15 / 12:35 - Passage au Manoir - Abaigh Wesmin - Florry - Frère de la Mort - Garde Metraith - Meyron Wesmin - Session N°59 du 02/03/2022

Daëgon ressort et l'un des miliciens interpelle Daëgon :
- "Excusez-moi, avant que vous ne partiez, je voulais vous dire que, ce matin, des gardes du Thalion sont passés. Ils ont demandé à ce que vous passiez voir le Magistrat. Je leur ai dit que je vous transmettais l'information dès que vous vous réveilleriez."
- "Très bien, je vous remercie, je vais voir Maître Wesmin et nous irons, peut-être, voir le Magistrat aussi."
- "D'accord."

Daëgon et Florry prennent la direction du sud en direction de la Maison Wesmin. En arrivant sur la place Royale, Daëgon remarque la présence de plusieurs Frères de la Mort surveillant les lieux mais ils ne semblent pas prêter une attention particulière au Dùnedain.

Florry amène dans la Maison puis le dirige jusqu'à une grande salle à manger, très luxueuse avec une longue table en bois d'une très belle manufacture. Meyron Wesmin et sa femme, Abaigh sont assis et se lèvent en voyant Daëgon arriver. Meyron semble surpris et dit :
- "Vous êtes seul ?"
- "Oui !! On a passé une nuit très agitée. Une de mes compagnons est gravement blessée." explique Daëgon.
- "D'accord !"
- "Et les deux autres qui sont complètement épuisés."
- "Ah..."
- "Mais ils dorment. Je pense que dans quelques heures, ils pourront, de nouveau, être levés mais là, ce n'était pas possible pour eux."
- "Nous pourrions reporter à demain dans ce cas ?"
- "Oui, oui, je pense que ça serait mieux. Après, je dois aller voir le Magistrat. On m'a demandé d'y aller."
- "D'accord. Vous avez du nouveau ? Vous avez pu avoir des informations ?"
- "Il serait bien que nous puissions y aller ensemble et je vous propose de raconter les éléments recueillis à vous et au Magistrat." précise Daëgon. - "D'accord. Je vais passer un manteau et je vous accompagne voir le Magistrat." - "Très bien !"

Meyron Wesmin va quitter la pièce et revenir quelques minutes plus tard avec une tenue plus sobre et un manteau épais.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 16:45 / 17:30 - Transmission des Informations - Abaigh Wesmin - Florry - Meyron Wesmin - Session N°49 du 10/11/2021

La pluie s'abat toujours sur la ville. Les deux gardes vont raccompagner les quatre compagnons vers la sortie de la villa des Frères de la Mort qui reprennent le chemin de la Villa vers le Rath Anor. En marchant, Fànaviryan demande :
- "Hé les gars ? On a appris des choses intéressantes !! Et si on allait échanger de tout cela avec le capitaine Roldan ??"
- "Je ne sais pas trop..." répond Daëgon.
- "Moi, j'aurais prévenu, en premier lieu, le père pour Cinniath." propose Selenia.
- "Oui moi aussi !" répond Daëgon.
- "Ouais !" répond Fànaviryan.
- "Ouais, je pense aussi." répond Tirash.
- "Je pense qu'il faudra avertir le lieutenant Dent à un moment. Il ne doit pas être dans le coup et du coup, ça pourrait foutre la merde dans les Frères de la Mort." analyse Daëgon.
- "Il nous le faudra en soutien au moment du lever de soleil. Et je pense que tous les corrompus, toute la clique sont présents pour assister le petit sergent." indique Fànaviryan.
- "Après, il nous reste Astatur à gérer. Là, on a géré le fils." réagit Daëgon.
- "Du coup, en allant voir Wesmin, on va pouvoir savoir si on peut rencontrer Argevil." - "Oui, oui, tout à fait !" répond Daëgon.
- "Argevil ??" demande Fànaviryan qui observe les environs.
- Tirash explique à Fànaviryan et Selenia l'échange qu'ils ont eu avec Astatur.
- "Parce qu'Argevil est ville ?? Parce qu'à priori, Oërlis est parti chercher Argevil" indique Selenia.
- "Ah, donc, c'est qu'il n'est pas là... Astatur nous a dit que, peut-être, qu'Argevil pourrait lui être et nous être utile. A priori, il ne doit pas être là." répond Tirash.
- "Je pense qu'Oërlis a déjà essayé de le voir et n'a pas pu. Et c'est pour ça qu'il est parti, il est parti le chercher à Tharbad. J'aurais bien voulu parler à Astatur directement mais l'arrivée des Frères de la Mort a quelque peu contrecarré mes plans." ajoute Selenia.

Les compagnons prennent alors les rues secondaires en passant devant la Boucle d'Oreille en Mithril pour rejoindre la Place Royale. En chemin, Fànaviryan indique à ses compagnons :
- "La nouvelle va être douloureuse pour la famille mais je me demandais si en rétribution, on ne pouvait pas demander à ce qu'ils se dessaisissent ou nous louent une propriété qui est non loin d'ici." propose Fànaviryan.
- "Après, nous ne sommes pas obligés de leur annoncer la mort et en même temps de leur réclamer de l'argent." conseille Daëgon.
- "On verra ça plus tard." propose Selenia.
- "Non, non, ça sera plus tard. Je vous en parle pour qu'on se mette au diapason." indique Fànaviryan.
- "Pour le moment, on ne réclame rien..." propose Selenia.
- "Pour le moment, on ne réclame rien, ouais !" confirme Tirash.
- "Tant que l'affaire n'est pas tirée au clair, nous, nous avons nos certitudes là-dessus, après, c'est la parole de brigands, donc, est-ce que le père sera convaincu de cette histoire ? Je ne sais pas. Il ne me semble pas trop connaitre les Frères de la Mort et donc leur réputation et en particulier du lieutenant Ynn." analyse Selenia.
- "Justement, par rapport à cela, comment est-ce que l'on réussit à les mettre au pilori ces corrompus sachant qu'ils ont été engagés par quelqu'un de l'opposition à l'arrière-petit-fils." analyse Fànaviryan.
- "Pas forcément. Enfin, oui, oui, si..." répond Selenia.
- "Après, il ne faut pas mettre tous les Frères de la Mort dans le même panier." ajoute Daëgon.
- "Il y a l'histoire d'Angmar aussi... Il ne faut pas que l'on perde totalement de vue." ajoute Tirash.
- "Il faut que l'on en discute avec le père." propose Daëgon.
- "Ouais, je pense aussi, ouais !" confirme Tirash.
- "Et si on peut choper le lieutenant Dent, ça serait pas mal aussi." propose Daëgon.
- "Pourquoi tu veux choper le lieutenant Dent ?"
- "Parce que l'on ne sait pas jusqu'à quel niveau c'est corrompu, au-dessus du lieutenant Vaughn Ynn avec le grand capitaine..." indique Fànaviryan.
- "Je ne sais pas mais après, le lieutenant Dent n'a pas l'air de faire partie de ce truc-là et il avait l'air intègre. Avoir un ami parmi les ennemis, ça serait pas mal !!"
- "Ouais si ce n'est que l'on ne va pas lui balancer ça comme ça..."
- "C'est pour ça que si on passe par la famille Wesmin qui passera, peut-être, par le Magistrat, ça pourrait aider." indique Selenia.
- "Oui, oui, je suis d'accord d'aller voir le père Wesmin." confirme Daëgon.
- "Oui, oui. C'est sûr que l'on ne va pas pouvoir se dépatouiller de toute cette histoire sans aide..." conclut Selenia.

