[AU] Partie du 16 février 2022 - N°58 - 11 de Norui 1640

Campagne dans les Terres du Milieu

[AU] Partie du 16 février 2022 - N°58 - 11 de Norui 1640

Messagepar Rico the Hobbit » Dim 27 Fév 2022 15:02

Le 11 de Norui de l'An 1640

Voyant les deux hommes se rapprocher, Daëgon s'éloigne de quelques pas, se mettant plus en retrait, légèrement à la sortie de la salle. Puis la femme dit à Tirash :
- "Rapproche-toi !"
- Tirash se rapproche, toujours l'épée à la main.
- "Bon, écoute, tu vas déposer gentiment ton épée au sol."
- Tirash dépose son épée au sol.

L'un des deux hommes se rapproche de Tirash, l'air méfiant, se baisse tout en regardant Tirash puis prend l'épée et recule.

L'autre homme vient à la hauteur de Tirash et lui dit :
- "Tu as d'autres armes sur toi ?"
- "Non !"
- Il scrute attentivement l'homme du sud, range sa dague et palpe Tirash. Il remarque le fourreau de la dague situé au niveau de la poitrine de Tirash mais ne semble pas avoir remarqué la dague puis il recule de quelques pas, lève la main et indique en direction de la femme : "C'est bon, il n'est pas armé."

Puis la femme s'adresse, de nouveau, à Tirash :
- "Ecoute, je te propose que l'on aille à un autre endroit pour discuter."
- " Ça me va..."

La femme va alors s'éloigner pendant que les quatre hommes viennent se placer autour de Tirash. Elle va disparaitre dans les ombres puis va siffler. Les quatre hommes vont alors guider Tirash vers le fond de la salle puis vont tourner sur la gauche empruntant un chemin qui s'est ouvert dans la roche.

Pendant ce temps, Tirash s'adresse aux hommes :
- "Bon, les gars, vous n'êtes pas obligés de me suivre d'aussi prêt. Je ne suis pas armé, pas dangereux, vous pouvez me lâcher un peu, non ?"

Daëgon, discrètement, commence à suivre à une certaine distance Tirash et les hommes mais va finir par constater que la lumière diminue puis va complètement disparaitre lorsque l'ouverture va se refermer. Il va se diriger vers le lieu où ils ont disparu et va commencer à chercher, dans le noir, un mécanisme permettant d'ouvrir le passage secret mais la tâche est difficile du fait de l'absence de lumière et Daëgon n'avait pas pu observer la femme lorsqu'elle était venue, sans doute, ouvrir le passage. Il cherche quelques minutes puis n'arrivant pas enclencher le mécanisme, il décide de rebrousser chemin.

Au même moment, Tirash s'éloigne du passage secret, les quatre hommes et la femme les conduisent dans des couloirs, tournant à plusieurs et marchant ainsi pendant une dizaine de minutes. Tirash a même l'impression de passer à plusieurs reprises par des mêmes embranchements. Ils finissent par monter de vieux escaliers et se retrouvent dans une pièce rectangulaire qui semble très ancienne avec plusieurs sculptures abimées dans les coins. Plusieurs sièges en pierre ont été sculptés au sol mais sont partiellement en ruine. Plusieurs symboles sont gravés sur les murs, des motifs très anciens que Tirash n'arrive pas à situer. La femme vient s'assoir sur le siège situé au fond de la salle, sans doute, un grand siège par le passé, bien détérioré depuis. L'un des hommes vient lui donner l'épée de Tirash qu'elle pose sur ses genoux. Deux hommes viennent se poster devant l'entrée de la pièce.

Tirash va remarquer que les hommes et la femme échangent des propos dans une langue que Tirash ne connait pas mais dont les sonorités lui évoquent quelque chose. En observant les traits des visages, Tirash pense qu'il doit s'agir de dunéens.

La femme s'adresse à Tirash et lui dit :
- "Je vous en prie installer vous !" indique-t-elle en montrant un autre siège en pierre se trouvant sur le côté puis ajoute : "Devline, c'est bien ça ?"
- "Non, ce n'est pas ça du tout..."
- "Ah ??"
- "Je m'appelle Tirash. Et à qui ai-je l'honneur ?"
- "Coeshay..."
- "Enchanté. Comment allez-vous ?"

