La Taverne des Hobbits
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Les Nordiques - qui disposent de la terre riche de la Vallée de l'Anduin, qui ont taillé leurs fermes dans les contrées sauvages - se trouvent constamment en butte à des attaques venues de l'ouest, du nord et de l'est. Au sud se trouve le Gondor, un ami hésitant pour les fermiers indépendants, et qui ne semble satisfait que lorsque les routes commerciales de l'Anduin déversent leur butin à Minas Anor.

Éparillés, les Nordiques et leurs voisins Hobbits ne reconnaissent aucun système légal mais ils se serrent les coudes en cas de problème. Les Nenedain considèrent qu'ils forment plus d'une douzaine de sous-groupes , mais les géographes gondoriens n'en reconnaissent que deux : les adorateurs de l'ours qui se donnent le nom de Beijabar et tous les autres Nenedain auxquels ils donnent le nom générique de "Nordiques". La ville de Maethelbourg est le centre urbain le plus approprié pour le commerce et pour les conseils qui concernent tous les habitants de la vallée.

Les familles de Nordiques s'organise en clans, chacun travaillant un lopin de terre arable gagné sur les terres sauvages. Un thegn héréditaire dirige chaque clan et détient le pouvoir en tant que patriarche absolu. Même les gens qui n'ont pas de parents appartiennent à un clan qui les traite comme s'il faisait partie de la famille. Les clans vont de 20 à 60 personnes généralement install&eactue;es à l'intérieur d'un enclos de palissades avec le bétail et un grand jardin. Autour des maisons se trouvent les champs labourés; au-delà, les pâturages et les terres sauvages. Il est courant qu'une ferme se trouve à quinze kilomètres ou plus de son voisin le plus proche, car les Nordiques sont réputés pour être des individualistes forcenés.

Les Nordiques sont entrés dans les archives de l'Ouest aux alentours de la fin du Premier Âge, quand ils ont commencé à former un groupe distinct. Les Elfes prétendent qu'ils descendent d'un groupe d'Edain et d'une tribu indigène des Terres du Milieu qui se nommait les Mebion Bron (dans la langue antérieure au daenael "peuple des collines"). Ces premiers nordiques migrèrent alors dans la région des sources de l'Anduin au cours des premiers siècles du Deuxième Âge. Ils ont déplacé certaines tribus d'Humains primitifs, des cousins distants des Drùedain, qui partirent vers le sud et l'est pour laisser la place aux grands envahisseurs à la peau claire. Les Nordiques s'installèrent sur les berges du fleuve, chaque famille revendiquant sa propre terre. L'afflux de réfugiés nordiques de l'Eriador, après les guerres contre Sauron au Deuxième Âge, ne changea guère le schèma de peuplement établi. Les nouveaux venus se joignirent aux groupes familiaux déjà formé autour des fermes fortifi&eactue;es.

La mort d'Isildur aux Champs aux Iris à l'aube du Troisième Âge annonça une période d'implication inévitable avec la puissance grandissante du Gondor. Les fermes nordiques indépendants étaient heureux d'importer les produits de luxe du Sud en échange de leur surplus de céréales; mais ils ont vite découvert des agents royaux qui s'insinuaient dans les moindres aspects de leur vie quotidienne afin d'augmenter les profits de lointains pontentats du Gondor.

Les relations entre le Roi du Gondor et les clans nordiques devenaient de plus en plus tendues comme les thegns soupçonnaient que leur espoir d'une aide gondorienne contre les incursions d'Angmar, de la Forêt Noire et des Montagnes Brumeuses devenait chaque jour plus futile. Un émissaire du Gondor qui porte le titre d'Homme du Roi vit à Maethelbourg et essaye de conserver un semblant d'amitié à leur relations.

Les Hobbits Forts de la Vallée de l'Anduin forment une société effacée installée sur un petit territoire qu'ils appellent le Glennain. Ils ont des relations amicales avec leurs voisins nenedain, mais dans l'ensemble ils préfèrent rester isolés. Ils vivent dans leurs terriers sur des monticules herbeux qui dépassent du marais; peu d'attaquants reconnaîtraient leur village même s'ils se trouvaient en plein dedans. Les Hobbits troquent n'importe quelle marchandise qu'ils ne peuvent pas produire eux-mêmes par l'intermédiaire d'agents nordiques de confiance. À moins qu'on ne les y oblige, ils évitent d'entrer dans les villes des Grandes Gens. Ils utilisent parfois des bateaux sur l'Anduin et à travers les Marais aux Iris, mais il est rare qu'ils utilisent les cours d'eau pour commercer.

Les cér&eactue;ales et les fourrures qui composent les ressources principales de la Vallée de l'Anduin trouvent un débouché aussi bien à Maethelbourg qu'à Minas Anor; et des quantités non négligeables de laine et de bois voguent vers le sud sur le fleuve. Les Beijabar, qui vivent à l'orée de la Forêt Noire, fournissent aux riches de Gondor le meilleur miel et le plus bel ambre des Terres du Milieu. En retour les Hommes du Gondor envoient du sel et des objets en métal fins aux Nordiques. Les connaissances qui parviennent au Nord sont tout aussi précieuses; ainsi, ces dernières décennies, les Nordiques sont devenus eux-mêmes d'excellents forgerons. Il y a même quelques érudits et poètes à Minas Ithil qui revendiquent la Vallée de l'Anduin comme leur terre natale.

Le troc est le principal moyen d'échange, car les monnaies gondoriennes restent extrêmement rares. Les cadeaux sont beaucoup plus courants que les achats faits avec un quelconque numéraire. Les façons mercantiles des Gondoriens restent un mystère pour les Nordiques, pour lesquels l'honneur et la générosité sont encore estimés au-dessus de la valeur de l'or.