En arrivant sur la Place Royale, l'une des maisons attire le regard. Les volets sont fermés et aucune lumière ne s'aperçoit. Daëgon remarque le blason de l'Arthedain ainsi qu'un écriteau indiquant que la maison appartient à la famille royale de l'Arthedain. En s'approchant de la maison Wesmin, Fànaviryan propose :
- "Daëgon tu devrais prendre la parole. Ta présence militaire auprès du père pourrait être plus audible que de la part d'une haut-elfe, d'un homme du sud ou une dunéenne."

Les compagnons continuent jusqu'à la maison des Wesmin. Daëgon frappe à la grande porte en bois. Après quelques instants, Florry vient ouvrir surprise de revoir les quatre compagnons quelques heures après leur précédent passage et indique :
- "Ah ! Vous ici... Vous désirez ?"
- "Nous souhaitons voir le maitre à nouveau." répond Selenia.
- "D'accord."
- "Nous attendons au salon." indique Fànaviryan.
- "Non, non, venez, je pense qu'il va vous recevoir, j'ai de nouvelles consignes."
- "Nous concernant ?" demande Selenia.
- "Vous concernant." répond Florry.

Les quatre compagnons sont alors conduits dans une autre aile de la demeure Wesmin, un très joli jardin d'intérieur, de belles plantes exotiques. Meyron est dans une tenue assez légère et porte un long manteau d'intérieur brodé. Sa femme porte toujours la même tenue noire. Ils sont tous les deux allongés dans des fauteuils en rotin, un livre entre les mains qu'ils abandonnent lorsque les quatre compagnons arrivent. Meyron lève la tête, regarde les quatre compagnons puis sa femme qui observent les visiteurs d'un regard perçant. Il se lève alors difficilement et dit :
- "Je vous prie, asseyez-vous..."
- Les quatre compagnons s'assoient sur de confortables fauteuils en rotin blanc. De jolis coussins en velours sont disposés pour avoir une assise confortable. Des plantes et oiseaux exotiques sont disposés dans cette grande pièce. Tirash a lointains souvenirs qui lui reviennent sur ces sons d'oiseaux, des souvenirs d'Umbar.
- "Que me vaut votre visite ?" demande Meyron.
- "Monsieur Wesmin, je crains que nous venions avec de mauvaises nouvelles, après il faut que nous vérifiions mais nous avons interrogé les brigands et il semblerait qu'ils aient vu votre fils se faire attaquer, à priori, par quatre Frères de la Mort et qu'il ne s'en soit pas tiré." annonce Daëgon.
- "Qu'ils se faisaient passer pour des voyageurs et qu'ils l'ont pris par surprise. Il se serait fort défendu, en a blessé deux. J'en ai repéré un, moi-même tout à l'heure." ajoute Fànaviryan.
- "De ceux qui ?"
- "Qui ont effectivement, selon les dire de notre informateur, qui est donc en grand danger maintenant dans leur geôle. C'est pour ça qu'ils vont être exécutés." annonce Fànaviryan.
- "Il semblerait, effectivement, que la rapidité de l'exécution ait un rapport avec leur témoignage possible." ajoute Daëgon.
- "Les brigands se sont contentés de prendre les armes. Seuls les Frères de la Mort pourront nous indiquer où ils ont emmené la dépouille de votre fils." indique Fànaviryan.
- "Hum... Qu'est-ce que vous nous conseillez ?" demande Meyron.
- "Nous avons un petit problème, malheureusement, est incriminé Sergent Sean et Lieutenant Ynn." précise Fànaviryan.
- "Il va falloir jouer délicatement, on peut dire dans cette affaire." ajoute Daëgon.
- "Puisqu'il semblerait qu'ils aient été missionnés. Ils n'auront, certainement, pas fait ça de leur propre chef. Ce sont des personnes que l'on sait vénales depuis hier par nos recherches." indique Fànaviryan.
- "Après, nous ne connaissons pas trop toute la politique de la ville et ainsi que tous les jeux de pouvoir et d'éventuelle corruption qu'il pourrait y avoir mais nous sommes nouveaux et c'est pour ça que l'on voulait vous parler avant de prendre quelle décision. Vous devez bien connaitre l'influence pouvant régler cette affaire et après ce n'est que la parole de brigands mais qui me semblait vraiment sincère et par la réputation du lieutenant Ynn, nous ne sommes pas si surpris de retrouver son nom." indique Selenia.
- "Impliqué dans cette affaire sachant que ces brigands sont d'une telle pale mesure qu'ils ne seraient jamais arrivés au bout de votre fils même à dix. Nous les avons tellement vite défaits avec l'aisance qu'ils se sont rendus." ajoute Fànaviryan.
- Meyron Wesmin reste dans son fauteuil pensif. Il réfléchit :" Merci d'avoir fait aussi vite !"
- "C'est grâce à l'entrée que vous nous avez pu nous fournir pour entrer auprès des Frères de la Mort pour les prisonniers." indique Selenia.
- "Avant qu'ils partent avec leurs témoignages. Et c'est pour cela que nous avons, peut-être, besoin d'une grâce temporaire pour au moins l'un d'entre eux. La journée étant avancée, nous risquons de manquer de temps pour incriminer ces Frères de la Mort." ajoute Fànaviryan.
- "Les Frères de la Mort, on sait bien qui c'est, le problème, c'est de savoir qui a commandité ?" questionne Daëgon.
- "Justement en demandant une grâce de l'un de ces prisonniers, il se pourrait que quelqu'un diligente un message pour tenter de le faire taire. Ça peut-être une idée... Ça permettrait d'éluder la position de certaines personnes influentes dans votre entourage et de vérifier leur honnêteté." propose Fànaviryan.
- Meyron resserre la ceinture de sa robe de chambre, il se lève en difficulté et indique : "Je vais aller voir le seigneur Hallas."
- "Et voulez-vous que nous vous accompagnions ?" propose Daëgon.
- "Je ne suis pas sûr. Je préfère, dans un premier temps, aller le voir seul. Je ne pense pas que vous puissiez accéder. Il est difficile de pouvoir voir le Seigneur Hallas." répond Meyron Wesmin.
- "Je demandais pour appuyer vos propos." ajoute Daëgon.