La femme ne répond pas voyant l'un de ses hommes se rapprocher d'elle. Il lui murmure à l'oreille pendant quelques instants tout en regardant par moments Tirash. Coeshay a, alors, un léger sourire. Tirash reprend alors la parole :
- "Comme vous le voyez, vous êtes cinq, je suis tout seul. Je n'ai pas d'arme alors je préfère jouer la carte de la franchise."
- "Très bien, très, très bien... J'ai cru comprendre que vous êtes allé aujourd'hui vous promener en ville..."
- "J'ai beaucoup marché aujourd'hui. Je vous avoue que je serai content quand j'aurais retrouvé mon lit."
- "Vous êtes allé à la cité dunéenne, Monsieur Tirash."
- "Tout à fait..."
- "Mes hommes ont agi suite à vos recommandations."
- "Ah ! C'est vous, le chariot ?"
- Coeshay a un léger sourire.
- "Ah, merci ! C'était une bonne chose."
- "Mais, de toute manière, à présent, ils ne sont plus aux mains des Frères de la Mort."
- "Si mes informations sont à jour, ils doivent être gardés par le Magistrat."
- "C'est ça..."
- "Bon, au moins, leurs jours ne sont plus en danger bien qu'ils aient essayé, eux-mêmes, d'attenter à mes jours. Je vous avoue que l'on se serait bien passé de ce combat."
- "Après, ce ne sont pas forcément nos amis."
- "Et qui sont vos amis ? Peut-être que nous avons des amis en commun... ou des intérêts..."
- "Nous avons peu d'amis en ville malheureusement."
- "Vous opérez dans l'ombre..."
- "C'est cela même..."
- "Et comment se portent vos affaires en ce moment et depuis que les Frères de la Mort sont là ?"
- "Oh, vous savez, j'étais encore très jeune et j'ai toujours plus ou moins connu les Frères de la Mort en ville. Et donc vous êtes arrivés en ville depuis peu si j'ai bien compris..."
- "C'est le moins que l'on puisse dire. J'ai eu à peine le temps de profiter des plaisirs du sommeil dans votre bien belle ville, qu'une seule fois et ça a été court."
- "Et que faisiez-vous dans les égouts ?"
- "Hé bien, écoutez, comme je vous ai dit que j'allais jouer carte sur table, ce que je vais continuer à faire. J'étais à la recherche du sergent Sean, des Frères de la Mort avec l'espoir de régler un différend qui nous sépare. En quelques heures, nous avons pris connaissance de la ville disons de manière assez complète et tous ses enjeux doivent encore m'échapper. Il est apparu que le sergent Sean intrigue pour, sans doute, plus de pouvoir, plus d'argent au détriment des habitants de la ville et j'ai été engagé pour essayer de solutionner un peu tout ça. Mon statut de nouvel arrivant m'a permis ainsi que mes amis d'obtenir des informations et de passer un peu plus inaperçu pour essayer d'y voir un peu plus clair."
- "Le sergent Sean ne fait pas vraiment parti de nos amis."
- "Hé bien, écoutez, je suis ravi de l'entendre."
- "Mais, il n'est pas venu jusqu'à l'endroit où nous avons trouvé."
- "Et Reoluin, fait-il parti de vos amis ?"
- Coeshay ouvre de grands yeux et répond : "Pas vraiment..."
- "Car, c'est par chez lui que je suis arrivé chez vous."
- "D'accord... On aimerait bien aller faire un tour chez lui. Je pense que son coffre doit être bien garni..."
- "Alors, allez-y maintenant, il n'y a plus personne."
- "Il n'y a plus personne ??"
- "Peut-être quelques-uns de mes amis mais si vous leur dites que c'est moi qui vous envoie, je pense qu'ils vous accueilleront avec bienveillance."
- "Merci pour l'information ! Est-ce qu'en échange, il y a une information dont vous auriez besoin au-delà de savoir où est le sergent Sean ?"
- "Ecoutez, pour commencer, j'aimerais savoir si vous ne servez que vos intérêts ou si vous êtes impliqués dans quelque chose de plus vaste à l'échelle de la ville ? Je ne vous demande pas de me révéler les détails."
- "De plus vaste ? Excusez-moi, je ne comprends pas votre question."
- "Alors, si réellement, vous ne la comprenez pas, c'est que, d'une certaine manière, vous y avez répondu. Je crois que nous nous sommes retrouvés impliquer dans un complot par rapport au pouvoir dans la ville, par rapport à la succession d'Hallas. Nous nous en serions bien passé à vrai dire mais les choses étant ce qu'elles sont, nous en sommes là. Et toutes les alliances sont bonnes à prendre."
- "Disons que je sers mes intérêts, les intérêts de mes amis mais, voilà, si je peux aider mon père, quand il en a besoin, je le fais également."
- "Votre père ?"
- "Le Magone, je crois que vous l'avez déjà rencontré."
- "Effectivement, oui. J'ai, jadis, fait partie des personnages de l'ombre à Umbar et je comprends, je crois un petit peu, ce que vous vivez."
- "Hum... Vous venez de loin alors..."
- "Oui, je viens de très loin."
- "Vous souhaitez aller où ?"
- "A la base, je ne souhaitais que retrouver Sean puis l'amener devant le Magistrat, histoire qu'il fasse son travail de Magistrat. Moi, je suis juste un mercenaire, j'accompli ma mission. Vos agissements ne m'intéressent pas vraiment même si je suis content d'avoir fait votre connaissance. Quoi qu'il en soit, sachez que tout ce qui va se dire là, restera entre nous. Je partagerais, éventuellement, avec mes compagnons, j'ai toute confiance en eux."
- "En effet, nous souhaitons que nos agissements restent relativement secrets que ça soit auprès des Frères de la Mort ou de la Milice, nous aimerions éviter qu'ils puissent connaitre les lieux qui sont ici. Il y a, juste, une dernière chose, pour remonter en ville, je serai tenue de vous bander les yeux."
- "Je comprends... Mais dites-moi, est-ce que d'une certaine manière, je pourrais vous rendre service ?"
- Coeshay réfléchit quelques instants puis répond : "Là, dans l'immédiat, je n'ai pas de besoins qui mériteraient vos services mais j'en prends note."
- "Et est-ce que vous pourriez me rendre un service ?"
- "Dites toujours..."
- "Hé bien, m'aider à localiser Sean. Je pense que vous avez un réseau largement supérieur au mien et cet homme mérite que l'on fasse un peu la lumière sur ses agissements et puis, je pense que si vous participez, je saurais glisser un mot sans vous évoquer directement de manière à ce que l'on sache que vous avez participé à rétablir la vérité en ville."
- "On va mener nos investigations."
- "Merci ! Vous pourrez me trouver, mais vous le savez, peut-être, déjà, à la Boucle d'oreille en Mithril."
- "Votre compagnie commence à être connue en ville."
- "Oui, en deux jours, je vous avoue que je n'en attendais pas à autant en arrivant."
- "Il faut dire que c'est rare de voir aussi fréquemment une Elfe se promener en ville."
- "Oui, effectivement, elle attire l'attention..."
- "Cela est arrivé à nos oreilles..."
- "Dites-moi juste, vous m'avez accueilli avec bienveillance. Je ne voudrais pas contrecarrer vos intérêts. Y-a-t-il des choses particulières dans lesquelles il ne faut pas que je mette les pieds ou quoi que ce soit ?"
- "Déjà, d'éviter d'évoquer les lieux par lesquels vous êtes passés ici."
- " Ça, c'est entendu. Et pour le reste, nous savons nous débrouiller par nous-mêmes."
- "Très bien et si je souhaite vous joindre ? Comment est-ce que je dois m'y prendre ?"
- "Parlez-en aux jeunes sous la tour à la Cité..."
- "Vous m'avez dit que vous n'étiez pas particulièrement amis avec les dunéens qui nous avons capturés et livrés à la justice. Est-ce qu'il faut qu'on essaye de les sortir de ce mauvais pas ou pas ? Est-ce que l'on risque de les retrouver un jour sur notre route ? Vous avez du pouvoir sur eux ?"
- "Non, ils ont leurs propres affaires. On a, plutôt, tendance à agir à Metraith et eux, ont, plutôt, tendance à agir hors de Metraith. Tant que l'on reste sur ces champs-là, ça va."
- "Très bien."
- "Sauf qu'ils ont tendance à vouloir écouler leur marchandise en ville et ça peut, parfois, casser le marché. On peut avoir quelques différents... Mais, de ce que j'ai pu comprendre, Kalistar ne faisait pas parti des personnes qui ont été capturés."
- "Non, il s'est enfui..."
- "C'est dommage... Ce ne sont pas des enfants de cœur. Ce sont des bandits de grand chemin. A partir de là..."
- "Une petite question, les Hobbits qui envahissent la ville, ils sont plutôt favorables à vos affaires ou pas ?"
- "Certains ou d'autres non. On sait agir pour mener certains. Alors, après, pas forcément avec les Hobbits, mais, par contre, avec certains hommes, femmes et enfants. Vous savez quand vous avez des gens qui sont dans la misère et que peu de dirigeants s'en préoccupent, quand on leur propose quelques petites activités rémunérées, ils prennent assez facilement. Le recrutement se fait facilement parmi tous ces gens-là. La population locale ne les apprécie guère alors que, pourtant, ils ne font que subir les conséquences des forces maléfiques. Nous, au contraire, ma conception des choses est qu'il faudrait que tous ces dirigeants disparaissent et que la population prenne le contrôle de la direction de cette ville. Pourquoi ça serait les plus riches qui dirigeraient les plus pauvres ? Nous sommes plus nombreux, nous pourrions très bien subvenir par nous-mêmes."
- "Hé bien, il y a encore beaucoup de travail alors... Sachez que je ne parlerai pas de vous mis à part à mes amis et que les secrets de notre rencontre resteront entre nous."
- "Très bien. Est-ce qu'il y a un endroit en particulier où vous souhaiteriez retourner ?"

