[AU] Partie du 17 novembre 2021 - N°50 - 10 Norui 1640

Campagne dans les Terres du Milieu

[AU] Partie du 17 novembre 2021 - N°50 - 10 Norui 1640

Messagepar Rico the Hobbit » Sam 20 Nov 2021 18:50

Le 10 de Norui de l'An 1640

Les trois compagnons arrivent à la maison de Raghnild. Selenia y entre et va récupérer les plantes qu'elle avait commandé en fin de matinée en payant quinze sous de cuivre. Puis ils décident de se rendre à la Cité Dunéenne en reprenant la voie principale, de redescendre le Rath Anor puis de prendre le chemin de la colline. En marchant, Tirash demande à ses deux compagnons :
- "On va voir Pernelle, est-ce que l'on accompagne Selenia ou est-ce que l'on te laisse y aller seule ? En sachant qu'à un moment ou à un autre, il va falloir que l'on retrouve Vörterix quand même... Sauf que j'imagine que si on se pointe là-bas, en posant des questions, ils ne vont pas être super accueillants. Peut-être que ça serait bien de passer par la mère ?? En sachant qu'elle habite en face de chez le Magone... Donc, la stratégie est "on y va et on avise ?""
- "D'accord. Moi ça me va." répond Selenia.
- "Ça a l'air bien..." répond Daëgon.

Avant d'arriver en haut du chemin de la colline, les trois compagnons peuvent observer de près les habitations des Hobbits de Metraith. Les maisons s'enfoncent dans la Colline et ne permettent pas aux promeneurs de pouvoir mesurer le nombre d'habitants qui peuvent loger ici. Tirash s'interroge :
- "Si ça se trouve, il y a des accès pour entrer dans la Cité dunéenne à partir des habitations des Hobbits. Il y a peut-être des communications. Il faut se garder cette idée, si on en avait besoin à un moment..."

En arrivant à l'entrée de la Cité, les trois compagnons constatent qu'une enceinte a été érigée, un mur en terre d'un peu moins de deux mètres qui protège la cité dunéenne du reste de la ville. Une tour en bois à l'entrée surplombe toute la ville puis une succession de huttes en bois ont été construites sur toute la colline. L'architecture est donc totalement différente de celle de Metraith.

L'entrée dans la Cité dunéenne se fait librement, aucun garde n'est posté pour surveiller les entrées et sorties. Par contre, plusieurs jeunes se sont abrités non loin de l'entrée, trois sous la tour et deux sous un grand bâtiment en bois, un grenier ou une grange. Il s'agit d'adolescents, accroupis qui observent les trois compagnons entrer dans la cité. L'un des deux quitte alors l'abri du grenier pour se diriger dans la rue principale quittant ainsi le champ de vision. Selenia interpelle l'autre :
- "Dis-moi, mon garçon, je cherche la demeure du Magone."
- Le jeune fait un signe du doigt lui indiquant la direction de la rue principale.
- "On va voir le Magone ou on va voir Pernelle ?" demande Tirash à ses deux compagnons.
- "On va voir Pernelle mais elle habite en face du Magone."
- "Effectivement..."

Les trois compagnons s'engagent dans la rue principale suivis des trois jeunes qui quittent l'abri de la tour pour suivre la progression des étrangers.

Un peu plus loin, ils remarquent le jeune qu'ils avaient aperçu précédemment sortir d'un bâtiment avec deux adultes, torses nus, une hachette à la main. Les deux portent des tatouages, l'un a les cheveux rasés, l'autre rasé sur les côtés et long à l'arrière. Ils s'approchent et Selenia prend la parole :
- "Bonjour Messieurs !!"
- "T'es pas du coin, toi !!!"
- "Non..."
- "On ne te connait pas !!"
- "Non"
- "Tu viens d'où ??"
- "Je viens des Montagnes Blanches."

Pendant ce temps, l'autre homme observe les deux compagnons de Selenia. Tirash prend alors la parole :
- "Bonjour !"
- "Bonjour." ajoute Daëgon.
- "J'espère que nous ne vous importunons pas ?"
- "Bah, ça dépend ce que vous venez faire là ??"
- "Nous venons voir Pernelle." répond Selenia.
- "De la part de Mirlin" ajoute Tirash.
- "Hum..." répond l'un d'eux en regardant l'autre et ajoute : "Et vous lui voulez quoi à Pernelle ??".
- "Hé bien, nous venons lui annoncer que son fils risque d'être pendu demain."
- Les deux hommes se regardent, de nouveau, puis se rapprochent.
- "Et nous venons lui apporter un message de la part de son fils."
- "D'accord. Par ici..."

Les deux hommes les accompagnent jusqu'à une maison. L'un des deux frappe à la porte et une jeune femme sort, aux environ de vingt ans. Puis l'un des deux hommes lui dit en dunéen :
- "Ta mère est là ? Ils veulent parler de ton frère..."
- La jeune femme retourne dans la hutte et quelques instants plus tard, une vieille femme apparait, un foulard rouge sur la tête, des rides bien apparente sur le visage. Elle regarde les trois compagnons d'un air méfiant.
- "Peut-être, pouvons-nous te laisser Selenia puis nous allons attendre un peu plus loin." propose Tirash en s'éloignant avec Daëgon de quelques mètres et viennent s'abriter sous un porche.
- "J'ai des nouvelles concernant votre fils. Est-ce que vous pouvez me laisser entrer ?" indique Selenia en s'adressant à la vieille femme.
- "Entrez Madame." indique Pernelle.
- "Cachez-vous bien de la pluie." indique Selenia à ses deux compagnons.

Les deux hommes accompagnés de deux jeunes viennent également s'abriter non loin de Tirash et Daëgon. Ils restent sur leurs gardes, attentifs aux gestes des deux compagnons. Tirash en profite pour observer les alentours et en particulier la hutte plus imposante que les autres qu'il estime être la maison du Magone. Tirash et plus particulièrement Daëgon observent qu'un homme vient régulièrement observer de manière discrète ce qui se passe dans la rue.