- "Mais, peut-être, en effet, qu'en fonction des éléments que vous venez de me donner, peut-être que l'un de ses conseillers aura besoin de discuter avec vous." ajoute Wesmin.
- "Nous pouvons vous escorter jusqu'aux marches du palais pour être au plus présent disponible afin d'apporter toute précision nécessaire." propose Fànaviryan.
- "Oh, vous savez, je ne vais pas avoir une audience aussitôt avec le seigneur de Metraith. Il va falloir, sans doute que j'attende plusieurs heures au palais avant de pouvoir être reçu."
- "Par ailleurs, le lieutenant Ynn semblant être lié à l'arrestation du marchand, Astatur, il serait très probable que l'arrestation du marchand ait été un piège. Ça nous conforte l'idée d'un piège tendu par le lieutenant Ynn envers ce marchand." indique Selenia.
- "D'accord et vous auriez une requête à formuler ?"
- "Hé bien, essayez de protéger cette personne." demande Selenia.
- "En l'amenant au Thalion peut-être ?" propose Fànaviryan.
- "J'ai parlé avec le marchand et il était incapable de savoir ce qui lui était arrivé. Il a repris conscience dans la rue accompagné par les Frères de la Mort et il n'était même pas au courant que la jeune femme était morte." indique Tirash.
- "Ce qui confirme l'hypothèse qu'il a été drogué et piégé." ajoute Selenia.
- "Par la même personne qui a tué votre fils." annonce Daëgon.
- "Probablement. Alors, est-ce le même commanditaire ? On ne sait pas..." ajoute Selenia.
- "Oui, tout à fait mais en tout cas." indique Daëgon.
- "Mais probablement le même exécuteur." analyse Selenia.
- "Je vous remercie grandement pour tout ce que vous venez de faire."
- "Si vous souhaitez le nom du brigand qui nous a parlé, il s'agit de Mirlin." indique Selenia.
- "On peut aussi très bien, aussi faire un double leurre, c'est-à-dire demander une grâce non nominative en évoquant le nom du deuxième que l'on a interrogé. Si on demande l'extradition d'un seul prisonnier, ils vont se dépêcher de l'exécuter et ça montrera..." propose Fànaviryan.
- "De toute façon, je ne sais pas ce qu'en pensera le Seigneur Hallas mais il faudra que tout cela soit mené tambour battant afin qu'ils n'aient pas le temps de masquer les preuves." conseille Tirash.
- "Oui, voilà !! Parce que tout à l'heure, ils sont arrivés très rapidement après notre entrée dans les geôles surveiller notre action." indique Fànaviryan.
- "Et ils étaient clairement partis demander des consignes à Vaughn Ynn, je pense..." analyse Tirash.
- "Était-il en dehors ?" questionne Fànaviryan.
- "Vous l'avez rencontré ce lieutenant Ynn en question ? Vous avez pu l'interroger ?" demande Meyron.
- "Quand bien même nous l'aurions rencontré, nous n'aurions pas pris le risque de le faire avec le pouvoir, le pouvoir qu'il lui a et puis que sommes-nous face à la Compagnie des Frères de la Mort ? Ça aurait un coup à nous retrouver nous-mêmes dans les geôles." annonce Tirash.
- "Hum, hum, j'entends." répond le patriarche Wesmin.
- "Par contre, j'ai suffisamment excité l'inimitié du sergent de Vaughn Ynn pour lui donner rendez-vous demain, une heure avant l'aube devant le gibet. Ils tenteront certainement de me faire taire ou de me faire peur. Je pense que nous pourrions avoir une carte à abattre en prenant par surprise ce qui tenteraient de s'en prendre à nous sachant que ce ne sont que des hommes de main, bien sûr." propose Fànaviryan.
- "Ecoutez, je vais aller me rendre au palais du Thalion et demandez en urgence une audience avec le seigneur Hallas. A partir de là..."
- "Est-ce qu'il y a autre chose que nous puissions faire pour vous ?" demande Tirash.
- "Hé bien, si vous avez la moindre information, n'hésitez pas à repasser ici. Abaigh pourra vous recevoir et en échanger avec vous." dit Meyron et montrant sa femme qui effectue un signe approbateur de la tête.
- "Bien !" répond Daëgon.
- "Très bien !" répond Selenia.
- "Entendu !" répond Tirash.
- "Et si d'une manière, vous voulez nous convoquer, envoyez un pli sous votre sceau à Muelfrid afin qu'aucune parole ne soit évoquée." propose Fànaviryan.
- "Muelfrid ?" demande Meyron.
- "C'est le patron de la Boucle d'oreille en Mithril, là où nous sommes actuellement hébergés." précise Tirash.
- "D'accord."
- "C'est notre base pour le moment et ce n'est pas très loin de chez vous." ajoute Selenia.
- "Oui, je vois où est la Boucle d'oreille en Mithril."
- "Bien entendu."
- "A ce moment-là, je dirais à Florry dès que nous avons des nouvelles de venir vous chercher. Vous m'excuserez, je vais aller me changer et puis me rendre jusqu'au Thalion." puis d'une voix plus forte : "Florry ! Florry !!" puis s'adressant aux compagnons : "Florry, vous raccompagnez. Est-ce que vous avez besoin de quelque chose ?"
- "Non, non" répond Selenia.
- "Pour entrer dans la cité dunéenne. On ne connait pas trop les usages. Pourriez-vous nous indiquer de quelle manière, vous pensez qu'il est préférable que l'on puisse." demande Fànaviryan.
- "Ou une personne de confiance qui pourrait nous enseigner les usages." demande Tirash.
- "Hum... Il faut s'adresser à celui que les Dunéens nomment un chef qui est au-dessus des clans."
- "Le Magone ?" répond Selenia.
- "Oui, en effet, c'est lui qui a le titre et qui autorise les éventuels étrangers à entrer ou non dans la cité dunéenne. Mais vous m'excuserez, je n'ai eu peu de contacts avec eux. J'en ai connu de valeureux soldats, des peuples fiers et courageux, très téméraires." répond Meyron.
- "La seule chose que nous espérons de vous actuellement, c'est qu'Astatur puisse sortir le plus rapidement possible des geôles et pour le reste, on verra plus tard." répond Tirash.
- "Bien, je vais de ce pas m'entretenir avec le Seigneur Hallas. Vous m'excuserez."
- "Nos condoléances, à bientôt." répond Tirash.