L'un des hommes s'approche de Tirash et lui bande les yeux puis il va être guidé pendant plusieurs minutes, un homme le guidant à chaque bras.

Pendant ce temps, Daëgon a regagné avec difficulté le chemin des égouts puis de retracer le chemin inverse pour regagner la maison de Reoluin. Il finit par arriver, après de nombreuses minutes dans le noir, à retrouver l'échelle d'accès au cellier de la maison de Reoluin mais il constate que la trappe a été fermée. Daëgon monte l'échelle et pousse la trappe qui s'ouvre. Il entend, par moment, le bruit de la pluie qui frappe les volets mais aucun autre bruit ne semble venir de la maison.

En entrant dans la pièce principale, il n'entend toujours aucun bruit signalant une présence dans la demeure. Il s'arrête quelques instants, écoute. Il va récupérer dans le salon la dernière lanterne allumée puis reprend son chemin vers la porte arrière qui est fermée à clef. Il pose la lanterne sur la table, ouvre la fenêtre, le volet puis passe au travers pour sortir de la maison.

Daëgon se dirige dans le jardin, furtivement, en se déplaçant doucement dans l'obscurité et rejoint les buissons où doivent se cacher Djiska et Reoluin mais en arrivant à l'endroit, personne n'est présent. Daëgon se dirige vers le Rath Anor puis se dirige à la maison d'Oget. En frappant à la porte, Djiska vient lui ouvrir la porte et trouve dans le salon Oget et Fànaviryan. En entrant, il annonce :
- "Bonsoir !"
- "Bonsoir !" répondent Oget et Fànaviryan, chacun un verre à la main.
- "J'ai perdu Tirash. Il est parti avec un groupe dans le souterrain. Moi, j'étais en embuscade et, à priori, ils ont activé un passage secret et je n'ai pas pu les suivre."
- "Ah ! Voilà qui est..." commence à dire Fànaviryan.
- "Gênant..." répond Daëgon.
- "Pour le peu..."
- "Après, ils n'avaient pas l'air si hostiles... Si Tirash est assez diplomate, ça devrait aller mais je ne sais pas trop ce qui va se passer... Ça dépend sur qui il tombe en fait..."
- "C'était des gardes ?" demande Fànaviryan.
- "Ah non, à priori, non... Plus des clandestins, quelque chose comme ça."
- "Mais, je vous en prie, Daëgon, venez-vous assoir !" propose Oget.
- "Merci !"
- "Nous avons toute la nuit devant nous !"
- "Hé bien, je crois qu'il va falloir attendre un petit peu, pour savoir ce que devient Tirash en espérant qu'il s'en sorte bien..." répond Daëgon.
- "C'est ennuyeux parce qu'on a grandement besoin. Je n'ai pas encore évoqué à Maître Oget mes avancées mais il me semble être tombé sur un élément qui pourrait nous servir à mieux cerner la sphère d'influence de Reoluin." indique Fànaviryan.
- "C'est-à-dire ?" demande Daëgon.
- "En tant que marchand, il tenait une comptabilité très propre de son statut légal mais je pense qu'il tenait le rôle d'usurier ou alors il missionnait sa petite garde privée pour certaines actions. En tout cas, j'ai en ma possession un livre qui mentionne le nom de chaque personne avec qui il aurait fait affaire avec leur signature et quelques chiffres." annonce Fànaviryan.
- "Vous l'avez avec vous ma très chère Fana ?" demande Oget.
- "Oui, tout à fait ! Je me disais que Djiska pourrait nous parler de chacun de ces personnes mais je n'avais pas pris le temps de vérifier que les principaux notables que nous avons pu croiser apparaissaient dans ce petit conte."
- "Je connais certains notables. Si vous le souhaitez, je peux consulter ce livre." propose Oget.
- "Nous pourrions faire une petite lecture rapide principalement et déjà de savoir si Muirgen, le maire, et Harge y apparaissent."