En entrant dans la hutte assez modeste, peu de mobilier, avec un foyer au centre de la pièce, Pernelle amène une chaise qu'elle tend à Selenia non loin des braises. Puis la vieille femme indique :
- "Je vous en prie, asseyez-vous..." Après que Selenia se soit assise, elle demande : "Vous connaissez mon fils ?"
- "Je lui ai parlé et malheureusement, je n'ai pas de bonnes nouvelles. Il a été arrêté suite à des attaques sur des voyageurs. Il faisait partie d'une bande de brigands."
- "Mon fils ! Mon fils ! Qu'as-tu fait ?? Et où est-il à présent ?"
- "Il est dans les geôles des Frères de la Mort et il risque d'être pendu demain matin."
- La mère se contient. La sœur, sur le côte, se met, elle, à pleurer. La mère répond : "Mon pauvre Mirlin... Dans quoi s'était-il engagé là ??? Ce n'est pas un mauvais bougre... Où est-ce que vous l'avez rencontré ?"
- "Hé bien, je fais partie d'une compagnie de mercenaires et je l'ai rencontré dans les geôles car nous avions des questions à lui poser pour d'autres affaires et il a bien voulu nous éclairer."
- "Et vous ne pouvez pas le faire sortir de là s'il vous a aidé ?"
- "Ça me parait compliqué mais ce n'est pas impossible. Ce n'est pas dans mon pouvoir mais il reste un faible espoir qu'il soit gracié mais je ne suis pas sûre. Tout ce que j'ai pu faire, c'est lui promettre de vous donner ceci." annonce Selenia en sortant les cinq écus d'or.
- La femme vient vers Selenia, elle referme la main avec les cinq pièces et dit : "Ce que je voudrais, c'est que vous puissiez sauver mon fils. Si avec ces écus, vous pouvez lui sauver la vie, faites !"
- "Ces écus ne changerons rien. Si on peut le sauver, ces écus ne pèserons pas dans la balance."
- "Hum... Je préfère que vous les gardiez... Nous, vous savez ici, nous n'avons pas besoin de cela, ça va attirer des convoitises."
- "J'ai promis à votre fils que je vous donnerai cet argent."
- La sœur se lève, vient auprès de sa mère et lui dit : "Maman, nous pourrions en avoir besoin..." puis en s'adressant à Selenia : "Donnez-les donc à ma mère..."
- "Effectivement, ça pourra attirer des convoitises. Alors, gardez-les bien cachées, n'en parlez pas."
- La mère prend les pièces, les regarde, ne semble pas accorder une grande valeur aux pièces.
- "Vous avez d'autres frères et sœurs ?" demande Selenia à la fille de Pernelle.
- "Deux plus jeunes frères qui vivent encore ici mais qui, pour l'un d'entre eux, était prêt à aller rejoindre Mirlin dans la steppe."
- "J'espère que cet argent pourra le retenir auprès de vous."
- "Hum, c'est beaucoup d'argent que vous nous offrez là... Comment ça se fait que vous nous donnez cet argent comme ça ??"
- "C'est une affaire dont je ne peux pas parler, malheureusement, ce n'est pas mon argent, c'est une autre personne qui nous la donne. Et sinon, j'avais une chose à vous demander. Est-ce que vous connaissez quelqu'un du nom de Vörterix ?" demande Selenia aux deux femmes.
- La mère se retourne vers sa fille qui répond : "Qu'est-ce que vous lui voulez ?"
- "Nous avons des choses à lui demander. Il a, peut-être, été témoin d'une affaire qui concerne mon employeur."
- "Hum, hum... Je ne sais pas s'il est dans le coin." ajoute la sœur de Mirlin.
- "Vous savez où il réside dans la cité ?"
- "Ça dépend, à droite, à gauche."
- "D'accord."
- "Si vous voulez, certaines personnes le connaissent mieux que moi, je peux leur passer un message si vous voulez."
- "Hé bien... hum... hum... Non, non, ce n'est pas la peine. On repassera une autre fois ou on le croisera d'autres personnes, peut-être."
- La mère ne répond plus, reste assise à regarder les motifs gravés sur les pièces.
- "Bien." répond la sœur de Mirlin en se rapprochant de la porte.
- "Cachez ça avant que je ne sorte." répond Selenia.
- La jeune vient prendre les cinq écus d'or des mains de sa mère et va aller dans le fond de la pièce et va attendre le départ de Selenia.
- "Vous n'aurez, peut-être pas, le cœur à cela mais l'exécution aura lieu demain matin en bas de la villa des Frères de la Mort si vous voulez le voir une dernière fois."

Les deux jeunes hommes avec les hachettes se sont rapprochés de deux hommes de la Compagnie et tentent d'observer Tirash et Daëgon puis l'un d'eux demande à Tirash :
- "Tu viens d'où toi ?"
- "Pas d'ici, je suis du sud. Vous avez, déjà, voyagé dans le sud ?"
- "Non, on est toujours resté ici..."
- "Ah oui ? Vous devriez, les voyages, ça forme la jeunesse comme on dit chez nous."
- "Ah bon ? Vous dites ça ?? On ne dit pas ça chez nous."
- "Et vous, vous faites quoi dans la vie ?"
- "Ben, on vit ici..."
- "Ouais mais vous avez un travail ?"
- "Ben, on travaille pour la communauté."
- "D'accord. Ce n'est pas trop difficile d'être à Metraith quand on est dunéen ?"
- "Ceux d'en bas, ils ne nous aiment pas !!" répond l'homme en crachant par terre.
- "Ouais, je sais ce que c'est ! Ce n'est pas facile."
- Puis l'homme regarde Daëgon avec un regard noir et lui demande d'un ton sec : "T'es d'ici toi ??"
- "Ben non, je suis de Fornost."
- "C'est où ça Fornost ??"
- "C'est au nord, au nord de Bree."
- "C'est où Bree ?"
- "D'accord..."
- "C'est à sept jours de marche d'ici." précise Tirash.
- "Ah ouais, c'est loin... En tout cas, ici, ils ne nous aiment pas..."
- "Et vous savez de quoi ça vient ? Ça a toujours été comme ça ?" demande Tirash.
- "Ben ouais..."
- "Et comment ça se fait que vous vivez ici s'ils ne vous aiment pas ?" demande Daëgon.
- "Bah, c'est chez nous. On a toujours vécu ici. C'est autant chez nous que chez eux. Je ne sais pas pourquoi ils ne nous aiment pas... On ne fait rien de mal..."

Selenia sort de la hutte et rejoint ses deux compagnons qui discutent avec les dunéens locaux. L'un d'eux dit alors à Selenia :
- "C'est bon, vous avez vu Pernelle ?"
- "C'est bon."
- "D'accord. Bon, ben, vous connaissez le chemin..." dit l'homme en montrant la sortie de la cité du bout de sa hachette.
- "On y va les gars !" lance Selenia à ses deux compagnons.
- "Oui !" répond Daëgon.