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 14:30 / 15:10 - Entretien avec le Magistrat - Abaigh Wesmin - Lonuir Harge - Meyron Wesmin - Session N°48 du 03/11/2021

Une vingtaine de minutes se sont écoulées avant que Florry ne revienne en compagnie d'un homme habillé d'une robe noire portant un grand collier d'or, une allure assez stricte. Il vient jusqu'au bureau de Wesmin et baisse la tête d'une manière très respectueuse face à Abaigh Wesmin puis fait de même devant Meyron Wesmin, inclinant d'un geste lent puis lui dit :
- "Je suis désolé, je n'ai pas pu me rendre disponible plus tôt. Que me vaut cette si soudaine invitation ?"
- Le seigneur Wesmin montre les quatre compagnons et dit : "Ces gens ont à vous parler."

Le Magistrat se tourne alors vers les quatre compagnons et regarde chacun un par un et indique :
- "Ah mais ne serait-ce pas la compagnie de l'Aurore Ecarlate ?"
- "Je vois que notre réputation nous précède..." réagit Daëgon.
- "J'ai cru comprendre que vous étiez la dernière compagnie de mercenaires arrivée en ville."
- "C'est ça. Nous vous avons apporté une belle brochette de futurs pendus." répond Selenia.
- "Des pendus ? Comment ça des pendus ??" réagit le Magistrat Harge.
- "Ben, je ne sais pas, il y a un gibet qui se met en place, là."
- "Ah !! Je ne suis pas au courant..."
- "Nous sommes tombés sur des brigands sur la route que nous avons ramenés jusqu'à Metraith." continue Selenia.
- "Oui..."
- "Et il semblerait que ça amène un spectacle demain."
- "Nous les avions amenés à la garde et ils ont été pris dès ce matin par les Frères de la Mort et le gibet ayant été commencé à être monté." ajoute Fànaviryan.
- "Oui..."
- "Nous étions étonné que vous n'ayez été mis au courant." questionne Fànaviryan.
- "Oh, pour du menu fretin, il est parfois arrivé que les Frères de la Mort s'en occupe par eux-mêmes." répond le Magistrat.
- "Considérant que nous ne savions pas que l'épée et le bouclier de la famille Wesmin appartenaient à la famille Wesmin, nous aurions souhaité les interroger avant leur exécution. Pourriez-vous intercéder en notre faveur pour accéder aux geôles et les questionner ?" demande Daëgon.
- Le Magistrat se tourne vers Meyron Wesmin qui lui fait un signe affirmatif de la tête et répond : "Oui, bien sûr, vous allez pouvoir les approcher. Je ne vois pas ce qui pourrait opposer cela."
- "Certes, il faut juste être assez rapide du fait qu'ils seront exécutés demain." insiste Daëgon.
- "Mon cher Meyron, je peux utiliser votre petit bureau." demande le Magistrat au patriarche Wesmin qui lève la main en signe d'approbation.
- Le Magistrat se dirige alors dans une pièce située à proximité en indiquant : "Vous m'excusez, je m'absente quelques minutes."
- "Est-ce que vous auriez besoin d'autres choses ?" demande Meyron Wesmin aux quatre compagnons.
- "Il y a cette affaire qui a eu lieu hier soir et en tant que nouvelle compagnie fraichement installée en ville, nous aurions besoin de faire un peu de publicité et comme je vous le disais, il y a cette affaire et une rumeur qui circule concernant une éventuelle erreur judiciaire et nous aurions aimé nous adresser à la personne qui est accusée pour avoir son point de vue et éventuellement la défendre. A la base, nous cherchions une première mission..." Harge coupe la parole de Tirash.
- "Attendez, attendez, Lonuir, Lonuir !!" lance Wesmin.
- Le Magistrat revient alors dans la pièce et en s'adressant au patriarche : "Oui, Meyron ? Oui, Monseigneur Wesmin ?"
- "Ce Monsieur a des choses à..."
- "Mais je n'ai pas fini..."
- "Non mais restez !!"
- "Excusez-moi, allez-y, reprenez." indique Meyron Wesmin en s'adressant à Tirash puis s'adressant au Magistrat : "Alors, moi, je n'en ai pas entendu parler mais, vous, vous en avez entendu parler, Lonuir ?"
- "Vous parlez de quoi ?" demande le Magistrat.
- "Hé bien, comme je l'expliquais à Monseigneur Wesmin, à la base, nous sommes tout nouveau en ville et nous cherchions à faire un peu parler de nous pour trouver du travail, et il y a cette rumeur en ville concernant l'arrestation d'hier, de cet homme arrêté hier soir à la Maison d'Oget."
- "Ah oui, le marchand !" réagit le Magistrat.