Oget prend le livre et commence à parcourir les pages. Il rend alors le livre à Fànaviryan et indique :
- "Moui, écoutez, je pense que l'on trouve, en effet, quelques notables mais ça semble être des reconnaissances de dettes ce qu'il y a de plus commun pour un commerçant."
- "D'accord mais il en a, quand même, une bonne quantité." répond Fànaviryan.
- "En même temps, Reoluin est réputé. Ah ! Attendez, je peux le consulter ?" demande Oget.
- "Oui" répond Fànaviryan en tendant le livre à Oget qui prend le livre, tourne les pages, réfléchit quelques instants puis s'arrête sur une page et dit :
- "Hé oui !!" indique Oget en montrant une page à Fànaviryan et ajoute : "Je lui ai fait une commande, il n'y a pas si longtemps et je ne l'avais pas encore payé."
- "C'est pour sa robe ?" demande Fànaviryan.
- "Non, c'était autre chose." répond Oget.
- "Oui, comme vous dites, la valeur que j'attribue à ce livre s'amoindrie mais s'il s'avère que certaines personnes étaient fortement endettées auprès de lui, cela pouvait lui donner un pouvoir d'influence."
- "Bien sûr, tout à fait mais, c'est le propre des commerçants de pouvoir agir ainsi. Mais où vous avez trouvé ce livre ?"
- "Disons qu'il l'avait un peu mal remisé." répond Fànaviryan.
- "D'accord. Vous êtes allée fouiller dans la maison de Reoluin ??"
- "Bah, Djiska vous l'a ramené..."
- "Oui, tout à fait... Il est au frais..."
- "Et pour les compléments d'enquête, il était important que nous puissions voir avec qui il intercédait parce que nous avons loupé nos cibles secondaires comme il a pu vous le dire et j'espérais qu'à travers ce livre nous puissions en repérer une tierçaire qui serait influente au Thalion."
- "Oh... Il faudrait étudier ça de plus près, voir exactement ce qu'il en retourne." indique Oget.
- "Et c'est vrai que là, dans l'immédiat, l'absence de Tirash m'ennuie parce que je le sais sous la même contrainte de moi, d'un nécessaire bon et long repos."
- "Vous avez, encore, je pense, une heure de vigueur devant vous."

Pendant ce temps, Tirash retrouve la vue sur le Rath Anor, plus au sud de la maison de Reoluin. Un homme est près de lui, le bandeau à la main et l'épée de Tirash dans l'autre qu'il tend. Tirash récupère son épée puis l'homme disparait dans un jardin. Tirash reprend alors la route pour rejoindre la maison de Reoluin située trente mètres plus haut. Il fait le tour de la maison et constate que la porte est fermée à clef. Par contre, une fenêtre et le volet ont été ouverts. Tirash se met à la fenêtre, écoute et n'entend pas un bruit. Tirash va dans le jardin vérifier la présence de ses compagnons. Ne voyant personne, il repart à la maison d'Oget.