En sortant de la cité, les trois compagnons sont suivis par les jeunes qui reviennent s'abriter sous la tour. Sur le chemin de la Colline, Selenia va raconter à ses compagnons, son entrevue avec Pernelle et sa fille en précisant :
- "J'ai donné l'argent comme prévu et je n'ai pas eu trop d'informations sur Vörterix mais la fille doit le connaitre."
- "D'accord." répond Daëgon.
- "Si on fait le point de là où on en est sur nos différentes intrigues. Par rapport à Astatur, qu'est-ce qu'il faut que l'on fasse ?" demande Tirash.
- "Là, on a parlé au Magistrat des soupçons que l'on avait. Est-ce que l'on a parlé de Vörterix ? Pendant que nous étions là-haut, je me disais qu'il ne fallait pas que l'on traine de trop dans la cité dunéenne parce que le chef des brigands nous a vu, il connait nos visages."
- "C'est un qui s'est enfui." indique Daëgon.
- "Oui !" répond Selenia.
- "Il faisait nuit et on se battait." ajoute Tirash.
- "Oui mais il nous a croisé de jour avant... Et il pourra, probablement, nous reconnaitre... Nous avons deux possibilités, enfin, soit on retourne voir Astatur avec le papier pour voir Astatur ce coup-ci pour voir s'il est encore en vie." analyse Selenia.
- "Théoriquement, il va rester en vie pendant, au moins, quarante-huit heures." indique Tirash.
- "Soit on retourne à l'auberge et on attend des nouvelles du Magistrat et de Wesmin."
- "Je ne vois pas trop ce que l'on irait faire à la villa des Frères de la Mort. Fana a rendez-vous demain matin avec Sean." précise Tirash.
- "Avant l'exécution..."

Les trois compagnons se dirigent vers la Boucle d'oreille de Mithril. Ils arrivent dans la salle principale de l'auberge, il est un peu plus de dix-huit heures. Quelques clients sont assis, servis par Katelinn. Muelfrid est derrière le comptoir à discuter avec son pote, chacun une chope de bière à la main. Katelinn se rapproche des trois compagnons et leur demandent :
- "Vous souhaitez quelque chose de particulier ?"
- "Est-ce que notre compagne est toujours dans l'auberge ?" demande Tirash.
- "Oui, oui, elle est partie s'installer dans le petit salon." répond Katelinn en montrant la porte dans le fond de la salle.
- "Nous pouvons aller la rejoindre ?"
- "Heu... je ne sais pas."
- "Ce n'est pas interdit."
- "Vous pouvez y aller, il n'y a pas de soucis..."

Les trois compagnons traversent la pièce et viennent rejoindre Fànaviryan qui est assise, un parchemin posé sur la table et une mine entre les mains. Elle est habillée de sa robe blanche, les cheveux bien peignés en une longue natte qui est embellie de plusieurs fleurs. Tirash lui lance alors :
- "Hé dis-donc, tu as mis les petits plats dans les grands !!"
- "Quand on se fait inviter à manger, il ne faut pas hésiter..." répond Fànaviryan.
- "C'est vrai mais bon, tu sais que ça pourrait exciter un peu Oget, non ? Mais bon, tu aimes ça !!"
- "Oui, heureusement, qu'Astatur n'est pas là non plus..." ajoute Daëgon.
- "C'est plus pour Tirash qu'Astatur avait un regard... A ce propos, vous avez trouvé comment le dédouaner en extorquant le nom du commanditaire à Vörterix ?"
- "Ah, non, nous n'avons pas Vörterix pour le moment..." répond Selenia.
- "Comment ça ?"
- "Si tu veux, la Cité dunéenne, c'est un peu difficile d'entrer là-bas..." analyse Daëgon.
- "C'est déjà un coupe-gorge pour moi d'aller là-bas..." répond Selenia.
- "On ne va donc pas aller faire la police là-bas..." ajoute Daëgon.
- "On s'est dit que ça serait bien de ne pas se pointer en criant partout que l'on cherchait Vörterix."
- "Et par le biais de la mère de Mirlin, vous avez eu audience même si elle n'avait pas les informations ?" demande Fànaviryan.
- "Oui, c'est Selenia qui a passé un peu de temps avec elle pendant que nous sommes restés à l'extérieur. Selenia nous a dit qu'à priori, la sœur de Mirlin semblerait connaitre Vörterix mais on n'a pas réussi à en apprendre plus." indique Tirash.
- "Et vous avez expliqué que vous pouviez, peut-être, dédouaner, au moins, Mirlin si on trouvait les commanditaires qui incriminaient d'autres personnes ?"
- "Non, ce point n'a pas été abordé..." répond Selenia.
- "Hé bien, ça nous laisse que peu d'options dorénavant..." analyse l'Elfe.
- "En tout cas, effectivement, Vörterix semble être la clef de voute de toute cette histoire et il faudrait, vraiment, que l'on réussisse à mettre la main sur lui." indique Tirash.
- "Le seul problème est qu'il doit se cacher dans la Cité dunéenne..." analyse Daëgon.
- "Alors soit il est innocent et il sera très content de nous rencontrer, soit il est coupable et auquel cas, ça m'étonnerait que l'on nous le livre comme ça bien gentiment." indique Tirash.
- "C'est pour ça que l'on avait évoqué le fait que la mère de Mirlin puisse intercéder pour que vous puissiez rencontrer le Magone." indique Fànaviryan.
- "On a dit ça, il y a deux heures et depuis, il s'est passé plein de choses." réagit Selenia.
- "Et puis, c'est vrai que l'on n'était pas très rassuré. Il y avait beaucoup de monde autour de nous. Si ça avait tourné au pugilat, on ne s'en serait, clairement, pas sorti. Donc, tout dépend de ce que le Magone souhaite pour la Cité dunéenne. Est-ce qu'il serait prêt à coopérer ou pas ? Et là, dans le contexte, je ne me voyais pas trop aborder les choses de manière frontale. Après, on pourra y retourner." analyse Tirash.
- "Je crois que ça pourrait être intéressant d'expliquer que vous êtes là pour sauver la vie, d'au moins, un des leurs."
- "Ouais mais bon... en sachant que l'on en a tué une certaine quantité. Ils le savent, peut-être, et c'est nous qui les avons tous mis en taule, on manque un peu de crédibilité..."
- "Je ne suis pas sûre que le brigandage soit totalement toléré de leur position dans la ville."
- "Effectivement, c'est un renseignement qu'il faudrait que l'on prenne, peut-être, de savoir."
- "Imagine que le brigandage soit leur mode de vie, il faudrait pouvoir se renseigner un peu sur eux avant de mettre les pieds là-bas. Ils ont l'air de surveiller étroitement leurs concitoyens." questionne Daëgon.
- "Dans la Cité. C'est pour ça que les brigands brigandent à l'extérieur..." indique Fànaviryan.
- "Oui mais bon, si le fruit des larcins des brigands est ramené dans la Cité... On ne sait pas, pour le moment. Etant donné qu'ils sont mal vus, je ne suis pas sûr qu'ils puissent travailler en ville, c'est une petite communauté à part. Dans quelle mesure, ils respectent les lois ? Disons que j'avais un peu l'impression d'être dans un potentiel coupe-gorge et qu'il fallait y aller en douceur." ajoute Tirash.
- "Oui, oui, bien sûr... Sans remettre en cause leurs us et coutumes, en dehors du fait de sauver Mirlin, ça pouvait, en tout cas, faire en sorte qu'il ne soit pas stigmatisé par les faits de ses congénères en reportant la faute sur de vrais commanditaires et de vrais exécuteurs à savoir les Frères de la Mort et leur mystérieux commanditaire comme celui de Vörterix." analyse Fànaviryan.
- "Oui, oui, c'est vrai. Présenté comme ça, ça pourrait marcher..." ajoute Selenia.
- "Je crains qu'il va vous falloir vous mouiller parce que je ne vais pas tarder à avoir rendez-vous. Vous pourriez, peut-être, transmettre, tant que vous y êtes là, une missive au capitaine Roldan afin que je sois un peu couverte demain matin si la seule et notre dernière disposition pour faire parler les Frères de la Mort." indique Fànaviryan.
- "Qu'est-ce que tu étais en train de faire ?" demande Tirash.
- "En train d'informer le capitaine Roldan comme on devait le faire à cette heure-ci... de l'avancée de notre enquête afin d'éventuellement rencontrer le Magistrat qu'il avait sollicité."
- "Oui, en effet, c'est parfait. Il va pouvoir nous renseigner sur les dunéens, le Magone et comment on fait pour retrouver Vörterix..."
- Quelqu'un frappe à la porte.
- "Oui ?" répond Tirash.
- Katelinn entre dans la pièce et indique d'un air gêné : "Il y a un Hobbit à l'entrée..."
- "Ah !! C'est pour moi !" réagit Fànaviryan.
- "C'est pour vous ?"
- "Oui."
- "Ah ! Ecoutez, il... il souhaitait vous rencontrer."
- "Vous pouvez le faire venir ici ?" demande Tirash.
- "Ouais..."
- "Ne vous inquiétez pas, on va le surveiller..."