- "Oui, c'est ça ! Une rumeur persistante que nous avons entendu dans plusieurs lieux en ville qui affirmerait qu'il y aurait une erreur judiciaire et une sorte de manipulation. Donc nous nous disions que c'était, peut-être, l'occasion de faire parler de nous et nous aurions aimé rencontrer ce marchand pour savoir s'il avait quelques informations, quelques arguments pour sa défense et, s'il n'en a pas, qu'il finisse comme la justice en semblera juste." indique Tirash.
- Le Magistrat s'est déplacé pendant les explications de Tirash, regardant la fenêtre, dos aux compagnons puis se retourne, semble hésitant puis indique : "On m'a, en effet, informé qu'un terrible assassinat avait eu lieu dans cette maison des vices et on ne m'a pas parlé de tout ce que vous me dites là ???"
- "Hé bien, vous savez, les rumeurs mettent un certain temps à parvenir jusqu'aux plus hautes classes de la société mais, pourtant, elles vont bon train en ville." ajoute Tirash.
- "Et nous avons eu des témoignages que nous devrions avoir à confirmer auprès de cette personne qui nous laisse supposer qu'il aurait été drogué" poursuit Fànaviryan.
- "Drogué ??"
- "Et qu'il aurait été très promptement arrêté... D'une façon si prompte..." indique Fànaviryan.
- "Que la garde est arrivée avant que l'on annonce l'assassinat..." ajoute Selenia.
- Le Magistrat croise les bras, réfléchit puis demande : "Mais d'où vous tenez toutes ces informations ??"
- "Hé bien..." commence Tirash.
- "Nous avons eu la chance de rencontrer les bonnes personnes" poursuit Fànaviryan.
- "Et nous sommes à l'auberge de la Boucle d'oreille en Mithril où ce marchand passait la plupart de ses séjours en ville et le propriétaire nous indiquait qu'il était très surpris parce qu'il connait bien, apparemment, le marchand et que, selon lui, ça ne lui ressemble pas. Donc, voilà, ça plus la rumeur, ça nous semblait suffisant pour essayer de tirer un peu notre épingle du jeu et de montrer que la Compagnie de l'Aurore Ecarlate a de la ressource." précise Tirash.
- "Hum... Il va falloir que je reconvoque le lieutenant Ynn."
- "Ah, oui, nous en avons entendu parler du lieutenant Vaughn Ynn."
- "Oui, c'est bien, cela."
- "C'est lui qui est arrivé avant même que l'alerte ne soit donnée."
- "Ce n'est pas, tout à fait ce qu'il a avancé..."
- "Ah..."
- "Mais, en effet, c'est bien lui qui a trouvé le marchand. J'ai... J'ai... Attendez !" Le Magistrat sort de sa robe un carnet qu'il consulte puis lit : "Astatur, un marchand de Fornost Erain.... Oui... Hum... Un couteau entre les mains... Plein de sang... Il ne semblait pas de ce que m'a dit le lieutenant Ynn, il semblait parfaitement conscient de ce qu'il avait fait. C'étonnant... Comment avez-vous pu entendre des rumeurs comme celles-ci. Vous savez, des fois, les rumeurs, peuvent se répandre en ville comme une trainée de poudre mais n'ont aucune vérité derrière cela."
- "Tout à fait mais nous avons commencé à mener l'enquête. Il y a ce verre retrouvé à la maison d'Oget et qui, semble-t-il, contenait une drogue." annonce Tirash.
- "Un verre ?? Quel verre ??"
- "Hé bien, nous l'avons retrouvé dans la pièce de la scène de crime. Le lieutenant Vaughn Ynn, vous a-t-il fait part de ce qu'il a réellement recherché ? Le verre était toujours là en tout cas." Le Magistrat prend un petit crayon et commence à noter sur son carnet. Tirash continue alors : "Pour une raison que nous ignorons totalement, il nous semble, à nous, qu'il aurait eu un coup monté contre cet Astatur."
- "Qu'une tierce personne habillé aurait délivré et amener des problématiques." indique Fànaviryan.
- "Peut-être un marchand concurrent... Allez savoir..." questionne Tirash.
- "Hum... C'est troublant, en effet..."
- "Il semble commercer dans le vin et avoir de très bons rapports avec des commerciaux en ville." ajoute Fànaviryan.
- "Oui, oui, oui... J'ai pu, jusqu'alors, pu entendre son nom mais je n'avais jamais, jusqu'à maintenant eu le moindre souci en ville."
- "C'est d'autant plus surprenant..." ajoute Tirash.
- "Si ce n'est des rapports fréquents avec Oget." indique le Magistrat.
- "Et c'est là où il nous serait intéressant de poser à cet homme à savoir s'il avait d'autres témoins de moralité à poser. Vous comprenez." suggère Fànaviryan.
- "Je comprends ! Bien. Ecoutez, je vais, de ce pas, vous faire le nécessaire pour que vous puissiez également rencontrer ce marchand."
- "Merci beaucoup." répond Tirash.
- "Je vous remercie." répond Selenia.