Dix minutes après l'arrivée de Daëgon, Tirash vient frapper à la porte et Djiska vient ouvrir. Tirash entre et voit ses deux compagnons avec Oget qui lui dit :
- "Mon cher Tirash, venez nous rejoindre !"
- "Tirash !! De retour !!" réagit Fànaviryan.
- "Hé bien, quelle nuit !!" répond Tirash.
- "Oh oui !! Ça a été ?" demande Daëgon.
- "Ben écoute, comme tu le vois, je suis entier et puis, j'ai fait une rencontre, ma foi, plaisante. Cette femme qui m'a adressé la parole, je ne sais pas si tu as pu la voir ?" répond Tirash.
- "Oui, je l'ai vue, oui."
- "Elle a été très aimable."
- "D'accord."
- "Je me suis, cependant, engagé à ne pas donner de détails et je respecterai ma parole si ce n'est, les choses importantes dont je dois vous partager." indique Tirash.
- "Je suis content que ça se soit passer comme ça parce que j'ai un peu flippé à ne plus te retrouver." annonce Daëgon.
- "Je t'avoue que j'ai un peu flippé aussi."
- "Votre amie, Fànaviryan, était en train de nous montrer et nous consultions depuis déjà quelques minutes le livre qu'elle a trouvé dans le bureau de Reoluin. A priori, il s'agit du livre des créances que les clients de Reoluin lui devaient." annonce Oget.
- "Ah oui ! C'est intéressant ça..." réagit Tirash.
- "J'ai vérifié, je suis bien dedans également." annonce Oget.
- "Ah !" réagit Tirash.
- "Je lui ai fait une commande, il y a un mois de cela et je ne l'avais pas encore réglée et je pense que je ne lui règlerai pas les robes légères que je lui avais commandé."
- "Vous pouvez barrer la ligne !!" lui conseille Daëgon. - "Et d'ailleurs, mon cher Tirash, Reoluin est bien attaché au sous-sol..." indique Oget.
- "Ah ! Voilà une bonne nouvelle, tout s'est bien passé ?" demande Tirash en regardant Fànaviryan et Daëgon puis Tirash remarque l'attelle au doigt de l'Elfe et Tirash lui dit "Qu'est-ce qui t'es arrivé Fana ?"
- "J'ai eu un fort coup de stress. J'ai mis, peut-être, le doigt sur quelque chose dont je vais avoir besoin de tes connaissances Tirash mais qui m'a sérieusement pincé, c'est-à-dire que, pour être clair, j'ai mis le doigt sur une aiguille empoisonnée." répond Fànaviryan.
- "Ah !!" réagit Daëgon.
- "Et il s'en est fallu d'assez peu que je sois un peu plus infectée mais j'ai pu croiser en passant à la Boucle d'oreille en Mithril, Raghnild qui m'a rassurée sur la bonne voie de ma guérison pour quelques jours. Il m'a fallu agir dans les plus brèves mesures et je me suis juste piquée d'orgueil encore une fois mais j'ai fait, comme disait Maître Oget, main basse sur ce document qui, j'espérais, nous donnerait un éventuel lien avec une tierce personne susceptible d'accéder au Thalion sur lequel Reoluin pourrait avoir plus d'intérêt à user d'une influence par rapport à une dette. Donc, ça mériterait d'être compulsé et de voir qui est le plus endetté et qui correspondrait au profil mais, cela, nous pourrions, peut-être, le voir demain." indique Fànaviryan.
- "Oui, en effet, ce n'est pas le moment le plus approprié pour éplucher le livre. On est un peu crevé..." confirme Daëgon.
- "Par contre, j'aurais bien profité de la nuit pour retourner là-bas parce qu'il y a une petite cache que je n'ai pas réussi à ouvrir." propose Fànaviryan.
- "Pour information, la maison était fermée lorsque je suis sorti de la trappe." indique Daëgon.
- "Excusez-moi mais je ne savais pas si vous alliez revenir par là ou non et je préférais faire maison close comme ça si Reoluin venait à disparaitre de la circulation, car il a fort à se reprocher et craint, peut-être, de se présenter devant un tribunal." ajoute Fànaviryan en finissant par regarder Oget.
- "Hum, hum, c'est, en effet, une possibilité." répond Oget.
- "Et, par ailleurs, nous n'avons pas nos cibles secondaires qui sont Sean et Ynn et c'est pour ça que j'espère qu'il est encore loquace afin qu'il nous dévoile une autre personne qui permettrait de les incriminer ou eux qui puissent incriminer encore quelqu'un parce que j'ai l'impression que c'est un tiroir sans fin de connexions." analyse Fànaviryan.
- "Oui, c'est sûr..." confirme Daëgon.
- "Est-ce que nous n'y verrions pas plus clair demain matin ?" propose Tirash.
- "Je pense aussi." répond Daëgon.
- "Tant qu'à faire... Maître Oget m'indiquait qu'il nous restait une petite heure. Nous pourrions la prendre afin que nous puissions voir l'indice supplémentaire." propose Fànaviryan.
- "On va être dans quel état demain ??" annonce Daëgon.
- "Tu penses à la cache ?" demande Tirash.
- "Ouais !"
- "Alors, peut-être que si on y allait rapidement" propose Tirash.
- "Très" ajoute Fànaviryan.
- "Très rapidement"
- "Oui, oui, très rapidement, on est à dix minutes."
- "Qu'en penses-tu Daëgon ? C'est vrai que si on pouvait mettre la main sur des preuves irréfutables, ça ne serait pas du temps perdu... " demande Tirash.
- "D'accord mais il vaut mieux que l'on ne traine pas..." suggère Daëgon.
- "Alors, disons cela. De toute façon, il y a d'autres raisons qui nous font dire qu'il ne faut vraiment pas que l'on traine." ajoute Tirash.
- "Moi, je vais demander à Djiska de rester ici pour éviter que quoique ce soit puisse rentrer ici autre que vous et livrer Reoluin même si, à priori, d'après ce que me disait Djiska, il a été relativement discret et, à priori, personne ne devrait savoir que Reoluin est ici." indique Oget avec un petit sourire malicieux.
- "Très bien ! N'abusez pas des bonnes choses, Oget..." réagit Tirash.
- "Je reste ici mon cher Tirash..." indique Oget en levant les mains en l'air.
- "Oui, j'ai bien compris mais quelques heures de sommeil ne vous feraient pas de mal à vous non plus... Et puis Reoluin sera toujours là demain." conseille Tirash.
- "Ouais mais je vais vous attendre. Je pense que je ne vais pas réussir à trouver le sommeil tant que vous serez dehors." indique Oget.
- "Je crois que nous allons, peut-être, retourner à la Boucle d'oreille en Mithril, il me semble que cela serait une bonne chose pour terminer la nuit. Qu'en pensez-vous les amis ?" demande Tirash.
- "Afin de minimiser les soupçons et sachant qu'il y a trois gardes de Roldan pour protéger Selenia, j'y suis passée tout à l'heure." indique Fànaviryan.
- "Si nous devons recevoir des messages, c'est là-bas qu'ils arriveront." précise Tirash.
- "Cela attestera de notre bonne foi quant à la disparition de ce bon monsieur. Par contre, je laisserais en votre bonne garde ce livre pour éviter d'être mis en connexion avec Reoluin." demande Fànaviryan.
- "Bien sûr, pas de soucis. Dans ces cas-là, je le garde au frais et puis j'attends votre retour pour qu'on s'y consacre." répond Oget.
- "Si nous pouvions nous consacrer demain. En début d'après-midi, nous devons manger avec une famille fortunée qui et, sans doute, le Magistrat Harge nous retrouvera à cette table. C'est pour ça que nous avons besoin vraiment d'un élément incriminant qu'un faisceau de présomptions. Nous viendrons pour pouvoir quérir certainement pour l'information auprès de vous sur les coups de quatorze, quinze heures, je pense... Hein les amis ?" indique Fànaviryan.
- "Après, vous savez Vörterix a clairement énoncé que Reoluin était le commanditaire de l'assassinat d'Aghna." indique Oget.
- "Et Roldan pourra le confirmer donc pour notre mission principale, nous sommes au clair en espérant pas vous faire trop tarder sur votre prise de plaisir et de vengeance." ajoute Fànaviryan.
- "Non mais je comptais justement aujourd'hui réouvrir mon établissement mais je patienterais, au moins, une journée supplémentaire. En tout cas, mon établissement restera fermé demain toute la journée. Prenez votre temps. Je vais demander à Djiska d'aller chercher ses cousins pour avoir du monde à surveiller l'établissement pendant que nous allons dormir." indique Oget.
- "Oui parce que nous allons avoir besoin de nous reposer." confie Fànaviryan.
- "Djiska ! Tu peux aller chercher tes cousins parce que toi aussi, tu vas avoir besoin de dormir. Si tu peux aller les prévenir pour qu'ils puissent venir ici d'ici une ou deux heures pour surveiller la maison, ça serait bien." demande Oget en s'adressant à Djiska.
- "Ouais, j'y vais tout de suite !!" répond Djiska avec un petit sourire puis sort de la maison.
- "Maître Oget, à ce propos, vous aviez déjà reverser la patente pour réouvrir votre commerce comme vous le disiez ?" demande Fànaviryan.
- "Oui, tout à fait. J'étais passé, dans l'après-midi, voir les Frères de la Mort." répond Oget.
- "Et vous avez pu rencontrer le capitaine directement ?"
- "Le capitaine Harran, en effet. Je m'adresse directement à lui."
- "Parce que nous ne le connaissons point du tout."
- "Lui aussi, aime l'argent. Si le Lieutenant Ynn a pu prospérer autant ce qu'il était couvert par le capitaine. Mais de ce que j'ai pu évoquer, il ne semblait pas forcément être au clair avec les agissements de Ynn même si je n'ai pas été très explicite sur mes propos. Mais bon, là-dessus, je reste septique et ça demanderait un peu plus d'investigations pour savoir quelle est l'implication réelle du capitaine Harran vis-à-vis du lieutenant."
- "C'est pour ça que je vous posais la question, sachant qu'il avait fait irruption chez vous, pour couvrir un assassinat de plus d'une de vos protégées. Je comprends que vous ayez une méfiance à juste titre. Nous allons essayer de creuser un peu plus en amont et nous allons vous souhaiter une bonne nuit de repos également." annonce Fànaviryan.
- "Je vais attendre le retour de Djiska avant et un bon repos me fera du bien moi aussi ! En tout cas, soyez prudents en allant chez Reoluin."
- "Vous auriez un pied-de-biche ou une barre de fer à nous prêter ?" demande Tirash.
- "J'ai laissé une fenêtre ouverte normalement." indique Daëgon.
- "Non mais je pensais plus à la cache qui a donné du fil à retordre à Fana. Fana, tu penses qu'il nous faut un outil ?" demande Tirash.
- "Si tu échoues, justement, à l'ouvrir proprement, il nous faudrait, effectivement, une grosse masse et un bon pied-de-biche, oui !" confirme Fànaviryan.
- "Je ne dois pas avoir de masse mais des barres de fer, oui, j'ai ça pas très loin." répond Oget.
- "Maître Oget, bonne nuit !" indique Tirash en se levant.
- "D'ici une heure, je vous conseille de regagner votre logis et, après, vous allez passer une très bonne nuit..." ajoute Oget.
- "Oh oui !" réagit Daëgon.
- "Et surtout un bon réveil !" réagit Fànaviryan.