Katelinn va repartir et revenir une minute plus tard avec un hobbit d'un certain âge, marchant avec une canne, le dos vouté, des vêtements assez usés, une longue natte descend sur son torse. Il porte des vêtements amples et plusieurs bijoux. Il baisse la tête en arrivant en indiquant :
- "Messieurs, Dames... Perin Boffine pour vous servir !"
- "Entrez mon brave !" répond Tirash.
- "Maitre artisan Boffine, j'imagine ?" demande Fànaviryan.
- "Non ! Non, non, non... Est-ce que... J'ai le gosier un peu sec... Vous pourriez, peut-être, m'offrir de la bière... Je crois qu'ils ont de la bonne bière ici ?" demande Perin sur le ton de la confidence.
- "Tu l'attendais Fana ?" demande Tirash.
- "Je vais chercher cinq bières." propose Selenia en quittant la pièce.
- "Non, je vais reprendre une petite liqueur. Pas de bière, c'est mauvais pour le parfum..." répond Fànaviryan.

Selenia commande à Muelfrid :
- "Quatre bières et la petite liqueur pour l'Elfe. Sinon, on avance sur notre affaire..."
- "Ah ouais !! C'est bien, c'est bien !!" répond-il en servant les bières et en prenant une au passage.

En rentrant dans le salon, Selenia sert ses compagnons. Le Hobbit dit alors :
- "Ah, c'est bien aimable !!"
- "Mais c'est tout à fait normal. Si vous avez à parler, d'avoir le gosier bien lustré." lui dit Fànaviryan.
- "Mais oui !! A votre santé !!" répond Perin en buvant plus de la moitié de son verre et ajoute "Ça faisait longtemps que je n'en avais pas bu des comme ça... Elle est bonne..."
- "Dites-nous tout, vous venez voir la Compagnie de l'Aurore Ecarlate ?" demande Fànaviryan.
- "Ouais, je crois que c'est ça. C'est vous avec l'Elfe." répond Perin en pointant Fànaviryan du doigt et ajoute : "Je n'avais pas retenu. On m'a dit que du bien de vous."
- "Ça tombe bien, nous sommes réunis pour une réunion de travail. Alors que venez-nous nous demander ?" demande Fànaviryan.
- "Hé bien, on a entendu au camp que des gens avec une elfe seraient prêts à nous accompagner dans la Comté et il parait que vous n'auriez pas les mêmes tarifs que les autres, est-ce vrai ?? Elle est bonne votre bière, merci ! J'apprécie... Alors, c'est vrai les rumeurs ?"
- "Ce qui est vrai, c'est que l'on a bien sympathisé avec le peuple hobbit et que." indique Tirash.
- "Que nous allons en Comté régulièrement et nous allons être amené à y aller." ajoute Selenia.
- "Et que si nous pouvions aider à résoudre certains problèmes, soit pour la ville, soit pour les Hobbits, c'est quelque chose qui nous correspond. Après, comment ça se passerait, je vous avoue que nous sommes bien occupés par une autre affaire et que nous allons, certainement, rencontrer le Thain de la ville, vous le connaissez ?" demande Tirash.
- "Ah ! Je... Je n'ai pas toujours de bons rapports..." répond Perin.
- "Ah bon pourquoi ?" demande, de nouveau, Tirash.
- "Nous n'avons pas, à leurs yeux, une bonne considération. Elle est bonne votre bière !! Ça faisait longtemps que je n'en avais pas bu des comme ça..."
- "C'est-à-dire qu'il y a deux communautés hobbits en ville ?"
- "Vous êtes les Hobbits du parc ?" demande Selenia.
- "Oui, c'est ça !! Je suis, un peu, leur Thain. Donc, c'est pour ça que je viens vous voir en tant que Thain de l'autre... Parce que lui, il ne veut pas nous représenter. Eh bien, je suis leur représentant et qu'on est mal traité en ce moment et l'on veut donc quitter la ville au plus vite !"
- "Et les autres hobbits, ceux qui sont représentés par le Thain, eux, ils se sentent mal traités également ?" demande Tirash.
- "Je n'ai pas envie de répondre..."
- "Ha bah, nous non plus alors..."
- "Non, non, c'est bon, c'est bon... Eux... Vous voyez le temps qu'il fait !! Eux, ils sont bien abrités et ils veulent quand même partir. Ils ont qu'à nous laisser leur place... Enfin, j'ai cru comprendre qu'ils voulaient, aussi partir. Nous, c'est sûr, on ne veut pas rester là. On est maltraité, on nous tape comme des chiens..."
- "Ah bah, tiens, à propos de chiens justement..."
- "Ben oui, je ne sais pas ce qui se passe... Depuis quelques jours, on dit que l'on mange des chiens. Pffff, je n'ai jamais goûté mais je pense que ce n'est pas bon... C'est meilleur, ça, la bière !! Hein, c'est bon ?"
- "Ah oui, je suis bien d'accord !!" répond Daëgon.
- "Même les Nains savent que ça nourrit bien..." ajoute Fànaviryan.
- "Nous, on a fait un long chemin pour venir jusqu'ici. Et maintenant, rejoindre la Comté, c'est dangereux... On a appris que c'était bien dangereux et ces maudits passeurs, ils prennent cher pour nous amener sur les chemins."
- "Et si partiez en groupes nombreux, vous n'auriez, peut-être, pas besoin de passeurs ?" suggère Tirash.
- "Il y en a qui ont essayé... mais ils ont eu des problèmes."
- "Et aller dans la Comté, c'est pour faire quoi ? Quels sont vos projets ? Vous avez des projets ?"
- "Hé bien, rejoindre la famille, on dit que l'on est bien accueillie là-bas."
- "Vous avez de la famille là-bas, certains d'entre vous ?"
- "Oui, bien sûr ! Bien sûr, bien sûr !"
- "Il faudra travailler dur pour vous faire accepter là-bas."
- "Bah, ce n'est pas un problème !!"
- "Oui, comme le disait Tirash" annonce Fànaviryan.
- "Tirash ??" réagit Perin.
- "C'est moi" répond Tirash.
- "Ah !! Enchanté Tirash. Je suis enchanté de vous rencontrer mon cher Tirash."
- "Il faudrait que nous puissions voir à peu près à combien de Hobbits vous trouvez actuellement." demande Fànaviryan.
- "Est-ce que les rumeurs sont vrais ou pas ?" demande Perin.
- "Disons que nous nous organisons pour un premier petit trajet avec des élus qui seraient soit œuvrés soit payés si vous m'entendez." indique Fànaviryan.
- "Et qui seraient les ambassadeurs d'une certaine manière pour que tout le monde soit bien accueilli, là-bas, dans la Comté." ajoute Tirash.
- "Et puissent s'établir correctement. Nous pourrions même intercéder pour ceux qui n'ont pas de famille pour acheter des terrains à leur place en échange de travail loyal et annuel." précise Fànaviryan.
- "Oh mais, ça, il n'y a pas de soucis."
- "Ça veut dire quoi acheter un terrain ?" demande Selenia.
- "Ça veut dire demander à Rory l'autorisation et faire l'acquisition pour ces messieurs désargentés tout en compensation d'un travail qu'ils effectueraient pour les prochaines récoltes qui devraient se faire fort importantes." répond Fànaviryan.
- "C'est qui Rory ?" demande Perin.
- "C'est le maire de Bree que nous connaissons personnellement."
- "Bree, Bree, Bree... Mais Bree, ce n'est pas en Comté !!"
- "C'est un premier pas."
- "Nous ce que l'on veut, c'est d'aller en Comté ! Vous pourriez nous emmener en Comté ??"
- "La Comté est grande et va être divisée en quatre quartiers, le saviez-vous ?" demande Fànaviryan.
- "Non."
- "Nous pourrions vous faire une carte."
- "C'est parce que vous êtes une Elfe. Vous avez la connaissance, vous."
- "Et surtout les oreilles bien tendues."
- "Hum... Je vois ça... Pour un peu plus de deux cents, deux cent cinquante personnes."
- "Deux cent cinquante... Et vous avez des moyens de transport ?" demande Selenia.
- "On a ça." répond Perin en montrant ses pieds.
- "D'accord."
- "Est-ce que vous seriez prêts à nous emmener ?"
- "Pour organiser un tel convoi, il va nous falloir quelques mois mais, en attendant, nous avons déjà une petite idée pour vous mettre à l'abri comme aujourd'hui des mauvaises intempéries." indique Fànaviryan.