Le Magistrat retourne dans la pièce à côté. Les compagnons entendent le grincement du mobilier. Plusieurs minutes vont s'écouler. Puis une odeur de cire chaude provient de cette pièce avec une légère fumée. Il revient alors avec trois enveloppes cachetées. Il pose le premier parchemin et indique :
- "Ceci vous permettra d'ordonner que la Compagnie de l'Aurore Ecarlate puisse rencontrer les brigands" puis il tend un deuxième parchemin indiquant : "Ceci vous autorise à rencontrer le marchand Astatur" et il tend un troisième parchemin : "Et ceci vous permettra de venir dans mes bureaux pour me restituer les échanges que vous aurez eu." Puis il salue Meyron Wesmin :" Seigneur Wesmin !" puis Abaigh Wesmin :" Madame" puis se tourne vers les quatre compagnons et leur fait un signe de tête.

L'homme s'en va d'un pas rapide. Puis Meyron Wesmin prend la parole :
- "Je vous engage là sur le champ pour que vous puissiez retrouver toutes les informations qui peuvent concerner mon fils." Il ouvre l'un des tiroirs et ressort cinq écus d'or qu'il tend aux compagnons et ajoute : "J'espère que cela pourra couvrir vos frais pour votre enquête. Mais comprenez que nous vous sommes redevables. Je souhaite vivement que vous ayez une rétribution par rapport à cela. Convenons que demain midi, vous êtes nos hôtes pour le repas ce qui vous laisse le temps pour que chacun d'entre vous, individuellement, moi et ma femme, puissions vous récompenser pour nous avoir ramener les armes de notre fils." dit-il avec émotion puis ajoute : "Mais, par ailleurs, il faudra que demain midi, nous convenions du prix pour le travail que vous accomplissez là au nom de la famille Wesmin pour retrouver notre fils."
- "Nous verrons en fonction des renseignements que pourrons déjà nous donner ces brigands. Nous verrons ce que nous pouvons faire, si nous pouvons avancer, à le chercher ou pas. Nous pourrons alors convenir de ce que l'on doit faire et en fonction de l'aide que l'on sera capable de vous apporter." indique Selenia.
- "Une question : seriez-vous assez influent pour que nous puissions... comment dire... pour que nous puissions obtenir ces informations auprès des brigands, s'ils sont condamnés à mort, peut-être refuseront-ils de parler en n'y voyant aucun intérêt. Seriez-vous assez influent pour obtenir, éventuellement, une grâce ? Je ne suis pas sûr qu'ils la méritent surtout si ce sont eux qui ont volé les armes et, peut-être, malheureusement, assassiné votre fils, mais il va nous falloir, peut-être, quelque chose pour négocier ces informations." demande Tirash.
- "Peut-être qu'une seule grâce pourrait permettre à ces messieurs d'être plus bavards en espérant l'avoir... Entendons que grâce, serait plutôt un engagement obligatoire dans la milice ou sous basses tâches et encadrées, ce n'est pas une totale liberté bien sûr..." ajoute Fànaviryan.
- "Si cet élément peut permettre d'avoir des informations concernant mon fils, je ferai le nécessaire, vous pouvez compter sur moi." répond Wesmin en se tournant vers Abaigh Wesmin qui lui répond par un signe approbateur de la tête puis l'homme ajoute : "Vous aurez cette grâce, il n'y a aucun souci là-dessus."
- "Entendu !" répond Selenia.
- "Bien ! Est-ce que vous avez besoin d'autres choses ?"
- "Non" répond Selenia.
- "Pas pour aujourd'hui ? Daëgon ? Tirash" répond Fànaviryan.
- "A première vue, je ne vois rien d'autre..." répond Tirash.
- "Non, non, c'est bon. Nous comptons juste sur vous pour Heredon." indique Selenia.
- "Oui ! Nous vous enverrons un message à la Boucle d'oreille en Mithril. Et, bien sûr, si vous avez la moindre information, notre maison est ouverte !!"
- "Si nous avons une information importante, nous vous en ferons part tout de suite. Si nous avons de vagues informations, nous vous en ferons part demain midi." ajoute Selenia.
- "Bien, écoutez, vous avez là de quoi pouvoir faire avancer les choses" indique Meyron Wesmin en montrant les trois parchemins et ajoute "mais, de grâce, je souhaite savoir ce qui s'est passé."
- "Comptez sur notre diligence." répond Fànaviryan.
- "Bien, merci !"

L'homme se lève, conduit les quatre compagnons jusqu'à l'entrée de la demeure. Sur le chemin, il s'essuie le visage à plusieurs reprises. Abaigh Wesmin ferme la marche à une certaine distance. En arrivant devant les grandes portes, il annonce :
- "Merci à vous !"
- "Je vous prie et désolé d'apporter des nouvelles peu encourageantes." répond Selenia.
- "Mais l'espoir demeure et comptez sur notre soutien." ajoute Fànaviryan.
- "Apportez-moi la vérité, c'est tout ce que je veux savoir."

Le 10 de Norui de l'An 1640 - 13:30 / 14:30 - Annonce à la famille Wesmin - Abaigh Wesmin - Florry - Meyron Wesmin - Session N°48 du 03/11/2021

Les quatre compagnons quittent alors l'auberge, descendent vers le palais du Thalion. Le quartier devient beaucoup plus riche, avec de grandes maisons bourgeoises puis, en montant la colline du Thalion, de vastes palais aristocratiques et, plus au sud, le Palais du Thalion qui domine le quartier. Une enceinte en pierre entoure le palais, ses dépendances et ses jardins.

La place royale comprend toutes les demeures des familles nobles de Metraith avec la présence de plusieurs gardes, des Frères de la mort qui patrouillent régulièrement. La maison de la famille Wesmin se trouve à proximité de l'entrée du Thalion, une grande demeure sur plusieurs étages, imposante et ancienne.

Fànaviryan frappe à la porte. Deux minutes se passent avant qu'une femme d'un certain âge vienne ouvrir la porte. Ses vêtements laissent penser qu'il s'agit d'une servante, une femme aux cheveux gris, attachés dans le dos. Elle regarde les quatre compagnons surprise puis d'une voix raillant :
- "Vous désirez ?"
- "Madame, nous avons une triste nouvelle à apporter à la famille." annonce Fànaviryan.
- "Une triste nouvelle ??"
- "Est-ce que Monsieur est présent ?"
- "Oui, Monsieur est présent."
- "Faites-lui savoir que la compagnie de l'Aurore Ecarlate sollicite audition."
- "C'est à propos de son fils." ajoute Tirash.
- Elle est surprise aux derniers propos annoncés par l'homme du sud puis elle ajoute : "Si vous voulez bien entrer."

Les quatre compagnons entrent alors dans un immense hall, un très beau parquet au sol, du bois sur tous les murs, avec du mobilier finement ciselé, de grands lustres au plafond, des peintures aux murs avec plusieurs personnages possédant les armoiries présentes sur le bouclier. La richesse est visible, présente et ancienne avec un silence qui est rompu à chacun des pas, le vieux plancher, très bien entretenu, ciré, craque à chaque pas. Fànaviryan lance alors en montrant les peintures des guerriers aux murs :
- "Cela sent le poids des générations..."

En traversant la pièce, les compagnons remarquent une vieille femme debout dans l'escalier. Son visage sec, très ancien, sévère, hautain porte sur les compagnons un regard sombre. Elle porte une tenue très sobre noire lui donnant un aspect très lugubre. Elle reste alors fixer les quatre compagnons, debout dans l'escalier.

La vieille servante conduit les quatre compagnons dans une pièce toute proche, un petit salon avec de confortables fauteuils où de nouveaux tableaux sont exposés puis indique :
- "Veuillez attendre ici, je vais aller en parler."

La servante va monter l'escalier, adresser quelques mots à la vieille femme. La vieille femme va, de nouveau, durcir son visage, va chuchoter quelques mots puis la servante va redescendre l'escalier et va se diriger vers de grandes portes gravées, de vieilles portes massives en chêne. Elle va entrer dans une pièce et disparaitre.

Fànaviryan va saluer la vieille femme qui ne réagit pas. Les minutes vont alors s'égrener avec toujours le regard de la femme du haut de l'escalier qui pèse sur les compagnons. Son attitude sévère pousse les compagnons à maintenir un comportement sérieux. Dix minutes vont s'écouler permettant aux compagnons d'admirer le luxe des lieux, la qualité des matériaux, des gravures mais également les peintures réalisées et ils constatent la présence sur deux tableaux une épée très similaire à celle qu'ils ont trouvé. Fànaviryan indiquant :
- "Ah, vous avez vu comment ces peintures sont riches de détails..."