Oget descend à la cave et revient avec une barre de fer qu'il tend à Fànaviryan. Les trois compagnons vont, ensuite, quitter l'établissement d'Oget et descendre la rue des plaisirs en direction du Rath Anor. Sur le chemin, Fànaviryan va prendre la parole :
- "On va essayer de presser le pas mais il faut que je vous dise, Messieurs, que j'ai trouvé plein de choses... que je ne pouvais pas évoquer avec Maître Oget."
- "Alors, dis-nous..." répond Tirash.
- "Je suis tombé avec le livre sur deux parchemins, l'un ouvert et l'autre scellé du même sceau qui, apparemment, explique que Reoluin a été à Osgiliath et a été pour un certain Echen ou la famille Echen et je ne sais pas du tout où s'est tout ça..." indique Fànaviryan.
- "Osgiliath, ce n'est pas tout proche... Ce n'est pas très loin du Mordor dans le Gondor." répond Daëgon.
- "Donc il a une lettre de recommandation et une autre qui est scellée mais que je n'ai point ouverte. Par ailleurs, j'ai trouvé l'existence d'un deuxième coffre sachant que j'ai vidé le premier dans lequel il contenait une énorme quantité d'écus d'or et d'argent."
- "Ah !!" réagit Tirash.
- "Non !!" réagit Daëgon.
- "Et quelques pierres semi-précieuses."
- "Tu les as mises en sécurité ?" demande Tirash.
- "Oui !! Justement, j'avais écrit un petit mot à votre attention pour aller fracturer le deuxième coffre qui va nous apporter, là, certainement, beaucoup plus intéressant parce qu'il était, vraiment, piégé." averti Fànaviryan.
- "Alors, faisons vite !! Moi, de mon côté, j'ai rencontré Coeshay qui est la fille du Magone. Alors, attention, ça reste bien entre nous, elle opère dans les ombres, et elle ne souhaite pas que soit divulgué quoi que ce soit sur l'endroit où on peut la trouver. Je lui ai dit la vérité, je lui ai raconté ce que nous faisions ici sans lui donner tous les détails. Je ne lui ai pas parlé d'Astatur, par exemple. Il semble que nous ne soyons pas ennemis sinon je ne serai plus là d'ailleurs et je lui ai, surtout, demandé de prêter l'oreille à la présence de Sean, de nous aider à le retrouver et pour cela, elle sait qu'elle peut nous retrouver à la Boucle d'oreille. C'est pour ça qu'il ne faut pas que l'on traine trop surtout si on veut avoir le temps de dormir. Elle serait plutôt favorable, quant à elle à une, ça va vous sembler étranger, à un pouvoir populaire, elle souhaiterait que le peuple reprenne le pouvoir en ville mais, bon, elle a bien conscience que ce n'est pas pour demain..." explique Tirash.
- "C'est une troisième voix d'influence intéressante." réagit Fànaviryan.
- "Tout à fait..." répond Tirash.
- "Et toi, Daëgon ?" demande Fànaviryan.
- "Disons qu'il ne s'est pas passé grand-chose. J'ai crapahuté dans le noir parce que je n'ai pas trouvé le passage secret emprunté par Tirash et il a fallu que je rentre dans le noir jusqu'à chez Reoluin puis je suis sorti par une fenêtre et je t'ai rejoint chez Oget." explique Daëgon.
- "Ah oui ! Les passages secrets, je suis assez bonne en général. Si tu veux trouver l'endroit pour une nécessité future, je saurais. C'est comme ça que j'ai détecté le coffre très, très bien caché." indique Fànaviryan.
- "Oui mais, là, on ne va pas aller crapahuter dans les souterrains à cette heure-ci !!" réagit Daëgon.
- "Non, non moi non plus."
- "Et puis, si vous voulez y aller, il faut que l'on s'adresse aux dunéens. Coeshay m'a dit que c'était par eux qu'il fallait passer pour la joindre." explique Tirash.
- "Et tu as évoqué le nom de Vörterix ou pas ?" demande Fànaviryan.
- "Je n'ai pas parlé de Vörterix mais, par contre, je lui ai parlé des prisonniers qui étaient les geôles avec Astatur et ils ne sont pas du même bord et n'agissent pas au même endroit. Leurs intérêts ne convergent pas particulièrement. Quant à Vörterix, effectivement, j'ai préféré ne pas l'évoquer mais le Magone s'en sera chargé à ma place." précise Tirash.
- "Effectivement, ce qui est logique vu que tu nous disais que c'était sa fille et elle est aussi bourrue que lui ??" demande Fànaviryan.
- "Ah disons qu'elle est plutôt charmante à vrai dire, des beaux yeux, des beaux cheveux roux. Je t'avoue qu'elle ne m'a pas laissé indifférent..." indique Tirash.
- "Et tu as, déjà, une sacrée longueur d'avance, tu connais son père contrairement à moi..." lance Fànaviryan.
- "Elle m'a parlé de toi. Elle a pu dire que tu ne passais pas inaperçu..." répond Tirash.
- "Oui, il va falloir que je trouve à me dissimuler un petit peu mieux..." réfléchit Fànaviryan.
- "Il est possible que nous rencontrions les personnes que j'ai rencontré tout à l'heure, je leur ai indiqué que la maison était probablement sans surveillance. Il est possible qu'ils viennent y faire un tour, c'est pour ça qu'il faudrait que l'on se dépêche, peut-être même qu'il est trop tard, malheureusement..." indique Tirash.
- "Ah oui !!" réagit Daëgon.
- " Ça me semblait important pour donner des gages de bonne foi." précise Tirash.
- "Au pire, nous ferons rencontre. Moi, je me suis saisi de tout ce qui était de valeur ainsi que quelques vêtements à votre attention que j'ai, d'ailleurs, laissé à la Boucle d'oreille en Mithril pour pouvoir aller diner de façon bien habiller." précise Fànaviryan.
- "Ah, c'est bien !" réagit Daëgon.
- "Très bien si ce n'est que je ne sais pas si ça serait bien de paraitre avec les tenues de Reoluin à Metraith en tout cas." analyse Tirash.
- "En disant qu'il a disparu, effectivement..." ajoute Fànaviryan.