- "Oui, en effet, si ça dure plusieurs jours, on va être tous mouillés et malades !!"
- "Ça serait dommage. C'est pour ça que je vous demandais si vous aviez des bras fort valeureux dans la maçonnerie, dans la charpente ?"
- "Mais bien sûr que l'on a des compétences."
- "Je n'en doutais point."
- "Nous savons travailler dur et encore faut-il que l'on nous embauche et ici, personne ne veut nous faire travailler... Nous ne sommes pas les bienvenus ici... Et on meurt de faim, de froid et on meurt sous les coups. C'est bien triste tout ça."
- "C'est bien pour ça que ça serait rendre service à tout le monde à vous comme à la ville, si vous pouviez trouver un peu de répit et un peu de bonheur un peu plus loin." évoque Tirash.
- "A là, je suis bien d'accord avec vous." répond Perin.
- "Je pense que nous allons, peut-être, trouver une entente dans cette ville. Nous connaissons moins les hautes gens. Mais, les amis, ça serait, peut-être, l'occasion de faire une demande demain en ce sens afin de nous garantir un comptoir avec une présence et une disposition de ces messieurs et dames afin de les mettre à l’abri et de remettre en état une quelconque parcelle abandonnée depuis la méchante tragédie qui a frappé tout le Cardolan." évoque Fànaviryan.
- "Je n'ai pas bien saisi tes propos Fana..." répond Tirash.
- "Ah bah, je vois que je ne suis pas tout seul..." ajoute Perin.
- "En d'autres termes, je pense que demain, on pourrait demander une plus grande résidence que prévu afin d'occuper granges et logements et de les faire rénover et introduire un autre point d'accroche de départ."
- "Moi, j'ai compris. On verra demain." répond Selenia.
- "J'ai cru comprendre que vous, les Elfes, vous parliez par énigmes, je comprends mieux..." indique Perin.
- "C'est exactement ça !" confirme Tirash.
- "Les légendes sont vraies alors ! On fait quoi alors ?" ajoute Perin.
- "On va venir vous voir d'ici deux-trois jours." propose Selenia.
- "Ça fait longtemps que vous vivez en ville ?" demande Tirash.
- "Moi, ça fait deux mois que je suis là."
- "Deux mois et déjà Thain, quelle ascension !" indique Selenia.
- "Hé oui mais j'avais un peu d'autorité auparavant dans le petit village que l'on occupait et puis j'ai pris les choses en main ici parce qu'il y en a qui sont ici depuis plus d'un an et qui pour lesquels ça n'avance pas. C'est pour ça, dès que j'ai entendu cette rumeur comme quoi l'Elfe était prête à nous emmener dans la Comté, je vous ai cherché et on m'a dit que l'Elfe dormait dans cette auberge. Enfin, on m'a dit que l'Elfe n'était pas toute seule..."
- "On cherche quelqu'un en ville, est-ce que vous pensez que votre communauté pourrait nous aider ? Parce que ça nous permettrait de nous consacrer plus vite à vos problèmes." demande Tirash.
- "Ah, dites toujours, je vais pouvoir me renseigner."
- "Il s'agit d'un dunéen, il s'appelle Vörterix."
- "Vörterix... Un dunéen... Je peux me renseigner."
- "Plutôt discrètement si c'est possible. Parce que s'il sait que nous le cherchons, peut-être qu'il risque de se cacher."
- "Je vois ce que vous voulez dire mon cher Tirash. Je vois ce que vous voulez dire. Et vous, Madame, vous vous appelez comment ?" demande Perin en s'adressant à la dunéenne.
- "Je m'appelle Selenia."
- "Selenia, hum... D'accord. Enchanté Selenia. Et vous Monsieur ?" demande Perin en s'adressant au Dùnedain.
- "Daëgon."
- "Daëgon... Très bien, eh bien, mon cher Daëgon, ma chère Selenia, mon cher Tirash et Madame l'Elfe, je vais vous laisser. Donc, Vörterix, Vörterix le dunéen, c'est bien ça ?"
- "Oui, c'est ça !" lui confirme Tirash et ajoute : "Si vous avez des nouvelles, vous pouvez faire dire à l'auberge ici que vous nous attendez et on vous retrouvera au parc, c'est bien ça ?" propose Tirash.
- "Oui, oui, oui !! Demandez Perin Boffine !"
- "Très bien Maitre Boffine."
- "J'évite que l'on me nomme le Thain même si tout le monde m'appelle comme ça. Il y a un Touque là-haut qui n'aime pas trop qu'on lui usurpe son titre en ville..."
- "Et juste, vous savez juste en quel endroit de la Comté, vous souhaitez aller ?" demande Selenia.
- "Déjà, si on pouvait entrer dans la Comté, ça serait bien. Nous sommes plusieurs à vouloir aller à Bordavoine. Si vous pouviez nous emmener jusqu'à Bordavoine, ça serait très bien. Mais je ne vous dis pas que tous les réfugiés d'ici veulent venir avec nous. Ils veulent aller un peu partout dans la Comté. Des informations que l'on a pu avoir, à priori, ce pays serait devenu un pays dirigé par des Hobbits."
- "Oui, tout doucement..." indique Tirash.
- "Dirigé, peut-être pas, mais..." estime Selenia.
- "C'est, sans doute, cette direction-là qui est en train de se faire jour." indique Tirash.
- "Très bien."
- "Après il ne faut pas imaginer que deux cent cinquante personnes qui arriveraient au même endroit, seraient nécessairement bien accueillies. Il faudra, peut-être, que les choses se fassent étape par étape. Ne laissez pas les autres hobbits se faire des idées tout de suite. Sur un éventuel futur proche dans la Comté. Si vous arrivez à deux cent cinquante personnes au même endroit, cela créerait plus de troubles que de bonnes choses. Il faudra discuter d'abord avec les Hobbits."
- "D'accord. Il y a une chose dont on n'a pas parlé, Monsieur Tirash. C'est le prix. Parce que j'imagine que vous aussi, vous demanderez quelque chose pour cela. Mais, de ce que j'ai compris, vous étiez beaucoup moins cher que les passeurs."
- "Nous n'avons pas encore réfléchi à cet aspect à vrai dire." répond Tirash.
- "Ils vous demandent combien les passeurs ?" demande Selenia.
- "Hé bien, c'est minimum cinq pièces d'argent et en général, un écu d'or par Hobbit."
- "Cinq pièces d'argent et un écu d'or par Hobbit ?" demande Tirash.
- "Oui, un écu d'or et cinq pièces d'argent. Donc ça fait un moment que l'on est ici !" précise Perin.
- "Et cette somme, j'imagine que vous êtes loin..."
- "Ben oui... surtout en ce moment, on a du mal à trouver du travail ici. Heureusement, ici, c'est un établissement..."
- "Qui sait reconnaitre la valeur !" précise Selenia.
- "Oui tout à fait !! Je n'ai jamais mangé ici et c'est chic. Je n'avais jamais vu un établissement aussi beau !"
- "De votre côté, il serait bon que vous puissiez avoir une idée de la somme que vous pourriez investir dans ce trajet ? Collectivement, qu'est-ce que votre communauté est prête à payer ?" demande Tirash.
- "Hum... hum... D'accord, je vais en parler à toute la communauté. Est-ce que nous pouvons nous revoir ?"
- "Vous nous dites si vous avez des nouvelles de Vörterix et on passera d'ici deux ou trois jours, c'est l'idée que tu émettais, Selenia."
- "Oui, tout à fait !"
- "D'accord !! Je vous remercie pour cette bière, ça fait du bien !"
- "Sur la Comté, nous allons principalement à Lézeau. Donc, on peut vous laisser soit à l'entrée de la Comté soit aller jusqu'à Lézeau. Après, c'est sûr que si vous souhaitez aller dans plusieurs endroits, on ne va pas aller courir dans toute la Comté." indique Selenia.
- Perin Boffine se lève, prend sa canne, s'approche de Selenia, lui prend sa main : "Je vous remercie déjà. Lézeau, ça serait très bien ! Merci Madame ! Merci ! Merci Selenia !! Monsieur Daëgon, Monsieur Tirash, Madame l'Elfe !"
- "A bientôt !" lance Daëgon et Tirash.