La servante, Florry, revient alors et demande aux compagnons :
- "Si vous voulez bien me suivre, le Seigneur Wesmin va vous recevoir."

Les compagnons vont alors suivre Florry qui va traverser plusieurs pièces, couloirs, ouvrant plusieurs portes. Elle finit par inviter les quatre compagnons à entrer dans un bureau, une grande pièce remplie de livres, bibelots, objets divers dont certains très exotiques et dans le fond, un homme assis derrière un très beau meuble, dans un très confortable fauteuil. L'homme est très âgé, son visage est marqué par le temps mais il porte une allure noble, digne, fière et très solennelle dans sa tenue militaire. Il se lève et porte aussitôt son regard sur Daëgon qui effectue une légère génuflexion et vient porter les armes sur le bureau. Il se rassoit avec le visage portant sur le bouclier et l'épée avec une vive émotion qui anime son visage. Le poids des âges se fait plus ressentir et montre un homme plus que centenaire. La vieille femme a suivi les compagnons et reste à l'entrée observant la scène. L'homme demande alors :
- "Où est-ce que vous avez trouvé ça ??"
- "Dans des ruines pas très loin de Metraith et qui étaient un camp de brigands." répond Daëgon.
- " Et est-ce que vous avez trouvé un prisonnier avec eux ?"
- "Il y avait deux cadavres près de l'épée mais, à priori, ce n'était pas les personnes qui possédaient l'épée. Ça ressemblait à des paysans."
- "D'accord..."
- "Mais nous ne savons absolument pas où le propriétaire de l'épée et nous n'avons trouvé aucune trace. Nous avons ramené les brigands à Metraith et d'après ce que nous savons, ils seront exécutés demain."
- "Vous savez comment ils ont récupéré ces armes ?"
- "Pas du tout" répond Selenia.
- L'homme réfléchit puis demande : "Mais vous avez pu capturer ces brigands."
- "Oui, tout à fait." répond Daëgon.
- "D'accord."
- "Oui, comme je vous le dis, ils sont ici, ils sont en geôle et devront être exécutés demain."
- "Nous ne savions pas que cette épée appartenait à une grande famille. C'est en arrivant à Metraith que nous l'avons appris." indique Tirash.
- "Cette épée et ce bouclier appartiennent, à présent, à notre fils Cinniath, un grand et valeureux chevalier qui est destiné à un grand avenir ici présentement... Je , je me présente, je suis le patriarche de la famille Wesmin, je m'appelle Meyron Wesmin et je vous présente Abaigh Wesmin, ma femme." dit-il en montrant sa femme toujours présente à la porte.
- "Enchanté." répond Daëgon.
- La femme a une légère salutation de la tête.
- "Et, vous travaillez pour quelqu'un, vous êtes des soldats ??"
- "Nous sommes la Compagnie de l'Aurore Ecarlate, nous escortions un convoi marchand pour assurer sa sécurité, nous avons attaqué des brigands qui les menaçait. C'est là que nous sommes tombés sur l'épée." indique Daëgon.
- "D'accord, je, je dois savoir, nous devons savoir où est notre fils. Est-ce que vous seriez prêts à pouvoir vous renseigner là-dessus."
- "Oui, tout à fait, après, je ne sais pas si vous pouviez nous aider à accéder aux brigands, nous pourrions, je pense mener un autre interrogatoire." propose Daëgon.
- "Ces brigands, ils sont dans les geôles du Thalion ?"
- "À priori, ils sont plutôt dans les geôles des Frères de la Mort mais même si le lieutenant Dent ne semblait pas connaitre la présence de détenus à la Villa des Frères de la Mort." indique Tirash.
- "Le lieutenant Dent ?? Je ne connais pas."
- "Un jeune lieutenant très recommandable et très droit, loyal. Il avait été surpris de la nouvelle car nous avions livré aux hommes de la garde, au préalable, ces brigands et ce n'est qu'après que nous avons appris que le blason correspondait à votre famille. Selon les Frères de la Mort, il suffit d'un contrat pour nous donner toute autorité pour enquêter et rechercher." précise Fànaviryan.
- "Alors, tout d'abord, permettez-moi de vous remercier d'avoir ramené ces armes. Que souhaitez-vous en échange de leur restitution ?"
- "On ne s'est pas trop posé la question..." indique Selenia.
- "Effectivement, nous n'y avons pas vraiment réfléchi..." ajoute Tirash.
- "Mais si vous souhaitez avoir plus d'informations, peut-être, que vous pourriez nous mandater pour cette mission et faire la lumière..." indique Daëgon qui interrompu par un coup de coude discret de Tirash.
- "Sachez que je suis en dette envers vous. J'attends de votre part, alors si vous n'avez pas eu le temps de réfléchir, je vous laisse le temps qu'il faut mais sachez que la famille Wesmin vous versera une rétribution pour avoir récupérer ses armes quel qu'en soit le prix et quel qu'en soit la demande. Après, si vous avez la possibilité, vous seriez prêts à aller plus loin pour comprendre ce qui s'est passé."
- "Oui, tout à fait, cela ne nous avait pas sauté à l'esprit parce que nous ne connaissions pas l'histoire de ces armes mais effectivement..." indique Daëgon.
- "Mais ne craigniez rien, je ne vous en tiens pas rigueur, je souhaite dès que possible faire toute lumière sur ce qui s'est passé. Qu'est-ce qu'à présent, vous avez besoin, qu'est-ce que je peux faire pour vous ? Qu'est-ce que la famille Wesmin peut faire pour vous afin que vous puissiez trouver toutes les informations et mettre la lumière sur ce qui est arrivé à notre fils ?"
- "Hé bien, il nous faudrait avoir l'accès prioritairement aux malfrats avant qu'ils ne soient exécutés." annonce Tirash.
- "D'accord."
- "Et au Magistrat, peut-être..." ajoute Tirash.
- "Hum... Je peux quérir le Magistrat, en effet." Le vieil âge et sans doute l'émotion ne lui permettent pas porter la voix très forte mais il arrive, toutefois, à pousser le ton lorsqu'il dit "FLORRY !!"

Quelques instants plus tard, la vieille servante apparait et Meyron Wesmin s'adresse à elle en lui disant :
- "Allez quérir le Magistrat !"
- "Bien mon Seigneur..." répond Florry.