En arrivant devant la maison de Reoluin, les trois compagnons font le tour pour se retrouver sur la terrasse dans le jardin très peu éclairé. Fànaviryan dit alors :
- "Daëgon, tu as trouvé des traces de personnes partant vers le Thalion ?"
- "J'ai laissé cette fenêtre-là ouverte et de toute manière, tu as les clefs ?" répond Daëgon.
- "Ben ouais !" répond Fànaviryan qui sort le trousseau de clefs et vient ensuite ouvrir la porte de la maison de Reoluin avant de s'y introduire.
- "On te suit Fana !" murmure Tirash qui avait vérifié, juste avant, la présence d'éventuels bruits à l'intérieur mais n'avait rien entendu.
- "Je vous laisse refermer la fenêtre." précise Fànaviryan en constatant la présence d'une lanterne allumée dans le salon non loin de la fenêtre.
- "Oui, c'est moi qui aie laissé la lanterne ici avant de passer par la fenêtre..." précise Daëgon.

Tirash se dirige aussitôt dans le cellier, observe rapidement les lieux et fait glisser une table pour qu'elle vienne se positionner sur la trappe bloquant ainsi son entrée.

Puis les trois compagnons montent les escaliers. En arrivant au premier étage, Fànaviryan dit à ses compagnons :
- "Voici les ateliers de ses hommes et vous allez voir, le deuxième étage est très intéressant. J'ai juste omis d'observer deux pièces dans les ateliers, on pourra y revenir en repartant."
Puis en arrivant au deuxième étage, Fànaviryan explique :
- "Ici, il avait son atelier d'orfèvre où j'y ai trouvé les pierres semi-précieuses, ici, c'est le vestiaire dans lequel il faudra que l'on enlève des affaires pour faire croire vraiment qu'il est parti. Là, vous avez un salon d'accueil que je n'ai pas, du tout, fouillé, sa chambre, ici, sur la gauche et là, son bureau avec le coffre. Alors, là, il va falloir m'aider à bouger le bureau."

En entrant dans le bureau, il voit une bibliothèque sur l'un des murs et à l'opposé un grand tableau de Reoluin. Un magnifique tapis est posé au sol, une table repose dessus. Deux livres et un parchemin sont posés sur la table. Fànaviryan s'adresse à Tirash et lui dit :
- "Là, on va retirer le tapis pour dévoiler le coffre que je n'ai pas réussi à ouvrir. Ayant échoué, j'ai trouvé l'autre coffre derrière le portrait où j'ai trouvé au moins deux cents écus d'or."

Tirash remarque, aussitôt, lorsque le tapis est retiré que plusieurs lattes sont disposées d'une certaine manière et peuvent être retirées plus facilement que les autres. Tirash va vite comprendre le mécanisme qu'il faut actionner pour faire pivoter les planches vers le haut révélant en-dessous un coffre incrusté dans le sol. Aucune serrure n'est présente pour y insérer une clef. Par contre, une ouverture ovale permet d'y insérer deux doigts. Lorsque Tirash y approche ses doigts, Fànaviryan lui dit :
- "Attention, Tirash, c'est là où l'aiguillon m'a touchée. Tu dois pouvoir voir, il doit être encore sorti bien que j’ai essayé de l'extraire."

Pendant ce temps, Daëgon fouille la bibliothèque à la recherche de caches secrètes ou objets qui pourraient s'actionner. Une inspection rapide ne lui permet pas de repérer la moindre trappe secrète. Il faudrait, sans doute, détruire complètement la structure pour avoir la confirmation de l'absence de caches.

Les trois compagnons observent le coffre, constatent qu'il est scellé au sol. Ils réfléchissent à le retirer et Tirash indique :
- "Il faudrait que l'on se dépêche pour prendre une décision. Mais il semble nécessaire de desceller le coffre parce qu'il nous faudra, peut-être, les doigts de Reoluin pour ouvrir le coffre."
- "C'est judicieux..."

Fànaviryan vient mettre la lampe au-dessus du coffre pendant que Tirash observe le mécanisme et il estime qu'il faut mettre deux doigts dans l'ouverture et, sans doute, actionner le mécanisme d'une certaine façon pour enclencher l'ouverture du coffre. Il remarque une aiguille qui a été légèrement abimée. Tirash demande alors :
- "Je tente le coup mes compagnons ?"
- "Hum..." réagit Fànaviryan.
- "Non ?"
- "On peut tenter de desceller et tenter le coup à la Boucle d'oreille en Mithril parce que l'on aura, à ce moment-là, Raghnild sous la main." propose Fànaviryan.
- "Et puis on aura tout notre temps pour essayer." ajoute Daëgon.
- "Si on arrive à le desceller, ça sera le plus simple. Tu avais parlé d'un autre coffre ?" demande Tirash.
- "C'est celui derrière le tableau mais je l'ai vidé. La clef est dans le tiroir si tu veux y jeter un œil." répond Fànaviryan.
- "Non, non, mais c'est bon."

Fànaviryan observe le plancher autour du coffre et indique :
- "Daëgon, tu peux m'aider à enlever les lattes. Ça devrait nous prendre cinq à dix minutes de le faire pour défaire ça à la dague."

Tirash va descendre au premier étage pour écouter mais n'entend aucun bruit suspect dans la maison puis se rend à proximité du balcon. Il regarde attentivement le Rath Anor et aperçoit des ombres furtives qui se déplacent entre les bâtiments d'en face. Tirash remonte, se rend au bureau et dit :
- "Les compagnons, ça bouge là, qu'est-ce que l'on fait ?? Je me demande si ce n'est pas la bande de Coeshay qui vient piller la maison. J'espère que c'est eux. Peut-être que si on faisait juste du bruit, peut-être qu'ils s'en iraient... Bon, il faut que l'on se dépêche les compagnons !!"
- "Tu peux mettre le tableau devant la fenêtre ?" propose Fànaviryan.
- "Mais je pense que ce n'est pas gênant que l'on voit qu'il y a de la lumière, en fait. Peut-être qu'ils ne vont pas venir s'il y a de la lumière justement." estime Tirash.