Le vieux Hobbit quitte la pièce tout guilleret.

Il est, à présent, un peu plus de dix-huit heures trente. Tirash demande :
- "Tu as rendez-vous à quelle heure Fana ?"
- "Moi ? A dix-neuf heures mais j'ai encore un entretien à avoir qui est annexe mais c'est personnel. Par contre, je comptais demander à Oget d'envoyer Djiska porter mon message au capitaine Roldan mais, peut-être, que vous pourriez lui faire le débriefing plus directement."
- "Ça semble une très bonne idée, oui !"
- "Avec mes demandes de soutien pour demain matin."
- "Dans ce cas, nous y allons tout de suite. Il faut que l'on repasse voir la mère de Mirlin." propose Selenia.
- "On va, peut-être, aller voir Roldan dans un premier temps." indique Tirash.

Puis, à ce moment, la porte s'ouvre brusquement. Sajantha entre sans frapper, avec un large sourire et est aussitôt surprise et dit :
- "Oh, excusez-moi, je ne pensais pas qu'il y avait du monde..."
- "Non, non, entrez Sajantha !! Je vous attendais." répond Fànaviryan.

Les quatre compagnons constatent que la serveuse est beaucoup plus rayonnante que d'habitude. Sa coiffure a changé, plus sophistiquée. Elle s'est faite des tresses qu'elle a enroulée des deux côtés de son visage. Tirash jette un coup d'œil à Fànaviryan et lui fait un petit sourire. Tirash peut constater que l'Elfe semble aussi rayonnée. La serveuse se met dos au mur en attendant. Fànaviryan prend alors la parole :
- "Hé bien mes amis, je vous laisse courir à notre rendez-vous. Faites bien lire par Roldan les dernières lignes et éventuellement, vous mettre en accord avec lui pour une couverture de demain matin si nous n'avons pas l'occasion de nous retrouver d'ici là."
- "Bien ! Du coup, tout est noté ? Toutes tes attentes sont notées dans le document ? Tu n'as rien à ajouter ?" demande Tirash.
- "C'est bon !"
- "D'accord."
- "Tirash, tu sauras trouver ta place."
- "Hum... Peut-être mais comme je ne sais pas lire, je vais laisser ce soin à d'autres."
- "Tu laisseras la nuit te caper, j'imagine."
- "Oh oui !!" répond Tirash.