Pendant ce temps, Abaigh Wesmin s'est approché du bureau sans dire un mot, se tenant toujours debout, droite et froide. Elle regarde les armes puis les quatre compagnons sans aucune émotion. Puis Meyron Wesmin s'adresse aux compagnons :
- "Je pense que nous devrions avoir le Magistrat prochainement ici."
- "Ça serait parfait car nous avons été, car apparemment comme le lieutenant Dent, très surpris de la prise de décision si rapide et cela pourra nous aider de savoir qui l'a motivé." indique Fànaviryan.
- L'homme réfléchit quelques instants puis indique : "Je connais peu cette compagnie de mercenaires, je sais qu'ils sont dirigés par le capitaine Harran et je n'ai pas connaissance de leurs lieutenants."
- "Celui que nous avons rencontré, semblait très bien, nous avons entendu des choses un peu plus troubles sur un autre mais nous ne pouvons pas, pour l'instant, nous exprimer."
- "J'entends... Vous êtes arrivés quand en ville ?"
- "Nous venons tout juste d'arriver, nous ne connaissons pas bien les usages de Metraith." répond Daëgon.
- "D'accord. Qu'est-ce que je puis vous offrir en attendant ?"
- "Hé bien, nous venons de manger mais peut-être de l'eau ou un vin léger." répond Selenia.

Meyron Wesmin va alors appeler plusieurs serviteurs qui vont apporter de l'eau, du vin, des fruits dont certains fruits exotiques que Tirash a eu l'occasion de manger dans sa jeunesse. Un vin très délicat est servi dans une jolie carafe ciselée dans des verres en cristal finement ouvragés. Daëgon demande alors :
- "Votre fils était parti pour une raison particulière ?"
- "Oui, en effet, il était parti pour quelques temps rencontrer un seigneur qui vit dans le nord du Cardolan, le seigneur Pellendur."
- "Ah oui !! Nous connaissons."
- "Ah d'accord, vous connaissez le seigneur de Minas Malloth..." répond Meyron Wesmin avec une petite réaction de surprise.
- "Oui, oui."
- "Il était en voyage pour rencontrer le seigneur Pellendur mais, à priori, ça devait faire plus d'une semaine qu'il aurait dû être rentré."
- "Il aurait dû être rentré depuis une semaine ?" demande Tirash.
- "Oui."
- "Ah ! Je pensais qu'il avait disparu depuis plus longtemps que cela. C'est plutôt une bonne nouvelle."
- "Il est parti, il y a trois semaines." calcul Fànaviryan.
- "Il devait rencontrer le seigneur Pellendur à Bree ?" demande Daëgon.
- "À Minas Malloth. Il devait se rendre directement à Minas Malloth."
- "C'était un voyage qui était prévu depuis longtemps ?" demande Selenia.
- Il semble réfléchir un peu plus longtemps et est moins spontané dans ses réponses puis indique : "Il devait rencontrer le seigneur Pellendur depuis, déjà un bon moment. Après des considérations politiques, je ne peux pas trop en dire plus."
- "Nous comprenons, Monsieur, que la sécurité des contrées doit être légèrement redoublée. Nous avons, nous-mêmes, rencontrer, pas à l'endroit où nous avons trouvé les armes mais plus loin, une petite troupe d'éclaireurs orques que nous avons occis." indique Fànaviryan.
- "Mon cher fils était bien au courant que ces dangers et savait manier l'épée comme personne. Cela me surprendrait que quelques orques aient pu l'arrêter."
- "Il voyageait seul ?" demande Daëgon.
- "Oui..."
- "À priori, les cadavres que l'on a trouvé proches des armes étaient plus anciens." analyse Selenia.
- "D'accord."
- "Donc ça confirme qu'il ne doit pas s'agir de votre fils."
- "Je vous remercie Madame !"
- "Je vous en prie."
- "Disons que mon fils s'était positionné et recherchait des alliés et entre autres, le seigneur Pellendur aurait pu être un allié de poids pour mon fils."
- "Vous voulez dire qu'il s'était positionné, vous voulez dire par rapport à la succession de Metraith ?"
- "Oui, en effet. Il soutient ou soutenait l'arrière-petit-fils du Seigneur Hallas et peut-être que cela n'est peut-être pas des choses que maitriser mais le Seigneur Hallas est âgé et c'est normalement, son petit-fils qui devrait le succéder. Mais Cinniath et d'autres personnalités en ville, pense qu'il n'est pas en capacité de pouvoir le faire et ils pensent que l'arrière-petit-fils serait mieux placé pour succéder au trône du Thalion. Cinniath espérait ainsi prendre le contrôle de l'armée du Thalion."
- "Effectivement, ça n'a, peut-être, pas plu à tout le monde." répond Selenia.
- "C'est ce que je lui ai toujours dit... mais la famille Wesmin a toujours soutenu le pouvoir en place à Metraith même au prix de nombreuses vies perdues mais notre fils est le dernier héritier en titre, il est donc important qu'on le retrouve. Je vous en prie, mangez, mangez, mangez !!" indique Meyron Wesmin en se repositionnant dans son fauteuil, en fermant les yeux et restant ainsi pendant quelques instants.

Cette pause va, en fait, durer quelques minutes où l'homme semble se reposer. Abaigh Wesmin reste toujours debout et continue d'observer les compagnons mais porte également régulièrement un regard sur l'épée de son fils.

Après ce léger repos, Meyron Wesmin va demander à chaque compagnon de se présenter. Daëgon va débuter les présentations, puis Tirash puis Fànaviryan et enfin Selenia qui va finir sa présentation par une question :
- "Est-ce que vous pourriez nous arranger une entrevue avec l'arrière-petit-fils d'Hallas avec ses relations ?"
- "Hum, ça serait la moindre des choses que je puisse faire pour vous. Quand est-ce que vous souhaiteriez le rencontrer ?"
- "Qu'est-ce que vous en pensez ?" demande Selenia à ses trois compagnons.
- "Oui, il faut que ça avance." répond Daëgon.
- "Le plus tôt sera le mieux." répond Fànaviryan.
- "Je vais faire en sorte que vous puissiez le rencontrer. Où est-ce que vous souhaitez le rencontrer ?"
- "Où il lui plaira." répond Selenia.
- "D'accord."
- "Sinon, nous sommes à l'auberge de la Boucle d'oreille de Mithril, s'il y a un message à vous faire passer."
- "D'accord. Je vous ferai passer le message."
- "Par Muelfrid, pas par Sajantha..." précise Fànaviryan.

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