Daëgon et Fànaviryan tiennent le timing des cinq minutes pour enlever les lattes mais Fànaviryan a dû en casser certaines pour y arriver. La base du coffre est mise à nue. Fànaviryan prend la barre de fer et va commencer à frapper la pierre pour desceller le coffre. Les premiers coups sur la pierre ne sont pas simples. Elle pose son pied sur le coffre pour avoir une meilleure position mais la barre glisse et vient percuter son pied. Elle ressent alors une vive douleur au pied mais, avec les effets de la drogue d'Oget, elle reprend aussitôt les coups sur la pierre. Six minutes vont s'écouler avant que Fànaviryan ne réussisse à venir à bout de la base du coffre.

Pendant ce temps Tirash et Daëgon vont aller observer au premier étage les mouvements dans la rue. Daëgon observe parfois des mouvements furtifs mais n'arrive pas à les distinguer plus précisément. Tirash estime que plusieurs personnes doivent être non loin de la maison de Reoluin.

Fànaviryan appelle ses deux compagnons :
- "J'ai fini !"

Tirash et Daëgon regagne le deuxième étage et constatent que le coffre a été descellé. Fànaviryan propose :
- "On remet tout en place histoire que personne ne voit que l'on a bourriné le sol, histoire que ça fasse une disparition normale."
- "Non mais tu as tout cassé ??" questionne Daëgon.
- "Oh ! J'ai pété une latte... On va remettre le tapis dessus et le bureau. Je vais aller chercher le balai que j'ai vu dans l'atelier d'orfèvrerie." indique Fànaviryan.
- "Tu sais, je crois qu'il faudrait qu'on y aille, Fana. Là, il y a du monde dans la rue. Si on ne part pas maintenant, je ne suis pas sûr que l'on puisse partir..." propose Tirash.
- "On peut partir par les égouts." propose Fànaviryan.
- "Je pense que ce n'est pas une bonne idée... Non, je crois qu'il faut que l'on se barre tout de suite par derrière, très vite." réagit Tirash.
- "Les gars, il faut trouver un sac pour transporter le coffre !" annonce Fànaviryan.
- "On peut le mettre dans une tenture et on va sortir par derrière. A priori, il n'y a personne derrière et, de toute façon, je les connais." indique Tirash.
- "Si ce n'est pas la compagnie des Frères de la Mort... Et vous n'avez pas réussi à déterminer ?" demande Fànaviryan.
- "Non, écoute, je leur ai conseillé de venir faire un tour ici et ils avaient l'air d'être intéressés donc il y a de fortes chances que ce soit eux, ce n'est pas du cent pour cent." explique Tirash.
- "Ouais... Bon, on laisse en l'état. Vous êtes à deux à penser qu'on laisse en l'état. On aurait pu prendre cinq minutes pour faire plus propre." indique Fànaviryan.
- "Mais, là, je pense qu'il y en a pour plus de cinq minutes pour rendre l'endroit propre, à priori, le temps d'aller chercher le balai, de revenir, de balayer, de remettre... C'est, peut-être, le temps qu'il leur faudra pour passer devant la maison à l'arrière de la maison... Je pense vraiment qu'il faut y aller. De toute façon, l'objectif est que Reoluin comparaisse devant la justice." analyse Tirash.
- "Donc, ça ne changera pas grand-chose..." ajoute Daëgon.
- "Je ne pense pas non plus..." conclut Tirash qui quitte le bureau. Il se rend dans la chambre, prend une tenture, revient dans le bureau et tend le morceau de tissu à Fànaviryan et dit :
- "Tiens, Fana, ça devrait être plus facile à transporter. Ça te va Fana ?"
- "D'accord. Ce n'est pas le meilleur plan mais c'est le plus rapide comme tu le dis."

Les trois compagnons quittent le deuxième étage. Au rez-de-chaussée, Tirash observe par la fenêtre, il n'entend que le son de la pluie puis vient ouvrir la porte. Il regarde attentivement le jardin essayant de détecter le moindre mouvement mais ne voit rien et dit à ses compagnons :
- "Il n'y a personne, on peut y aller !!"

Les deux autres rejoignent Tirash dehors qui demande en murmurant :
- "Peut-être que là, nous pourrions passer par les jardins, là, non ?"
- "Ouais, il vaut mieux..." confirme Daëgon.
- "S'ils sont tous planqués, même si c'est un peu long, ou l'idéal, ça serait que l'on prenne vers la colline en direction de chez Oget puis que l'on reprenne la rue en direction de la boucle d'oreille en Mithril." propose Tirash.
- "Oui mais on risque de se faire voir. On peut aller vers chez Oget et on tourne ensuite." propose Daëgon.
- "Oui, on peut tenter ça..." indique Tirash.

Les trois compagnons vont, dans la nuit et sous la pluie commencer à traverser les jardins, contourner des palissades, des murets pour monter la colline et rejoindre la direction de la maison d'Oget. Sur le chemin, Daëgon constate que plusieurs ombres semblent les suivre. Puis, après quelques minutes, il finit par comprendre qu'il s'agit d'hommes habillés dans des tenues sombres qui les suivent. Avec discrétion, il va les observer et comprendre qu'il s'agit des hommes qui ont capturé Tirash dans les égouts.
Image
Avatar de l’utilisateur
Rico the Hobbit
Gérant du forum
 
Messages: 2137
Inscription: Mar 18 Nov 2003 00:33
Localisation: Cul-de-sac

Re: [AU] Partie du 16 février 2022 - N°58 - 11 de Norui 1640

Messagepar Rico the Hobbit » Dim 27 Fév 2022 15:03

La carte des aventures :
Image
Image
Avatar de l’utilisateur
Rico the Hobbit
Gérant du forum
 
Messages: 2137
Inscription: Mar 18 Nov 2003 00:33
Localisation: Cul-de-sac

Re: [AU] Partie du 16 février 2022 - N°58 - 11 de Norui 1640

Messagepar Rico the Hobbit » Dim 27 Fév 2022 15:06

Les Protagonistes :
Image Image
Image Image
Image
Avatar de l’utilisateur
Rico the Hobbit
Gérant du forum
 
Messages: 2137
Inscription: Mar 18 Nov 2003 00:33
Localisation: Cul-de-sac


Retourner vers Terres du Milieu

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 1 invité

cron