Fànaviryan tend le parchemin à Daëgon qui lit le parchemin avant de le ranger dans son sac. Tirash lui demande discrètement :
- "Tu peux vérifier si c'est compréhensible..." Puis en s'adressant à Fànaviryan : "Hé bien, nous allons vous laisser, alors ! Bonne soirée à toi Fana..."
- "Bonne soirée !" ajoute Daëgon.
- "N'abuse pas des différents objets que nous avons aperçu là-bas." lance Tirash à Fànaviryan.
- "Non, non. A ce propos, Selenia, aurais-tu un peu de Rakit, éventuellement ?"
- "Du Rakit, pourquoi faire ??" répond Selenia.
- "Pour faire découvrir et de l'infusion qui va avec..."
- "Ouais, alors, je n'ai pas eu le temps de préparer ça..."
- "Ben, ça sera pour demain. Le Rakit d'abord. Si tu as ça à proximité."
- "Oui, oui, je l'ai pris."
- "Tu m'en mets pour quatre-cinq doses..."
- "C'est juste un laxatif..." évoque Tirash.
- "Si tu veux lui faire un lavement, il y a, peut-être, d'autres manières..."

Selenia va aller rapidement jusqu'à la chambre, puis sortir de son sac le Rakit et y découper deux doses qu'elle va venir remettre à Fànaviryan avec un regard réprobateur. Pendant ce temps, Daëgon s'est assis pour lire le parchemin de Fànaviryan. Pendant ce temps, Tirash va voir Muelfrid et lui demande :
- "Est-ce que l'on peut avoir quelque chose à manger, à nous mettre sous la dent ? Parce que, peut-être que la soirée va être longue."
- "Ouais, bien sûr !! Je vais vous chercher ça !!" répond Muelfrid en quittant son comptoir pour se rendre aux cuisines. L'homme titube quelque peu en chemin.
- "Merci !"
- Muelfrid ressort cinq minutes plus tard avec un panier en osier et indique : "Tenez Tirash."
- "Merci. Comme vous l'a dit Selenia tout à l'heure, on travaille à rendre à votre auberge digne de son renom."
- "Oui !! Ça revient un peu les clients mais ce n'est pas encore ça..." L'homme met la main sur l'épaule de Tirash et lui dit : "Alors mon cher Tirash, vous pensez que ça sera fait pour bientôt ?"
- "Probablement, d'ici quelques jours, ça sera résolu..."
- "Bien, vous êtes un brave garçon !!"
- "Et vous, vous êtes bien accueillant, merci beaucoup !!"
- "Non mais c'est normal... Vous m'excusez mais il y a du travail..."
- "Eh bien oui, je vous laisse..." répond Tirash.

Muelfrid retourne servir les clients qui attendent au comptoir.

Fànaviryan qui s'est retrouvée seule avec Sajantha, lui tend la main et lui dit :
- "Guidez-moi, j'ai peu de temps..."
- "Non, je ne vais pas pouvoir. Il n'était pas disponible pour aujourd'hui."
- "Il n'y a point de souci. Vous m'y amènerez demain."
- "Oui ! Bien sûr, on pourra, en début d'après-midi, après le ménage, y aller toutes les deux... Je me ferai un plaisir de vous y amener..."
- "J'aurai un repas demain midi. Je tâcherais d'être présente au plus tôt dans l'après-midi."
- "Vous n'êtes pas là ce soir, c'est ça ?"
- "Et c'est bien pour cela que je devais me préparer..."
- "D'accord."
- "L'éternité a ses petits instants très accélérés mais dont il faut savoir jouir avec puissance."

Tirash va récupérer son épée dans la chambre, Selenia une dague et Daëgon reste équipé de toutes ses armes. Ils quittent alors l'auberge en passant par la grande salle et sont rapidement interpelés dans la rue. Une voix venant de la rue leur dit :
- "Excusez-moi, excusez-moi !!"
- Les trois compagnons se retournent et aperçoivent une vieille femme emmitouflée dans une grand manteau imperméable. En s'approchant, ils reconnaissent Florry.
- "Excusez-moi de vous déranger, j'ai un message à vous transmettre."
- "Ah, très bien, c'est Daëgon qui va voir ça..." répond Selenia.
- Florry se rapproche de Daëgon et dit : "Ce que j'ai à vous dire est le message suivant, on vous donne rendez-vous ce soir à 21 heures à la Maison d'Oget."
- "Mais "on", c'est qui ??" demande Daëgon.
- "Voilà ce que l'on m'a dit de vous dire."
- "Et qui est-ce qui vous l'a dit ?" demande Tirash.
- "Maitre Wesmin. Il ne m'en a pas dit plus..."
- "Ah oui, d'accord, c'est bon." répond Tirash.
- "Entendu" répondent Tirash et Selenia.
- "Voilà, j'ai quelques courses à faire." indique Florry en s'éloignant des compagnons.
- "Allez-y, ne trainez pas avec cette pluie... Merci beaucoup, bonne soirée !" lui dit Selenia.
- "Bonne soirée à vous également, merci." répond Florry en s'éloignant.

Les trois compagnons reprennent alors leur marche en direction du nord vers la maison de la milice. Les deux gardes à l'entrée les laissent passer sans contrôle. Les compagnons entendent rapidement la voix du capitaine qui est dans l'une des premières pièces du bâtiment. Dans la pièce, deux miliciens sont assis en face du capitaine. Ils sont visiblement concentrés à jouer à un jeu de cartes qui semble être le même que celui pratiqué par les Frères de la Mort dans la cave. D'autres miliciens sont présents dans la pièce, pour certains assis à boire de la bière, d'autres à préparer à manger.

En entendant du bruit derrière lui, le capitaine Roldan se retourne rapidement et lance :
- "Ah !! Vous ici..."
- "Hé oui !!" répond Daëgon.
- "Que me vaut votre visite ?"
- "J'ai un message pour vous de la part de Fànaviryan." répond Daëgon en lui tendant le parchemin.
- "Fànaviryan..."
- "L'Elfe..."
- "Ah oui !! Oh oui !! D'accord..." répond Roldan en posant ses cartes, se levant et prenant le parchemin. Voyant ses deux partenaires de jeu râlés, il leur répond : "Bah, ça va !! J'ai du travail là !!" puis s'adressant aux trois compagnons : "Bon, ben suivez-moi !"

Roldan amène les compagnons dans son bureau, pose le parchemin, s'assoit à sur son siège puis demande :
- "Et qu'est-ce qu'elle me veut votre amie ?"
- "Hé bien, on a quelques informations à vous donner. On a pu aller interroger les fameux brigands qui vont être pendus demain." annonce Daëgon.
- "Ouais..."
- "Et on a appris que Cinniath a été pris en embuscade et tué par des Frères de la Mort."
- "Ouch Bordel !! Ah oui, d'après les brigands..."
- "Ouais mais, en même temps, on a été interrompu par le sergent Sean des Frères de la Mort qui est venu, un petit peu, rôdé pendant l'interrogatoire et qui semblait mécontent que nous soyons là à interroger les brigands, vous voyez ?"
- "Je vois, je vois, je vois..."
- "On a été aussi surpris par la rapidité à laquelle ils vont être exécutés. Ça nous fait penser que ça pourrait, en effet, être des témoins gênants pour certains Frères de la Mort."
- "Oulala lala !!!"
- "Ouais, ça ne sent pas bon..."
- Roldan se lève, prend sa chope et va se servir de la bière dans son tonnelet situé à proximité de son bureau puis se rassoit, boit un coup, s'exclame : "Ouah !! Ben dis-donc, vous en avez appris des choses !! Avec cette histoire-là. Bon, alors, je vous avoue que le Magistrat, il ne m'a pas forcément répondu. Donc je suis vraiment désolé et puis je n'ai pas eu le temps de me déplacer jusqu'au Thalion pour en causer directement avec lui."
- "Nous l'avons eu nous."
- "Les parties de cartes, ça prend du temps..." lâche Tirash.
- "Oh, ben, c'est bon, je n'ai pas eu que ça !! On a le droit de se détendre un peu..."
- "On l'a rencontré depuis, nous." indique Tirash.
- "Ah, très bien ! Bon et qu'est-ce qu'il en dit de ça ?"
- "Il nous a donné l'autorisation d'aller interroger les brigands." indique Daëgon.
- "Et nous n'avons pas eu le temps, nous non plus, d'aller lui faire part de nos dernières découvertes." précise Tirash.
- "D'accord et il faut qu'on y aille !!"
- "Maintenant là ??" interroge Tirash.
- "Vous êtes sûr que l'on n'en n'a pas fait part ?" demande Selenia.
- "Il ne me semble pas en fait... Je ne sais plus..." questionne Tirash.
- "Donc, on y va, on va voir le Magistrat ??" indique Roldan.
- "Ben non je ne crois pas en fait... Il doit être au courant à l'heure qu'il est." indique Tirash.
- "Ah bon. Comment ça au courant ?"
- "Hé bien, il a eu le message par le seigneur Wesmin."
- "Oh ! D'accord... Il doit être en colère le Wesmin le connaissant..."
- "Je crois qu'il est surtout sous le choc."
- "Ah oui... Bon et du coup, alors ?? Vous comptez faire quoi ? On ne va pas les laisser agir ainsi impunément ??"
- "Pour le moment, il faudrait que l'on puisse retrouver Vörterix, le dunéen. C'est lui qui est la clef de toute cette histoire."
- "Il a, peut-être, un lien. Il peut, peut-être, nous éclairer sur certains liens." nuance Selenia.
- "Vörterix ? Hum, ça ne me dit rien..."
- "C'est un dunéen, il y a de fortes chances qu'il soit là-haut, dans la Cité dunéenne, pas sûr..." indique Tirash.
- "Je peux, peut-être, me renseigner." répond Roldan.
- "C'est ce que nous allions faire mais si vous avez vos sources." indique Selenia.
- "Nous, on se sent un peu impuissant à être là-haut, tous les trois ou quatre. On ne sait pas dans quelle mesure le Magone coopère avec les pouvoirs de la Cité et puis, nous sommes que quatre..." analyse Tirash.
- "Hum... Si vous voulez, on peut aller voir le Magone." propose Roldan.
- "Ah oui, ça peut être intéressant parce que nous, on voit difficilement comment le rencontrer." indique Daëgon.
- "Si on va voir le Magone, ça va. De toute façon pour entrer dans la Cité, il faut l'autorisation du Magone. On peut donc voir avec lui. S'il faut Vörterix pour faire tomber les Frères de la Mort, on y va tout de suite !"
- "Si ça vous semble une bonne idée, effectivement en sachant qu'il faudrait que l'on soit disponibles pour vingt-et-une heures." indique Tirash.
- "Sinon Fànaviryan demande que vous, enfin, vous pouvez lire le courrier, elle demandait que vous puissiez surveiller la porte pour éviter que le sergent Sean et le lieutenant Ynn ne s'enfuient." indique Daëgon.
- "Ah oui, c'est une bonne idée !!" réagit Tirash.
- "Hum, hum... D'accord. Bon, vous me laissez cinq minutes." demande Roldan.
- "Aussi, si vous pouvez la couvrir demain matin parce qu'elle a demandé à voir le sergent Sean." ajoute Daëgon.
- "Dans une entrevue qui risque d'être musclée voire sanglante." précise Tirash.
- "Près des potences, une heure avant le lever du soleil." ajoute Daëgon.
- "D'accord ! Bon, écoutez, on part dans cinq minutes. Je vais donner quelques consignes à mes hommes et on va essayer de trouver le Magone !" indique le capitaine Roldan sur un ton autoritaire.
- "Bien !" réagit Tirash.
- "Ça vous va comme ça ?"
- "Ouais !" répond Daëgon.

Le capitaine prend une posture beaucoup plus dynamique, appelle plusieurs de ses hommes en entrant dans le couloir. Il va alors s'installer dans une salle avec plusieurs de ses hommes pour leur donner des consignes.

Les trois compagnons s'installent dans le couloir et sortent les casse-croutes préparés par les cuisiniers de la boucle d'oreille en Mithril. Les pains sont bien garnis et appétissants offrant une très bonne satiété avec des saveurs riches et variées.

Il est un peu plus de dix-neuf heures lorsque les trois compagnons quittent la maison de la Milice accompagnés du capitaine Roldan.

Pendant ce temps, Fànaviryan enfile ses bottes, le pardessus de Djiska, l'épée en bandoulière. Et un peu avant dix-neuf heures, elle quitte l'auberge sous la pluie souhaitant se diriger vers le sud mais elle entend une voix qui l'appelle "Hé !!". La petite personne est emmitouflée dans un manteau et en baissant la tête, Fànaviryan finit par comprendre qu'il s'agit de Violette Chaumine, l'une des trois Hobbits sauvés sur la route.
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Re: [AU] Partie du 17 novembre 2021 - N°50 - 10 Norui 1640

Messagepar Rico the Hobbit » Sam 20 Nov 2021 18:50

La carte des aventures :
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Re: [AU] Partie du 17 novembre 2021 - N°50 - 10 Norui 1640

Messagepar Rico the Hobbit » Jeu 25 Nov 2021 22:59

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